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jeudi 26 décembre 2013

16ème jour: la Seine amont



Départ: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Arrivée: La Seine, PK150, écluse d'Ablon-Vigneux
Parcourus: 18 km, 3 écluses
DebNav Horamètre à 6598,9
FinNav: Horamètre à 6606,3


Le départ ?


L'eau du bassin du port de l'Arsenal n'avait pas une ride ce matin lorsque j'ai jeté un premier coup d'oeil par la fenêtre de la chambre. J'ai trouvé cela plutôt bon signe après les bourrasques de ces derniers jours.
Comme le ballon d'eau chaude n'a pas fonctionné à bord - il doit manquer un interrupteur à basculer lorsque l'on est sur une prise de quai - j'ai profité une dernière fois des installations de la capitainerie pour aller me raser.

La préparation du bateau fut un peu plus long qu'habitude car il y avait le plein d'eau à faire, le tuyau d'eau à enrouler ainsi le câble qui nous reliait à l'électricité du port.

L'écluse fut prête à 9h comme cela m'avait été dit. C'est à cette heure-là que nous avons détaché nos amarres et que nous nous sommes glissés doucement dans le sas. L'éclusage a d'ailleurs été très calme et la matinée semblait bien commencer.


La Seine et ses ponts


A la sortie du port, nous avons fait bien attention de ne pas couper la route à un gros commerce qui nous aurait coupé en deux mais la Seine était encore vide.

Tout de suite à la sortie du port, j'ai vivement ressenti le courant de la Seine. C'est l'avantage de la barre franche, on sait tout de suite s'il faut de la force ou non pour la tenir.

Le courant était tel que nous avions vraiment l'impression de faire du surplace ! Et une heure après notre départ, nous étions encore en vue de l'entrée du port !!!

Bien évidement, la Seine n'est pas restée longtemps vide et bientôt, de grands bateaux ont commencé à nous doubler ou à nous croiser. 

Ma hantise était d'en croiser un sous un pont car ses vagues cassent littéralement ma vitesse et le courant semble toujours vous pousser vers une des piles du pont. 
Certaines fois, le courant et les remous sont si forts sous les ponts que nous ne parvenons à en sortir qu'avec une lenteur infinie, nous avons presque l'impression que le bateau est arrêté, voire recule.


Un joggeur


Arrivé au niveau du palais Omnisport de Bercy, j'ai entendu quelqu'un siffler mais j'ai eu du mal à savoir d'où cela provenait. 

En fait, c'était Pascal qui nous avait aperçu en faisant son jogging matinal le long des quais de Seine. Il nous a suivi pendant un petit moment puis il a disparu. Non, nous ne l'avons pas distancé, c'est lui qui l'a fait :)







Alarme !


A force de pousser le moteur, même sans monter au dessus des 2000 tours, la sonde de température s'est emballée et bientôt son voyant est passé au rouge tandis que retentissait une alarme. 

Le problème, c'est que l'on ne s'arrête pas aussi facilement sur un fleuve que sur une route ! Il a fallut que je sorte de sous un pont et que je m'approche de la rive gauche pour me mettre à couple d'un pousseur qui était stationné là. 
On s'est amarré comme nous avons pu et une fois le moteur coupé et les trappes ouverts, nous avons attendu que la température diminue. 
Une vingtaine de minutes plus tard, je redémarrais le moteur et nous reprenons le cours normal de notre trajet, enfin normal, c'est beaucoup dire car en fait, nous nous trainions littéralement face à ce courant.

Ce n'est qu'à midi que nous avons atteint le point de jonction entre la Seine et la Marne, au PK163,5. Prés de trois heures pour faire les 4 km qui nous séparaient du port de l'Arsenal !  
Je m'étais dit qu'après cette séparation des eaux, la Seine serait peut-être moins tumultueuse. Eh! bien non. Nous n'avons pas pu reprendre une vitesse normale tant le courant continuait à être fort.




Port à l'Anglais


Un peu après midi, nous sommes arrivés à l'écluse du Port à l'Anglais. Un appel à la VHF m'apprend que l'éclusier prenait sa pause déjeuner. Il nous a donné rendez-vous à l'écluse de la rive gauche pour 13h30. 

J'ai donc cherché à me mettre en position d'attente du côté de cette rive mais, peine perdue, la crue masquait le bord des quais et il y avait des panneaux indiquant qu'il fallait se tenir à plus de 15m du bord. 
Du coup, j'ai tenté d'aller trouver refuge sur l'autre rive mais il n'y avait rien pour les petits bateaux comme le nôtre.  Il a fallut que l'on s'accroche à des ducs d'albe fait pour de grands bateaux et complètement inadaptés aux dimensions du "Dream On" ! 
Nous nous sommes amarrés comme nous avons pu et mon matelot nous a alors préparé un déjeuner tandis que je coupais le moteur, histoire de profiter de cette pause inattendue pour le laisser refroidir et que je maintenais tant bien que mal notre narrowboat contre les ducs.

A 13h30, nous avons repris la route, enfin la Seine. Le moteur a effectivement refroidi mais sa température remonte au bout de quelques minutes et l'aiguille a frôlé tout l'après-midi les 100°C.

Une fois l'écluse du port à l'Anglais dépassée, nous avons continué à avancer doucement alors que les heures, elles, passaient bien trop vite ! La température extérieure était très douce pour un mois de décembre et il faisait un splendide ciel bleu mais le courant et la crue sont toujours là et ils freinent considérablement notre avancée.


La chance


A 16h50, nous arrivions à l'écluse d'Ablon-Vigneux tandis que le soleil se couchait et que la luminosité baissait dangereusement. 




Le temps de l'éclusage et nous tentions de stationner le bateau sur les positions d'attente après l'écluse mais les quais sont haut et inadaptés au gabarit de notre narrowboat alors nous avons poursuivi un peu, anxieux face à la nuit qui tombait rapidement. 

Coup de chance: au bout des quais d'attente, nous avons trouvé un tout petit ponton pour les bateaux de plaisance ! A peine de la longueur de notre bateau mais il fera bien notre affaire pour cette nuit.
Le temps de nous amarrer, de mettre un tour de vis à la pompe à graisse, de remonter la timonerie, de vider un jerrican de gasoil dans le réservoir du bateau et de m'occuper d'un des réservoirs des WC chimiques, la nuit était complément tombée.
Après une toilette de chat, un whisky gallois et un bon dîner préparé par mon matelot, je somnolais à moitié en méditant les leçons de cette journée.

Et dire qu'il a fait beau aujourd'hui ! Demain, on recommence avec la pluie et le vent en sus. Dire qu'il ne nous reste que 38 kilomètres et qu'il nous faudra peut-être deux jours pour les parcourir !


Debnav: 9h00
Ecluse de l'Arsenal: de 9h à 9h20
Alarme température et pause du côté de Bercy : de 10h38 à 11h05
Arrivée devant l'écluse du Port à l'Anglais à 12h45
Ecluse du Port à l'Anglais de 13h40 à 13h50
Ecluse d'Ablon-Vigneux de 16h50 à 17h
Finnav: 17h05


L'écluse d'Ablon-Vigneux à la tombée de la nuit





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