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dimanche 31 août 2014

Un week-end de fermeture...


Oui, un week-end de fermeture... éclair !


En effet, les coutures des bâches du narrowboat, surtout celles de l'avant, ont beaucoup souffert au cours de l'hiver et de l'été. Sans doute cousues et recousues avec du fil de piètre qualité, ne résistant pas aux UV et à la pluie, les bâches ne pouvaient plus se fermer car leurs fermetures étaient complètement décousues.




Il était temps de faire quelques choses mais il est vrai que la météo de ces dernières semaines ne m'incitait pas beaucoup à démonter la bâche avant pour tenter de la réparer.

A défaut de faire beau, le week-end s'annonçait tout de même sans pluie et j'en ai profité. Le problème était simple: trouver du bon fil, ôter les morceaux de fils des bâches et recoudre les fermetures éclair !

Simple mais compliqué à mettre en oeuvre car les bâches sont épaisses et en plus des deux épaisseurs de la toile, voir quatre par endroit, il faut compter également l'épaisseur des fermetures éclair.

Pour le fil, mes recherches et les conseils des uns et des autres m'ont amené à m'orienter vers du "fil au chinois": un fil de lin très résistant et glacé. 
Contrairement à son nom, il est fabriqué en France et il est célèbre. Reste que parmi les couleurs disponibles, il n'y avait pas celle de la bâche (verte) et j'ai finalement opté pour du noir pour que le fil passe à peu prés inaperçu. 

Après un démontage de la toile à l'avant, je me suis installé sur la table du jardin où j'ai étalé la bâche pour pouvoir travailler.


Le Dream On sans sa bâche avant !


Les premières heures se sont passées à enlever les morceaux de fils pris encore dans la toile, dans les fermetures éclair et dans la colle Néoprène qui maintenait également les fermetures, en plus du fil.

Le fil est épais, lisse et se travaille bien. Le problème, c'est l'épaisseur de la bâche et de la fermeture éclair. J'ai cassé plusieurs aiguilles, dont un morceau a fini dans mon index malgré l'utilisation d'un dé à coudre !

J'ai également cassé deux petits poinçons et j'ai même essayé de pré-percer la bâche avec un petit clou et un marteau mais le résultat n'était pas terrible.

Alêne


Finalement, en allant voir si mes voisins avaient un poinçon dans leurs affaires, c'est Stéphane de l'Olympe qui m'a dépanné avec une alêne. Le fil qui l'équipait était trop épais mais en utilisant le mien, j'ai pu recoudre les fermetures éclair. 

Ce fut long car comme je voulais faire quelques choses de bien droit, j'ai défait plusieurs fois des points mal faits ! Et puis, même en pré-perçant les trous avec l'alêne, cela reste un travail difficile et long.





Le résultat me plait bien ! Ce n'est pas parfait mais c'est régulier et discret. Et surtout, ça tient !




Il faudra sans doute refaire les restes des coutures de la bâche puisque je ne me suis attaché qu'à refaire celles des fermetures éclair. Le mauvais fil vert est encore présent sur bien des coutures mais j'espère qu'elles tiendront l'hiver parce que j'y ai tout de même passé une douzaine d'heures !


Le Dream On avec sa bâche qui, maintenant, se ferme !


samedi 30 août 2014

Un Narrowboat à vendre en France



A vendre !


Les narrowboat à vendre en France ne sont pas courants ! Alors en trouver un sur leboncoin relève du miracle :)

En plus, nous le connaissons de vue ce bateau car nous l'avons croisé à Montargis: il était amarré au port St Roch à la fin du mois de juillet lorsque nous y sommes repassés sur le chemin du retour.
Bizarrement, je n'arrive pas à retrouver son nom...

Ce petit narrowboat de 12m est spécifique car ses propriétaires l'ont équipé d'une marquise en dur à la place des timoneries bâchées auxquelles nous sommes habitués:










Dessin






Un petit dessin de notre neveu, représentant le narrowboat Dream On :






Merci mon bonhomme ;)


vendredi 8 août 2014

Des pneus...




De retour au port, nous retrouvons le calme de notre refuge en dehors des eaux de la Seine. Mais il est vrai que notre narrowboat bouge beaucoup le long du quai en tirant sur ses amarres. Je suis obligé de laisser ses amarres assez lâches en prévision des montées et des descentes du niveau de l'eau dans le port.

Les pare-battages ou les défenses en plastique, qui permettent de protéger le flanc du bateau, souffrent beaucoup du frottement contre le béton du quai et ils vieillissent très mal.



Aussi, pour les économiser, je voulais depuis longtemps mettre des pneus de voiture entre le bord du quai et le bateau.

Nicolas, le gardien du port, a réussi à me trouver deux paires de gros pneus. A priori, vu la taille, il doit s'agir de pneus de 4x4 ou de SUV. Ils sont très bien et devraient protéger efficacement le bateau.



Une perceuse a été nécessaire pour forer un trou dans le haut de chaque pneu, tant le caoutchouc était épais et les fils d'acier nombreux. D'ailleurs, j'ai été obligé de mettre un tube en plastique dans le trou foré pour protéger la corde censée tenir le pneu, tant les fils d'acier avaient un effet abrasif !







La corde est attachée à l'intérieur du pneu à un bâton et le tout est fixé à un pieu sur le bord du quai, pieu que j'ai d'ailleurs repeint en vert pour l'occasion. J'ai auparavant glissé la corde dans un vieux morceau de tuyau d'arrosage pour la protéger du béton du quai.




Les quatre pneus ont été répartis le long de la coque et ils sont d'une telle épaisseur que l'acier du bateau ne devrait pas rencontrer le béton du quai.




Et puis, cela fait tout de même plus propre que les vieux par-battages et les cordes dans tous les sens qu'il y avait avant :)

Rien n'étant parfait, il faut tout de même avouer que ces pneus sont plus bruyants que les défenses en plastique: le caoutchouc a tendance à couiner lorsque le bateau bouge un peu mais bon, ça ne m'empêchera pas de dormir :)







jeudi 7 août 2014

Pas d'eau chaude sur le narrowboat Dream On !



Histoire de ballon


Depuis notre retour au port Saint Jacques à Boissettes, nous n'avions plus d'eau chaude ! Enfin, une fois que le ballon d'eau chaude chauffée par la navigation a été vidé.

Sur le moment, j'ai cru qu'il faudrait un peu de temps au chauffe-eau pour prendre le relais mais visiblement, il n'avait pas démarré.


Pas d'info !


L'étude de l'épais manuel du propriétaire de narrowboat ne m'apprenait pas grand chose quant à ce genre de panne. D'ailleurs, pour être exacte, si le principe de l'eau chaude en navigation et via le chauffage central étaient bien documentés, il n'y avait aucune information sur le système qui nous permet d'avoir de l'eau chaude une fois le moteur ou le chauffage éteints.

Après quelques recherches sur Internet, je devais avouer que la lecture de mes sites et forums préférés, même britanniques, ne m'apportaient pas davantage d'informations. Il était donc temps que j'aille voir dans les entrailles du narrowboat ce qui pouvait clocher.


Les mains dedans !


La vérification des fusibles et de l'interrupteur du chauffe-eau ne révélaient rien d'anormal. 




Je passais donc à la visite du ballon d'eau chaude qui se trouve sous une des penderies à l'arrière du bateau.




Le ballon d'eau chaude possède un cache blanc sur le dessus. Une étiquette, en anglais, m'apprend qu'il s'agit d'un thermoplongeur: une résistance de 1000 watts qui est immergée dans le ballon. C'est elle qui chauffe l'eau lorsque nous sommes à quai.




Après avoir enlever un petit écrou, je pouvais l'élever et je découvrais dessous deux blocs électroniques. Le premier comporte un bouton  (1) de "reset" et le second, un petit curseur (2) qui permet de régler la température de l'eau chaude.




En appuyant sur le bouton de "reset", j'ai entendu un petit clic. En vérifiant avec un multimètre les bornes du thermoplongeur, j'ai constaté que le 220 volt circulait. 

Quelques minutes après, nous avions de l'eau chaude aux différents robinets du bord :D

Bon, ce n'est pas une véritable réparation mais c'est tout de même un truc à retenir, ce bouton "reset" !

En discutant sur le forum de plaisanciers anglais, il apparait que ce serait une sécurité lorsque l'eau du ballon dépasse 90°c, ce qui a du être le cas en navigation lorsque le moteur a eu chaud.

A suivre...




vendredi 1 août 2014

Vacances: 17ème jour (de Fontainebleau à Boissettes)


La der des der !


Aujourd'hui sera la dernière journée de navigation de la saison ! Nous ne sommes plus très loin de notre port d'attache !

Le réveil s'est fait naturellement, ou presque, à 7h avec le passage d'un bateau de commerce sur la Seine. Et comme nous sommes assez exposés au port Mallarmé à Avon-Fontainebleau, ça remue beaucoup lorsque des gros bateaux passent.

Du coup, j'ai paressé une petite demie heure au lit en attendant l'heure officielle du lever. Une fois debout, c'est le rite de la toilette, des niveaux moteur et du petit déjeuner. 

Le ciel est clair mais il y a un fort vent de nord et la température est plutôt fraiche.


Départ


A 8h20, je démarre le moteur et j'ai le temps d'enrouler les deux rallonges électriques qui m'ont été nécessaires hier pour me connecter à la borne du port, plutôt lointaine !
A 8h35, nous nous dégageons à reculons du ponton puisqu'il y a le voilier écossais devant nous. La Seine est large et cela me permet de faire un demi tour pour reprendre le bon sens: je suis avalant et je descends la Seine en direction de Melun.






Les différentes villes


Les courbes de la Seine s'enchaînent. Nous dépassons Vulaines sur la rive droite, Samois sur la rive gauche. Après l'île aux Barbiers, il y a toujours de nombreux bateaux logement stationnés. Il y en a peut-être un peu moins qu'à l'aller semble-t-il car quelques ducs d'albe sont vides, signes que leurs occupants habituels sont partis en croisière ou en chantier pour les beaux jours. 






La Seine après Samois semble s'élargir encore davantage ! Il y a vraiment de la place et les énormes bateaux de commerce que je croise ne semblent presque petits par rapport au panorama. Seules, les vagues qu'ils créent me ramènent à la réalité et nous sommes pas mal secoués. De l'écume jaillit même de notre étrave à plusieurs reprises tant les vagues sont grandes. J'ai également l'impression qu'elles cassent ma vitesse...








Les belles demeures sont légions sur ces rives. Beaucoup ont déjà été aperçues à l'aller mais grâce à ce changement d'angle, j'en découvre d'autres qui étaient restées cachées jusque là.







L'écluse du jour


L'écluse n°3, celle de la cave au PK101 est atteinte à 10h05. Je m'annonce comme "plaisancier avalant" à la VHF et c'est une éclusière qui me répond. Elle me précise qu'un bateau de commerce montant va sortir de l'écluse et que je vais pouvoir y entrer. En arrivant devant l'écluse, je reste en stationnaire une dizaine de minutes le temps que le commerce sorte.

Comme hier, après deux semaines de navigation sur les petits canaux, je suis encore surpris par les dimensions pharaoniques des écluses sur la Seine. 




Le narrowboat, une fois amarré, semble perdu dans ce sas ! Les 3m10 de dénivellation sont vidés en peu de temps et à 10h25, je sors de l'écluse à grande vitesse d'ailleurs car il n'y a pas moins de quatre bateaux de commerce qui attendent en aval et lorsque les portes se sont ouvertes, ils ont commencé à se rapprocher du sas, sur deux colonnes. Ce n'est pas le moment de faire du tourisme ! :)

Voilà, la dernière écluse du voyage est franchie. Il nous reste une douzaine de kilomètres pour rejoindre notre port soit une paire d'heures au maximum.

Nous poursuivons donc notre navigation, le régime moteur est à 1500tr/mn et comme nous sommes avalants, nous avançons sans difficulté. Mon matelot profite de cette navigation tranquille pour nous amener notre petit café italien du matin accompagné d'une petite collation pour attendre midi.




Le soleil brille déjà fort et ses rayons sont brulants. Il y a toujours du vent ce qui nous fait un peu d'air. L'après-midi sera sans aucun doute très chaud.

Melun


A 11h30, nous approchons de la périphérie de Melun. Un Mastercraft d'un club nautique tracte un jeune skieur et quelques avirons font leur apparition.

Ce que l'on voit parmi les premières constructions de Melun, c'est le centre de détention, la prison, construite sur l'îlot central.



Contrairement à l'aller, nous décidons de passer par le petit bras de Seine qui longe la rive droite. 




Il est effectivement plus joli que l'autre itinéraire: il serpent un peu sous quelques arbres et nous y gagnons une ombre bénéfique. Il y a quelques bateaux stationnés dont notamment la vedette avec laquelle j'ai passé mon permis de naviguer.




Quelques passants nous font signe, quelques pouces levés en hommage au narrowboat :)



Déjà, nous arrivons à la sortie de Melun et nous rejoignons le bras principal de la Seine. Devant nous se dresse le dernier pont, celui d'une voie ferrée que je connais bien puisqu'elle m'emmène habituellement le matin à Paris.





Ouille, ouille, l'entrée


Bientôt l'entrée du port Saint Jacques est en vue. 




Je ralentis et me serre au maximum du côté de la rive gauche. Il faut que j'arrive perpendiculaire au cours de la Seine pour pouvoir entrer dans le port. Son entrée est étroite, mon bateau est long et le courant de la Seine pourrait nous précipiter contre un des côtés bétonnés de l'entrée du port.




Quelques hésitations juste avant d'entrer en raison du courant et du vent, il a même fallu que j'accélère un bon coup pour rester à peu près perpendiculaire à la Seine et parallèle aux deux murs de l'entrée. 
Dés que le nez du bateau est dans le port, je fais tout de suite machine arrière pour ralentir et stopper le bateau : il faut éviter qu'il ne s'enfonce trop loin dans le port. Il y a plein de petits bateaux stationnés, beaucoup de bouées et de corps-morts dans l'eau. 
En marche arrière, je viens doucement me positionner à ma place. 




Mon matelot réussit à atteindre un de nos pieux avec son amarre, ce qui me permet d'effectuer un pivot et de plaquer l'avant du narrowboat contre son quai. Il est 12h05 et nous sommes arrivés !




Reconditionnement


Commence alors une longue période de remise en condition du bateau: il faut ranger les amarres de navigation, fixer celles qui maintiendront le bateau cet hiver. Il faut également enlever les deux bouées qui sont sur le toit lorsque l'on navigue, ranger les ancres, leurs chaines et leurs cordes, raccorder l'électricité, dérouler le tuyau pour l'eau, brancher la parabole, etc.
Ensuite viendra une longue séance d'entretien pour nettoyer le bateau et faire disparaitre les éclats de peintures, poncer et passer de l'antirouille, du primer, de la peinture.
Et puis, nous aurons des travaux de grosse couture à effectuer sur les bâches du peak avant dans les fermetures éclairs ont été décousues pendant le voyage: le fil, avec l'eau et la chaleur, casse et part en lambeau.

Il faudra également revoir l'électricité du bord car entre le chargeur de batteries, les batteries, le convertisseur, etc. Il y a quelque chose qui décharge mes quatre batteries en moins de 12 heures alors que quasiment tout est coupé. Bizarre...

En tous cas, nous avons fait un beau périple. Même si les chiffres ne paraissent pas très élevés, je veux mentionner les kilomètres, nous avons eu l'impression de partir à l'autre bout de la France. Cela a été très dépaysant et j'ai hâte de pouvoir consacrer plus de temps à la navigation, même si pour le moment, je suis content d'avoir réintégré mon port d'attache.





En résumé: horamètre debnav: 6695,6
                                     finav   : 6699,3
Soit 3,7 h moteur pour 22 kilomètres et 1 écluse
Au total depuis notre départ: 74,8h moteur, 240km et 77 écluses


Bon, là, il semble y avoir un problème dans les chiffres puisque le nombre d'écluses devrait être pair ! Nous n'avons pas pu en faire plus en montant qu'en descendant puisque c'était le même parcours ! A recompter ! :D