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vendredi 31 mars 2017

Ils passent...




Ils passent, ils passent les bateliers et professionnels du fleuve...



Le PRAHA :




Le SUMMER :





L'INATTENDU :




Le FRANTZ :







PS : Veuillez noter que la date de publication des photos n'a pas de lien avec la date des prises de vue.


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Origine du Duffle-coat ? de la Belgique à la Grande Bretagne !





Quelle est l'origine du célèbre Duffle-coat ? 
Un petit article dans le journal Cnewsmatin de ce jour répond à la question :










...

vendredi 24 mars 2017

Ils passent...




Ils passent, ils passent les bateliers et professionnels du fleuve...




Le GIGI :







Le CHRISYA :








Le MONSTER :









PS : Veuillez noter que la date de publication des photos n'a pas de lien avec la date des prises de vue.

mercredi 22 mars 2017

Melun : Nuit et lumières sur la Seine






Les lumières de Melun se reflètent dans les eaux de la Seine :




Et une rame du RER D remonte vers Paris :

mardi 21 mars 2017

Ils passent...



Ils passent, ils passent les bateliers et professionnels du fleuve...





Le VIATOR :








Le COSMAO :










PS : Veuillez noter que la date de publication des photos n'a pas de lien avec la date des prises de vue.


lundi 20 mars 2017

Encore un oublié de l'Histoire : Julien Guillaume, mécanicien et inventeur (1935)




Le "Tout à Flot", le bateau insubmersible de Julien Guillaume (1935)




Comme souvent dans mes recherches, tout est parti d'une photo trouvée un peu au hasard. On y voit un bateau à moitié immergé dans les eaux de la Seine à Choisy-le-Roi... mais de quoi d'agit-il ?




"Expériences d'un bateau insubmersible à Choisy-le-Roi (Seine) ":



Photographie neg. sur verre 
Agence de Presse Meurisse (1935)

Source : Bibliothèque nationale de France


J'ai retrouvé un article dans un vieux journal évoquant cet événement :

"Un navire a coulé entraînant au fond des flots son capitaine... mais, celui-ci grâce à son invention est remonté à la surface avec son bateau. Ce dernier est un yacht de plaisance, mesurant 10 m. de longueur. Au moyen d'un dispositif que M. Julien GUILLAUME, ancien mécanicien de la marine, avait placé à bord pour l'expérience, le bateau qu'il a mis volontairement en état d'avarie, a coulé, est revenu à la surface et s'y est maintenu en flottaison transformé ainsi en épave flottante.  
C'est après quatre années de recherches laborieuses que M. Julien GUILLAUME a démontré avec succès ce nouveau dispositif de sauvetage assurant l'insubmersibilité des bateaux.  
Voici le yacht "Tout à Flot" remontant à la surface après son expérience.  "



Bon, à la lecture de cet article, nous n'avons pas beaucoup d'informations sur ce nouveau dispositif ! Mais j'ai retrouvé d'autres photos de l'agence de presse qui m'ont donné envie de chercher l'histoire de ce monsieur. 

Notez les détails des photos : la clé pour l'appareil du preneur de vues sur la gauche, la physionomie de l'inventeur :)








Nous n'avons pas beaucoup d'informations sur ce nouveau dispositif... Pourtant, il a fait les honneurs de la presse pendant plusieurs mois. 


Mais qui est-il ce monsieur Julien GUILLAUME ?



Il est né à Rodez et il s'est engagé dans la marine nationale le 20 septembre 1917 à Toulon. Il y est devenu mécanicien. Désigné pour le 20ème contingent de l'école de télégraphie sans fil sur l'Amiral-Thouard, il embarqua ensuite sur un torpilleur, l'Orage, puis sur un contre-torpilleur, le Pistolet.

A la fin de la première guerre mondiale et jusqu'à sa démobilisation, il est affecté au front de mer à Marseille. 

Il est frappé par les catastrophes navales et par le manque de moyens des sauveteurs. Citons la catastrophe du Titanic, en 1912, qui a provoqué la mort d'environ 1 500 victimes. Puis l'Empress of Ireland en 1914 (1 012 morts) et l'Eastland en 1915 (810 morts).

Aussi, Julien GUILLAUME a cherché à éviter ces naufrages. 
Ses recherches ont abouti à un premier appareil qui a fait l'objet d'une démonstration le 02 octobre 1932. Il a ensuite construit un second appareil, ayant vaguement la forme d'un sous-marin, dont il a effectué les essais à Toulon et à Bordeaux et qui lui ont valu de précieux encouragements.

Le 05 janvier 1933, à Marseille, il passe 47 minutes sous l'eau avant d'émerger en présence des autorités locales et du M.TASSO, député et président de la commission de la marine marchande.
Il poursuit ses essais à La Ciotat, à Cannes, Nice, La Seyne et Villefranche. A Saint Raphaël, il a rencontré M. Georges LEYGUES, un ministre qui va lui permettre de faire une expérience devant une commission officielle. Cette démonstration réussi parfaitement et les techniciens sont attirés par ses travaux.

Hélas, ils lui demandent son secret, ses plans et devant son refus, ils se détournent de ce projet. 
M. LEYGUES tentera de lui obtenir un sous-marin déclassé pour effectuer ses expériences sur une plus grande échelle mais il se heurte au cabinet militaire du ministre qui ne lui accordera pas.

L'inventeur n'est qu'un très modeste ouvrier, presque sans ressources, et il a dépensé ses économies pour mettre au point son invention. Il s'adresse alors à la presse et à l'opinion pour trouver des aides. Une souscription sera d'ailleurs ouverte en faveur de M. GUILLAUME.

Grâce à un petit yacht de plaisance de 10m, le Tout-à-flot, qu'il équipera de son invention, Julien GUILLAUME multiplie les démonstrations de Nantes à Choisy-le-Roi en se mettant volontairement en avarie. Il coule son bateau et revient à la surface en s'y maintenant de nouveau en flottaison. Il lui a fallu quatre années de recherches pour en arriver là.

A propos de son invention, Julien GUILLAUME déclare qu'elle est déconcertante pour le profane et même pour le marin. Elle repose sur un principe que tout le monde connait mais qui n'a jamais été appliqué.

Un sous-marin plonge en emplissant ses ballast et il remonte en chassant le liquide avec de l'air comprimé. Son invention est différente car elle remonte avec la charge d'eau qui n'a pas encore été évacuée ! C'est intéressant pour les sous-marins mais encore plus particulièrement dans le cas de bateaux présentant des avaries que son système peut maintenir à flot ou de bateaux qui ont coulé et que son invention peut faire sortir de l'eau. Il précise que ce dispositif est peu encombrant et proportionné à la taille du bateau. Pour son bateau de 10m, le système fait 25 kilos et pour un transatlantique, il faudrait un appareil de 10 tonnes pour l'empêcher de couler s'il se produisait une voie d'eau.
Pour le reste, comme en face des techniciens, l'inventeur conserve précieusement son secret.


Des brevets ?


Les brevets déposés par l'intéressé en 1932 et 1933, trouvés sur le site de l'INPI , nous fournissent quelques explications : il s'agirait d'un dispositif à changement de volume souple. C'est à dire à base de poches imperméables et souples dans lesquelles on souffle de l'air ou un gaz lèger. L'inventeur illustre son brevet par l'exemple d'un bidon de 100 litres entièrement percé et dont le poids serait de 20 kilos. Il place à l'intérieur une chambre à air capable de recevoir de l'air en quantité suffisante pour faire flotter les 20 kilos et il la gonfle avec de l'air comprimé en bouteilles ou provenant de pompes aspirantes ou refoulantes.

Ce système peut être employé dans toute embarcations depuis la petite barque jusqu'au plus grand paquebot. Il suffit de placer des appareils à changements de volume calculés comme grandeur au poids qu'ils auront à faire flotter quand ils seront dans la position de leur plus grand développement (en cas d'avarie). L'inventeur précise que l'on peut même comprimer par pression, sans lâcher d'air pour obtenir un changement de volume.

Voici donc le secret de notre inventeur, c'est le principe de la poussée d'Archimède finalement. L'histoire ne dit pas s'il a fait fortune mais si son système ne me semble pas utilisé de façon préventive sur les bateaux, l'utilisation de poches gonflables pour renflouer les navires coulés est toujours d'actualité.






























Le 24 juillet 1934 :









Le 08 mai 1934 :







Le 09 février1935 :









Le 09 février 1935 :









Les 10 et 11 février 1935 :










Le 28 juillet 1934 :













samedi 18 mars 2017

Baptême du Sigma IV (1913)



Le 14 mars 1913
Baptême du Sigma IV 
Infante Eulalie et le marquis de Soriano dans le bateau sur la Seine
Photographie nég. sur verre
Agence Rol
Bibliothèque nationale de France

Admirez les détails du mécanisme de la barre alliant chaines et poulies :

Le déjeuner du ragondin





Kottontige, la maman ragondin vient jusqu'au pied du narrowboat pour prendre un morceau de pomme et le grignoter tranquillement :




Election de domicile, domiciliation...





L'aventure...


Vivre à bord d'un bateau est une aventure humaine, mais c'est aussi une aventure administrative !

Une partie des habitants sur l'eau ont obtenu un certificat d'occupation temporaire  (COT) délivré par les Voies Navigables de France. Aussi, les bateaux concernés ont une adresse sur le bord d'un cours d'eau, ils peuvent mettre une boite à lettres et recevoir du courrier.
Mais les emplacements autorisés par les VNF sont rares, la liste d'attente est longue et de fait, nous n'avons pas tous un COT.

Une autre partie de ces habitants vivent dans des ports ou des darses privés. Comme nous.
Là, la situation peut être bien différente en fonction des endroits et des propriétaires. Beaucoup de ports fluviaux sont gérés comme des camping : on s'y arrête, on peut y vivre un moment mais on ne peut pas s'y faire domicilier. Quelques propriétaires demandent d'ailleurs une attestation d'un autre domicile pour être certains que vous ne vous y installerez pas à demeure.

De fait, nos situations administratives peuvent rapidement se compliquer. Vis à vis de l'administration fiscale, mais aussi dans des domaines de la vie quotidienne comme la réception du courrier, la domiciliation des contrats d'assurance, l'inscription sur les listes électorales, etc.

La liste des fausses idées sur la question est longue... par exemple, un particulier ne peut pas ouvrir aussi facilement une boite postale... Le nouveau système de La Poste s'intitule Flexigo, mais si le nom est neuf, le principe n'a pas changé : dans les faits, pas assez nombreuses, ces boites postales sont réservées aux entreprises et même lorsque vous en obtenez une, vous devez recevoir un certain nombre de courriers par mois (150), sans cela vous en perdez le bénéfice.



Et puis de toutes façons, si cela faciliterait la réception du courrier, cela ne change rien au problème de domiciliation. D'autant que l'administration fiscale rechigne à accepter une adresse en boite postale, quant aux préfectures, il est hors de question de faire immatriculer votre véhicule avec une boite postale.

Bien sûr, il y a d'autres systèmes comme ces sociétés qui s'occupent de votre courrier : elles vous donnent une adresse où vous pourrez faire envoyer votre correspondance. Elle se chargeront de vous le réexpédier, de l'ouvrir et de le scanner par exemple. En dehors de l'impact financier, cela peut être une bonne solution pour les voyageurs, effectivement. Mais ces sociétés ne vous fournissent pas une domiciliation.

Quelques bonnes âmes vous conseilleront de vous faire domicilier chez vos parents, chez des amis... Outre les changements fiscaux que cela peut engendrer pour vos hôtes et le fait de dépendre de quelqu'un d'autre, cela entraine des problèmes que l'on n'évoque pas beaucoup. Je citerai par exemple celui des assurances :

Lorsque vous contractez une assurance pour votre véhicule par exemple, vous décrivez une situation que l'assurance décline en risques. 
Vous habitez dans telle région réputée calme ou non, votre voiture dort dans un box individuel, etc. Le fait de donner sciemment une adresse qui n'est pas la votre, celle de vos parents au fin fond de la Creuse, change les risques et la prime d'assurance qui en découle. Bien sûr, lorsque tout va bien, tout va bien... mais si vous avez un accident un matin sur votre trajet domicile/travail, il vous faudra expliquer ce trajet qui va de la Creuse à Paris par exemple. Et n'en doutez pas, les enquêteurs des assurances n'ont qu'un objectif : évitez de vous remboursé ! 
Dans le meilleur des cas, vous ne serez pas rembourser, dans le pire vous prêtez le flanc à une accusation de tentative d'escroquerie à l'assurance... eh oui, vous avez fait de fausses déclarations.

Après quelques années d'errements administratifs,  de nombreuses contacts pris ici ou là et de débats sur le forum Aquanomade, la meilleure solution m'apparaissait être celle du livret de circulation. 

C'est un livret, remis en préfecture, comme un passeport, que l'on doit faire viser une fois par an par une gendarmerie ou un commissariat de police. Avec ce livret, l'autorité préfectorale vous désigne une commune de rattachement...

Je ne referai pas ici le procès du livret de circulation. Certains y voit une surveillance insupportable... Je suis sans doute naïf et cela me fait un peu sourire dans la mesure où un passage dans un commissariat de police pour un coup de tampon ne me semble pas plus liberticide que les multiples déclarations que l'on fait tous les ans pour les impôts... toutes ces formalités administratives qu'on nous impose. Je ne parle même pas du fait que l'on me demande mon nom et ma date de naissance pour acheter un pot de fleur dans un magasin de bricolage mais là, ça ne choque personne...

Enfin... me voici donc à m'intéresser au livret de circulation.

Je me suis donc présenté à la préfecture de mon département pour m'adresser au service des personnes sans domicile fixe. Là, j'y ai appris que le dit-service avait été relégué dans une des sous-préfectures. Un petit tour dans la sous-préfecture en question et un rendez-vous plus tard, je devais fournir une copie intégrale de mon acte de naissance et des photos.
Le temps de relancer la mairie de mon lieu de naissance, je ne tardais pas à retourner à la sous-préfecture pour terminer mon dossier. 
Les choses se seraient plutôt bien passées si entre temps, le 27 janvier pour être précis, la France n'avait abrogé la loi qui fixait l'existence des livrets de circulation :


Je me retrouvai donc à la case départ : aucune domiciliation. 

Une bonne âme de cette sous-préfecture comprenant mes aléas administratifs a cherché des éléments qui pourraient m'aider et elle m'a sorti un texte qui prévoit l'élection de domicile pour les personnes sans domicile stable. Ce qui semble correspondre à mon cas :





Je prenais donc rendez-vous auprès du centre communal d'action sociale (CCAS). Appelez la mairie :)

Sur place, j'ai rempli le CERFA n°15548-01 et pour ceux qui ont une phobie administrative, n'ayez crainte : je n'ai fourni qu'une pièce d'identité. 




La seule formalité a été un entretien avec un responsable, le maire pour ma part. Peu après, la mairie me délivrait une décision de domiciliation et une attestation. Elle a deux mois pour le faire mais dans cette petite commune, cela n'a pas trainé.

Il y a une condition pour être affilié au CCAS d'une commune, c'est d'avoir un lien avec la dite commune. Parmi les critères figure le fait de séjourner dans la commune au moment de la demande et il n'y a pas de justificatif à fournir, ce qui est bien quand on est amarré à un bout de quai !

La mairie m'a également envoyé un courriel avec l'attestation en format .pdf que j'ai ainsi pu envoyer aux différentes administrations pour faire mes changements d'adresse. Je n'ai que des louanges à prodiguer à la municipalité, tant dans son accueil que dans la façon d'avoir traité mon dossier. Et en plus, c'est gratuit !

Ca y est, j'ai donc une domiciliation. A ce jour, je n'ai pas eu de mauvaise surprise mais il est vrai que j'ai encore peu de recul sur le sujet. 
Certes, il y a la mention "chez CCAS" dans ma nouvelle adresse. Elle apparait par exemple sur mes chéquiers et cela semble infamant à quelques bonnes âmes, m'ouais... je dois dire pour ma part que cela ne me touche pas beaucoup.

Côté courrier, je suis dans une petite commune et la secrétaire de mairie m'envoie un sms ou un courriel lorsqu'il y a une lettre pour moi.  Comme j'ai dématérialisé tout ce que je pouvais, la mairie ne devrait pas être submergée :)