Libellés

Affiche (6) Alerte (5) Aménagement (26) Animaux (128) Annonce (48) Astuces (20) Bateaux (293) Blog (9) Bricolage (44) CPA (28) Démarches (14) Fêtes (6) Gourmandises (4) Histoire (195) Humour (8) invention (8) Journal (49) Livre (2) Météo (103) Navigation (45) Pêche (7) Personnage (2) Photos (197) Photos anciennes (173) Pourquoi (16) Recherches (5) Rencontre (22) Sortie (15) Sport (9) Traditions (65) Travaux (26) Vidéo (29) Vie à bord (218) Visite (24)

lundi 28 septembre 2015

Poêle à bois à bord du narrowboat (Episode 5) : l'achat des accessoires




La fumisterie !


Un poêle, ce n'est pas qu'un appareil destiné à chauffer, c'est aussi une ensemble qui comprend des tuyaux, des coudes, une cheminée extérieure, etc. Bref, c'est la fumisterie :)



Là, il y a plusieurs écoles : certains préfèrent des tuyaux à l'intérieur du bateau à simple paroi car peu isolé, ces tuyaux rayonnent la chaleur transmise par les fumées qui s'échappent du poêle... D'autres préconisent les tuyaux à double parois car ainsi mieux isolés, ils se réchauffent plus vite et permettent un meilleur tirage.




Pour la partie extérieure, il semble qu'il soit important que la cheminée soit à double parois car là aussi, les fumées se refroidissent moins et cela évite la formation de condensation et de liquides corrosifs pour la longévité du tuyau.

En matière de tuyaux, je pense donc que j'opterai pour des tuyaux à paroi double. Cela semble essentiel pour la durée de vie de la cheminée extérieure mais aussi pour le tuyau intérieur : le tirage est un facteur primordial, surtout si on pense que les tuyaux sont beaucoup plus courts sur un bateau que dans une maison. Alors autant favoriser le tirage en optant pour une double épaisseur sur toute la longueur.

On a donc dit des tuyaux double parois sur toute la longueur.


Reste la cheminée !


Je n'aime pas beaucoup les cheminées modernes en inox. Elles sont sans aucun doute efficaces mais elles ne vont pas du tout avec le style du narrowboat.

Photo issue de http://www.toiture-online.com/


La plupart de ces bateaux britanniques est équipée de cheminée traditionnelle, de faible hauteur pour pouvoir passer sous les ponts les plus bas. Elles sont souvent décorées de bandes en cuivre ou en laiton, voire d'une petite girouette au sommet.


Photo issue de http://www.smokiejoes.co.uk/


Bon, pour adapter ce genre de cheminée sur le toit du narrowboat, il faut un genre de passe-coque que les anglais appellent un "collar" : 

Photo issue de http://www.chandlers-online.com


Il est destiné à masquer le trou percé dans le toit en acier et faire la liaison entre le tuyau qui monte du poêle et la cheminée extérieure. Il y a peu de choix en dimensions, comme ça j'ai peu de chance de me tromper à la commande :)

Voilà pour ce qui est du matériel principal à commander.

Où commander ?


Bien évidement, il faut les commander en Grande Bretagne, cela implique d'importants frais de transport mais de toutes façons, on ne le trouve que là-bas, alors...

Les magasins d'accastillage en ligne sur Internet ne manquent pas en Angleterre.

Au vu des produits que je cherchais et de ce qui était disponible, j'ai retenu deux sites anglais :


Comme la communication a été plutôt bonne et réactive avec la seconde société, c'est à elle que je me suis adressé pour commander une partie de mon équipement de fumisterie, la partie traditionnelle que je ne trouverai pas en France.

Quand je parle de réactivité de la société Midland Chandler, c'est vraiment de la réactivité car j'ai passé la commande le 23 septembre dans la soirée. Le paiement a été effectué immédiatement et je recevais par email la confirmation de la commande et du paiement. Le week-end est passé et aujourd'hui, 28 septembre, le matériel a été livré au port par un transporteur DHL.

Deux colis ont été nécessaires et l'emballage a été vraiment bien réalisé. Rien n'est abimé et tout est présent. 




Outre la cheminée et le collier en fonte, j'ai aussi commandé un nouveau détecteur de monoxyde de carbone, un chapeau pour la cheminée, un couvercle pour boucher le tuyau lorsque la cheminée est ôtée, pour la navigation par exemple.


Tout est bien emballé !

La cheminée typique et traditionnelle !

Le "Collar"
Le bouchon


Bon, voilà un autre pas franchi ! :)




samedi 26 septembre 2015

Opération " Nettoyons la Nature "




"Nettoyons la Nature "


A l'initiative de mon matelot, nous avons participé cette année à une campagne de nettoyage de la nature organisée à Le Mée sur Seine. 

A la base, nous pensions nettoyer les berges de la Seine mais en fin de compte, c'est en lisère de forêt qu'avait lieu cette opération.

Nous avons rejoint une vingtaine de personnes qui s'était regroupée à Le Mée devant la salle des fêtes. Le temps de nous équiper des chasubles fournies, de gants, de sacs poubelle et nous étions répartis en plusieurs groupes avec un certain parcours.


Au final, nous avons longé la lisière d'un bois et d'une cité de Le Mée, et plus tard un lycée avant de nous enfoncer dans un petit bois. Un parcours de 2h30 au cours duquel nous avons rempli plusieurs sacs, faisant le tri entre ce qui était recyclable et ce qui ne l'était pas. 
Dans le lot, les emballages plastiques sont de loin les plus nombreux, surtout les plastiques transparents, viennent ensuite les canettes (bières, boissons énergisantes, etc.) et les bouteilles en verre... Pauvre nature :(
Un des volontaires a même trouvé une carte d'identité, perdue ou jetée d'un porte-feuille volé.



Un peu avant 17h, nous avons rejoint notre point de départ et nous avons pu compter le nombre de sacs poubelle remplis, et encore, nous en avons laissé à certains endroits du parcours où ils seront récupérés par les services techniques.




Pour finir, nous avons été invités par les organisateurs à une petite collation à la maison de la jeunesse où nous avons été pris en charge par quelques jeunes dynamiques :)

Un aprés-midi dédié au nettoyage, c'est toujours utile même si c'est dommage que cela existe.

Je regrette toutefois que nous n'avons pas parcouru davantage la forêt... A mon sens, la zone péri-urbaine que nous avons nettoyée est davantage du ressort des services municipaux et des cantonniers mais bon, il n'y en a peut-être plus et le coin avait besoin d'un nettoyage :(

Dans ce petit bout de forêt que nous avons nettoyé, nous avons trouvé quelques champignons, vite immortalisés :)





Poêle à bois à bord du narrowboat (Episode 4) : l'achat du poêle



Enfin du concret !


Oui, ça y est, on entre enfin dans le concret ! 

Après avoir épuisé la liste des magasins de la région et ne pas avoir pu réduire les délais de livraison (entre 4 et 10 semaines), je me suis orienté vers l'achat d'un poêle d'occasion, qui en dehors d'un prix plus modique, avait l'avantage d'être immédiatement disponible.

Là, si Google est notre meilleur ami pour les recherches Internet, Leboncoin.fr est d'une aide précieuse pour voir un peu ce qui s'achète et se vend.

Après une quinzaine de jours de surveillance de ce site et des dizaines de questions posées et de photos reçues, j'ai trouvé le petit Godin qu'il me faut !
Une annonce postée de l'Eure, prés d'Evreux, proposait exactement le modèle que je cherche : un 5kw en vert majolique.




Bien évidement, il est loin d'être neuf mais la photo était prometteuse et les échanges de mail avec le propriétaire montraient que le poêle devait être en bon état esthétique et mécanique. Il n'y a guère que les plaques de ciment réfractaire situées dans le foyer à changer car l'une est fendue et une autre est ébréchée.
Enfin, même en changeant les 4 plaques internes, ce qui d'après la société GODIN s'élève à une centaine d'euros, ce poêle reste à un tarif compétitif. 
Sans compter qu'il est vendu avec ses tuyaux et raccords, ce qui représente une économie certaine.
En plus, avant de conclure la transaction, j'ai également négocié une petite remise pour pallier aux changements des plaques :)

Comme ce poêle pèse une soixantaine de kilos et qu'il était hasardeux de le monter dans la voiture, j'ai emprunté une camionnette pour aller le chercher dans les environs d'Evreux. Presque deux heures de route pour y aller, j'étais un peu tendu tout de même car il aurait été dommage de faire tout ce chemin pour découvrir un poêle abimé.

Mais cela n'a pas été le cas. Conformément à mes échanges avec le vendeur, j'ai trouvé le poêle tel qu'il m'avait été décrit. 

Un fois qu'il a été bien arrimé dans la camionnette, nous avons regagné le port.  





Dans les jours qui ont suivi, je suis passé au magasin GODIN local où j'ai commandé les fameuses plaques de ciment réfractaire. Délais de livraison ? au moins quatre semaines ! C'est dingue non ?

Enfin, le poêle peut encore fonctionner avec ses plaques actuelles et de toutes façons, il n'est pas encore installé : le petit GODIN repose dans le garage en attendant son installation à bord.







Poêle à bois à bord du narrowboat (Episode 3) : le démontage des meubles


Le démontage des meubles


Eh! oui, avant de commencer à mettre en place le poêle à bois ou les parois anti-feu, il fallait modifier l'aménagement de l'avant du narrowboat pour faire de la place. 

Cela passait par le démontage des meubles fixés sur le vaigrage du bateau. Ce n'est pas un travail très difficile puisqu'il ne s'agit que de vis à bois à dévisser. 

Cela m'a permis de découvrir quelques vis et mèches à bois oubliées par les ouvriers derrière les panneaux en bois lorsqu'ils ont fait l'aménagement du bateau :)

En une grosse heure, le travail était achevé et l'aspirateur passé pour ôter la poussière accumulée derrière les meubles démontés.
Bon, il y a maintenant un côté plutôt vide ! On voit même le plancher car il manque de la moquette :



J'ai également poncé et nettoyé les trous dans le vaigrage et il m'a fallu également du temps pour gommer toutes les marques de crayon à papier qui avaient servi aux ouvriers pour monter les meubles contre les parois en bois.

Enfin, j'ai passé quelques coups de chiffon et de térébenthine pour tenter de nettoyer le bois et atténuer la différence de teinte qui existe entre les parois sur lesquelles étaient montés les meubles et celles qui étaient exposées à la lumière.



Tout caser !


En fait, c'est le rangement qui m'a pris le plus de temps. 
Non, pas le rangement des meubles démontés mais plutôt le rangement des affaires qu'ils contenaient puisque de six placards à l'avant, il n'en reste que trois du côté bâbord. 
Du coup, il m'a fallu trier une fois de plus tout ce qui y était accumulé et essayer de tout caser dans les placards survivants.

Un de mes challenges à venir sera d'adapter mon installation Hifi à la place qu'il restera une fois le poêle posé. 
Adieu mes enceintes JMR et ma chaine vintage dont j'adore le son, la précision du tuner et l'éclairage délicieusement rétro ! 

Hélas, même pour des enceintes de bibliothèque, mes "Jean-Marie Reynaud" ont une taille qui n'est plus adaptée à la disposition des lieux et je ne pourrai raisonnablement pas les conserver à bord.
Leur remplacement sera bien difficile.

Enfin, ça y est, la place est libre pour accueillir notre poêle à bois !

Poêle à bois à bord du narrowboat (Episode 2) : le choix du fournisseur


Où acheter ?


Au début de mes recherches, en me fixant un certain budget, voire un budget certain, je pensais avoir le choix et pouvoir choisir mon fournisseur. 

Eh bien, cela ne s'est pas passé ainsi :)


Les sociétés d'outre-Manche...


Au vu des différents poêles que j'avais déjà sélectionnés, c'est vers la Grande Bretagne que je me suis tourné en premier lieu.

La réactivité est de mise dans les sociétés britanniques : mes interlocuteurs me répondent rapidement, cherchent et m'envoient les informations demandées. La communication est bonne malgré l'obstacle de la langue et la bonne volonté évidente.

Je salue au passage les efforts de Loretta, de la société Boat Shop UK, qui s'est donnée beaucoup de mal pour me fournir un Morso Squirrel et la fumisterie nécessaire. Reste que malgré cela, les frais de port et les risques du transport (au vu du poids et de la fragilité) m'en ont dissuadé.

C'est rare de voir des commerçants qui ne vous poussent pas à acheter, qui vous conseillent, n'hésitant pas à dire : "oui, on peut vous l'envoyer mais les risques de casse sont énormes, ce n'est pas raisonnable"...

De même, Eddy le patron de la société Northern Fabrication Services s'est donné du mal pour me trouver un moyen de me faire livrer un de ces petits poêles Boatman en acier qui me plaisaient tant, mais là aussi, la livraison en France semblait poser des problèmes insurmontables, en raison de son coût élevé. Ce fut un nouvel échec.

Les poêles, comme le Hobbit et le Chili Penguin, sont devenus également d'un seul coup inaccessibles car les sociétés contactées n'exportent pas vers la France. Soit elles ne le font pas du tout, soit elles me le déconseillent en raison du coût prohibitif du transport et des risques de casse liés à celui-ci.
A titre d'exemple, les frais de transport peuvent s'élever à 275 £ juste pour le poêle, ce qui fait tout de même près de 370 euros ! Soit quasiment le prix du Boatman, le poêle d'Eddy...

Au bout de presque deux mois de recherches, je me retrouvais avec pas grand chose de concret... Soit ce n'était pas livrable, soit c'était cher, ou très cher et loin d'être sûr.


La solution française ?


Une fois de plus, je me suis remis à chercher sur Internet mais cette fois une société française.

Une première série de messages électroniques est partie tout azimut pour m'enquérir du poêle idéal disponible en France. Là, j'ai connu une autre désillusion : tout d'abord, j'ai reçu peu de réponses, ensuite il y a peu de poêles d'une puissance inférieur à 5 Kw et enfin, il n'y a quasiment pas de multi-combustible ! Les trop rares cas sont à des prix prohibitifs et je n'aborderais même pas le problème des délais de livraison.

J'ai tout de même retrouvé sur le territoire national deux marques représentées que j'avais déjà repéré en Grande Bretagne : Broseley et Morso.

Pour ce qui est de Broseley, ce poêle anglais est vendu par des sociétés françaises comme Energies Bois. Elle le propose à 1 050 euros auxquels il faut ajouter 226 euros de livraison. Là, bizarrement, le transport ne semble pas trop risqué mais il est vrai qu'il n'y a pas la Manche à traverser... reste que ce poêle en fonte est loin d'être mon préféré.

Pour celui qui a été longtemps mon poêle préféré, le Morso Squirrel 1410, l'importateur de cet appareil scandinave est Scan-Line
Contactée, cette société m'a adressé à son revendeur le plus proche, à Caen (14) ! Mais ce revendeur n'a jamais répondu à mes emails et je ne sais même pas encore aujourd'hui si ce modèle de poêle est disponible en France...

Mes recherches d'un revendeur français via Internet s'arrêteront là, une fois de plus, je ne peux que m'étonner que mes interlocuteurs soient aussi peu réactifs. J'ai commencé mes recherches en juin, certains ne m'ont même pas encore répondu, d'autres m'ont donné le prix du poêle sans même répondre à ma question concernant sa disponibilité et sa livraison... on marche sur la tête ! :(


Et en Belgique !


Oui, un petit aparté pour évoquer la Belgique car lors de mes recherches, j'ai trouvé une société dite Franco-Belge qui commercialise toute une gamme de poêles. Elle dispose de points de vente en France, notamment à Chambourcy (78) pour le plus près d'ici. Notons ici la réactivité de la société et de son revendeur français !
Elle ne commercialise qu'un seul poêle multi-combustible, le Continental, en 5,3Kw. Hélas, il ne me plaisait pas sinon nous aurions sûrement fait affaire. 
Pour ceux qui désireraient un poêle traditionnel, il y a un beau choix, notamment des poêles émaillés que l'on peut choisir rouge, vert ou bleu. Joli et original !

Autour de chez moi !


Déçu de mes démarches sur Internet, j'ai cherché les vendeurs de poêles autour de chez moi.

Je me suis donc déplacé et ce n'a été que pour m'entendre dire, une fois de plus, qu'il y a peu de poêles de faible puissance en France et encore moins de poêles multi-combustible. Quant à faire l'installation sur un bateau, cela relève de la gageure car les normes des maisons sont bien évidement pas adaptées aux bateaux et l'aventure tente peu de monde parmi les techniciens...

Il y a donc peu de chances que je trouve mon bonheur parmi les poêles vendus en France. 

Le seul qui me conviendrait est le Petit Godin, le modèle 3720 : Outre le fait qu'il soit un des rares multi-combustibles, il est cylindrique et vertical au lieu d'être rectangulaire et horizontal. 
Sa finition émaillée est superbe. 
Enfin en photo, parce qu'il n'y en a pas de visible dans les différents magasins... Pas de stock ! Cocasse pour un poêle qui affiche pratiquement une centaine d'années d'existence !




Le hic ? le prix même s'il dépasse les 1 000 euros n'est pas prohibitif mais sa disponibilité n'est pas immédiate, à croire qu'il est construit à la demande : entre 6 et 10 semaines de délais pour espérer une livraison ! 

Glubs ! l'hiver sera bien entamé avant même que le poêle n'arrive en Seine & Marne !

Mais j'ai trouvé la solution...


vendredi 25 septembre 2015

Poêle à bois à bord du narrowboat (Episode 1) : on l'envisage !


Un poêle ?





Le poêle est un équipement traditionnel des narrowboats anglais. Il était, à une autre époque, le seul moyen de se chauffer. Souvent presque gratuitement car les bateliers prélevaient un peu de charbon sur la cargaison qu'ils transportaient pour chauffer la petite partie habitation de leur bateau.

Le temps a passé mais à mon sens, le poêle reste le seul moyen de chauffage autonome pour un bateau (avec son seul vrai concurrent le goutte-à-goutte au gasoil), c'est à dire qu'il n'a pas besoin de la fée électricité pour fonctionner  à l'inverse de la plupart de ses concurrents. 

Bien sûr, il a des inconvénients comme l'incontournable stockage du bois, le nettoyage de la cendre et le ramonage des conduits. C'est d'ailleurs pour cela que Paul, le précédant propriétaire du NB Dream On n'avait pas voulu installer un poêle à bord.

Comme nous disposons ici d'un peu de place dans la cour et que j'aimerais faire bien une flambée le soir, je me suis décidé à regarder les différents modèles de poêles.

Une fois de plus, la lecture des différents sites et forums Internet m'a permis de concrétiser mon idée première et de formuler un cahier des charges.




Quel poêle ?

Tout d'abord, le type de combustible !


Il est vrai que jusque-là j'ai évoqué un poêle à bois mais cette appellation est un peu erronée : les anglais utilisent à bord de leurs bateaux un poêle multi-combustible: il brûle aussi bien du bois que du charbon ou de l'anthracite sous forme de boulet.

Ce mode de chauffage au charbon peut paraitre désuet mais avec les faibles dimensions des chambres de combustion de ces poêles de petite puissance, c'est la seule façon d'avoir un poêle qui fonctionne pendant une nuit sans avoir à le recharger, les buches dont la longueur n'excède pas 25cm brulant trop vite.


Ensuite, la puissance :


C'est un problème la puissance ! car en France, je peine à trouver des poêles de faible puissance justement. Il y a souvent une débauche de kilowatts, les moins puissants étant déjà des 10 ou 13 Kw.

Les bateaux ayant des petites surfaces, un 3 ou 4 Kw serait très bien.

Bien sûr, il y a un dicton qui dit: qui peut le plus, peut le moins ! On pourrait penser qu'un poêle plus puissant serait plus efficace à bord mais c'est le contraire: tout d'abord, les appareils puissants ont de grande chambre de combustion et donc consomment plus de bois. Mais surtout, dans une petite pièce, il ferait une chaleur excessive et nous serions obligés d'ouvrir les fenêtres, un comble !
Enfin, obligés de fonctionner au minimum, ces poêles puissants s'encrassent rapidement, ce qui augmente les risques d'incendie.
Nous en resterons donc à un 4 ou 5kw, ce qui est déjà peu courant sur le marché !

La matière ?


Et oui, il y a deux grandes tendances : la fonte et l'acier. 

La fonte, c'est le poêle traditionnel. Tout le monde connait cette matière noire et rugueuse. Cette matière est plutôt longue à chauffer mais elle rayonne mieux que l'acier et elle restera chaude plus longtemps lorsque le foyer s'éteindra.
Les poêles en fonte ont des formes classiques car ils sont fondus dans des moules qui n'autorisent pas beaucoup de fantaisies. 
Contrairement aux idées reçues, la fonte est plus légère que l'acier ! mais pour avoir la même solidité, il faut que les parois du poêle en fonte soient plus épaisses que celles de son concurrent en acier. Les appareils en fonte sont donc plus lourds  !

L'acier est un nouveau venu dans la conception des poêles. Contrairement à la fonte, il peut être travaillé, ce qui permet des formes plus modernes et des mariages entre l'acier et le verre.
Il peut également être plus facilement coloré alors que la fonte doit être émaillée, ce qui accroit considérablement son prix.
Par ailleurs, l'acier est plus conductible : il chauffe beaucoup plus rapidement. L'effet pervers sera qu'il refroidit aussi plus vite que la fonte.
Enfin, son prix est inférieur à celui d'un poêle en fonte !


En dehors du prix, il est difficile de trancher sur les autres arguments...


La lecture des blogs de propriétaires de narrowboats anglais m'apprenait toutefois une chose importante :

Un nombre certain de poêles en fonte, même d'excellente qualité, sont victimes de fissures des parois ou de la plaque supérieure, ce qui les rend inutilisables ! Certains capitaines en sont à leur 2ème ou 3ème poêle en quelques années et abandonnent la fonte qu'ils jugent trop fragile.

A priori, on peut penser que la fragilité constatée est due à l'utilisation sur un bateau. En effet, conformément aux normes en vigueur, le poêle ne doit pas pouvoir se renverser lors d'un choc ou d'un roulis important. Il faut donc que les pieds du poêle soient rivetés au plancher du bateau. Par ailleurs, le tuyau d'évacuation de la cheminée est fixé au poêle et part verticalement dans le plafond où il est scellé avec un ciment réfractaire ou un joint. 
Du coup, lorsque la coque en acier du bateau se déforme sous un choc ou se dilate avec les températures, le poêle fixé n'a pas d'élasticité et la fonte se fend ! Phénomène qui ne semble pas exister avec un poêle en acier...

La conclusion s'impose donc : ce sera un poêle en acier !

Oui, mais quel modèle ?


Une fois de plus, après des heures passées sur les forums et les sites de vente, je me suis forgé une petite idée. 

Le cahier des charges est simple : le poêle idéal devrait donc être en acier, de 4 à 5kw maximum, avec de petites dimensions et pas trop lourd pour ne pas déséquilibrer le narrowboat.

Ne voulant réinventer le fil à couper le beurre, j'ai repris les quelques modèles de poêles qui équipent le plus souvent les narrowboats outre-manche.

Mes préférences iraient donc dans l'ordre décroissant vers :
- un Boatman fabriqué par Northern Fabrication Service : 4kw, dimensions 46x36x33cm et bon marché puisqu'il est vendu 299 £ ;

Le Boatman

- un Hobbit proposé par la société Salamander : 4kw également, dimensions 46x30x27cm et plus cher puisqu'il est vendu aux environs de 475 £;



Le Hobbit


- un Short Penguin de la société Chilli Penguin Stoves : une belle bête de 5kw, aux dimensions de 54x38x35cm. Il est encore plus cher : 958 £ mais il accepte des buches jusqu'à 27cm de longueur alors que les deux premiers sont plus près des 20/25cm...


Le Short Penguin

Le choix des poêles en acier est assez restreint et je ne trouvais pas d'autres modèles. Comme cela faisait peu de candidats, je regarderai tout de même les modèles en fonte comme le Morso Squirrel qui équipe traditionnellement les narrowboats et le Broseley Serrano 3 que je trouve également pas mal, d'autant qu'il est donné pour une puissance de 3Kw. Là par contre, les prix s'envolent et atteignent allègrement les 1200 £ pour le Morso suivant les fournisseurs anglais et aux environs de 650 £ pour le Broseley.


Le Morso Squirrel
Le Broseley Serrano 3

Bon, je pourrais citer également le Aarow Acorn et le Village Puffin. A ce stade, comme ils sont tous dans le budget que je m'étais fixé, ce sera leur disponibilité et le transport qui feront sans doute la différence dans le choix du modèle qui équipera notre narrowboat.

A suivre donc !










mercredi 23 septembre 2015

Le narrowboat Wet and Narrow est à vendre !



Le narrowboat Wet & Narrow sur le boncoin.fr




Oui, c'est un des deux petits narrowboats que nous avions vu descendre vers Paris il y a peu. Il est donc maintenant à Draveil (91) et en vente dans la rubrique des annonces immobilières, un choix qui m'étonne toujours :)
Autant je peux le comprendre pour une grosse unité comme un automoteur de 38m, autant pour un narrowboat de 12m je ne pense pas qu'un amateur de ce genre de petits bateaux aille les chercher dans les annonces immobilières mais bon, c'est le choix du vendeur :)
C'est donc un NB construit en 1991 par la société SPRINGER, long de 12 mètres et qui est propulsé par un Beta Marine de 18 chevaux.


Vous avez dit SPRINGER ?


La société SPRINGER était basée à Market Harbourough et même si elle a changé plusieurs fois de propriétaires, c'est une des sociétés qui a construit le plus de narrowboats entre les années 60 et 1992, date de sa fermeture. 
Elle était célèbre notamment pour ses narrowboats de 30 et 33 pieds (9 et 10m), légers et courts pour être facilement transportables sur une remorque. 

Les SPRINGERS ont la réputation outre-Manche d'être des bateaux bon marché et fiables. Il y en a encore beaucoup sur les canaux britanniques. Leur seul défaut est l'épaisseur de la coque: l'acier sous le bateau est en général de 6mm alors qu'il est de 10 ou 12mm sur la plupart des narrowboats. 
Rien d'inquiétant mais c'est un point à surveiller lors de l'expertise avant l'achat car la coque est sans doute la chose la plus importante sur un bateau, forcément :)
S'ils sont peu épais, ces bateaux bénéficient toutefois d'un acier de bien meilleure qualité que les constructions plus modernes et s'ils ont été bien entretenus, leur âge ne compte pas.

Et l'annonce ?


Eh! bien la voilà, en plus pour une fois, elle est détaillée, bien illustrée et le vendeur présente toutes les caractéristiques de son bateau. 

Souhaitons-lui une bonne vente !
















lundi 21 septembre 2015

Dernière pêche de l'année ?



Après un beau week-end, nous avons eu également un beau lundi et comme je ne suis pas rentré trop tard du travail, j'ai pu profiter d'un reste de soleil et ainsi sortir ma canne à mouche pour faire quelques lancers.

Quelques poissons venaient gober à la surface de l'eau et provoquer ainsi quelques ronds à l'entrée du port. Je me suis efforcé de lancer dans cette zone et après quelques touches que je n'ai pas su concrétiser, faute d'un ferrage efficace, j'ai tout de même réussi à prendre deux chevesnes d'une  grosse quinzaine de centimètres. Le temps de prendre une photo avec mon téléphone et je les ai remis à l'eau pour tenter de les reprendre quand ils auront grandi. Enfin, s'ils remordent un jour ! :)

Les jours diminuant et la température baissant, je me demande si ce n'était pas ma dernière partie de pêche de la saison 2015 !