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vendredi 25 juillet 2014

Vacances: 10ème jour (début du retour : de Rogny les sept écluses à Chatillon-Coligny)




Mise en route humide !


Après une nuit calme, sans aucun bruit de chargeur de batterie ou de convertisseur, nous nous sommes réveillés vers 7h. Même le chat n'a pas demandé à sortir, ce qui est d'ailleurs extrêmement étrange: à 23h30 ou minuit, il aurait du essayer de sortir et nous faire part de son mécontentement de voir les issues fermées. Bizarre ! mais bon, on ne va pas se plaindre :)

Une petite toilette, le petit déjeuner, les niveaux et le plein d'eau fut au programme de ce début de matinée tout comme l'enroulement et le rangement du câble électrique. J'ai replié la bâche de la timonerie et peu après, il s'est mis à pleuvoir des cordes ! Une averse d'orage puisque le tonnerre grondait au loin. Cela a duré un bon quart d'heure puis ça s'est une peu calmé sans s'arrêter totalement.

Demi-tour


Le temps passant, il nous a bien fallu larguer les amarres car nous avions donné une heure de passage à l'éclusier en aval et nous avions encore un demi-tour à faire sur le canal avant d'aller justement dans la direction de l'écluse. 

Nous avons quitté le quai à 8h40 en direction de l'écluse n°18, au centre de Rogny-les-Sept Ecluses. Il y a devant celle-ci un bras qui part vers la rive droite et nous y engageant, nous avons pu effectuer sans trop de difficultés notre demi-tour et repartir dans vers Montargis. J'avais prévenu l'éclusier de la n°18 hier soir pour qu'il ne prépare pas l'écluse en nous voyant arriver, histoire de lui économiser un sassement.

A 8h50 donc, le demi-tour était réalisé et nous repartions dans le sens opposé en repassant devant nos voisins d'hier soir que nous avons saluer au passage. Il y avait également le Soleil, le Berrichon, qui était amarré non loin de l'endroit que nous avons quitté. 





Le ciel était noir de nuages lourds d'orage. Il ne pleuvait plus mais tout était mouillé à l'arrière, notamment mes chaussures-bateau que j'avais enlevé après avoir fait les niveaux.





Nous avons eu le long bief à descendre avant d'atteindre la première écluse d'une série de trois, la n°19, celle de Dammarie-sur-Loing (45) à 9h40. Il y avait déjà un plaisancier dans celle-ci et il a fallut qu'il s'avance un peu pour que je puisse rentrer entièrement le narrowboat. 

Avalant

Nous sommes maintenant "avalant", cela signifie que nous descendons le canal vers la vallée. Comme il y a peu de courant, cela ne change pas grand chose à notre navigation, il n'y a guère que dans les écluses où il y a du changement puisque nous arrivons du côté le plus haut, nous nous amarrons et le sas se vide pour que nous puissions descendre. Plusieurs précautions à prendre toute de même: ne pas attacher les amarres aux bords de l'écluse, sinon lorsque le niveau de l'eau va descendre le bateau va se retrouver pendu à l'amarre et faire attention ne ne pas stationner trop près des portes amonts car il y a la pierre de chute, ou le radier, qui dépasse d'un bon mètre dans l'écluse et qui n'apparait que lorsque le niveau de l'eau est bien descendu. 




Le risque étant là de poser l'arrière du bateau sur le radier, d'arracher le gouvernail ou d'endommager l'hélice.




Nous suivant à la queue-leu-leu, nous avons franchi avec le plaisancier devant nous cette série de trois écluses au niveau de Dammarie-sur-Loing. Nous avons quitté la dernière, la n°21 à 10h20. C'est bien de retrouver les mêmes éclusiers, d'autant qu'ils sont bien sympathiques sur ces séries d'écluses. Comme hier, nous avons revu les oies qui montaient la garde sur la berge. Mon matelot a même aperçu des furets dans des clapiers, sans doute pour la chasse.




Après un bief de 3 ou 4 kilomètres, nous sommes arrivés à la seconde série de 3 écluses, celle qui est avant Châtillon-Coligny (45). Il était 10h50 lorsque nous avons abordé la première, la n°22, celle de Briquemault au PK27. 
Toujours derrière le même plaisancier, nous avons franchi cette dernière série à 11h30. Je me suis même initié à la fermeture des portes amont dans les dernières écluses franchies :)

Châtillon-Coligny


Nous arrivons à Chatillon-Coligny à 11h45. 




Comme la halte fluviale est en grande partie vide, nous décidons de nous y arrêter pour le reste de la journée: le ciel menace, les nuages sont noirs et la pluie n'est pas loin. Nous avons d'ailleurs à peine le temps de nous amarrer correctement et de reconditionner le bateau que la pluie arrive en grandes ondées ! Une vraie pluie d'orage qui dure, qui dure et qui n'était absolument pas prévue par la météo, j'ai vérifié à plusieurs reprises.




Cela dit, maintenant, le ciel peut se vider, ce n'est plus très grave. La halte fluviale de Châtillon est bien équipée, un ponton adapté, l'eau et l'électricité. Et elle est gratuite !
Nous irons donc dépenser ce que nous aurait coûté la nuitée chez les commerçants locaux :)

A la capitainerie où j'ai été me présenter, une petite demoiselle a noté sur son registre le nom et l'immatriculation de notre narrowboat et elle m'a remis quelques encarts publicitaires pour que nous puissions découvrir la ville, ce que nous ferons après déjeuner.

Orage, orage


Enfin, après le déjeuner, c'est vite dit car pendant que mon matelot le préparait, le ciel déjà menaçant est devenu encore plus sombre et des trombes d'eau se sont de nouveau abattues sur les environs. 

C'est donc en écoutant la pluie battre les fenêtres du narrowboat que nous avons commencé à déjeuner. Etant à quai et branché sur le  réseau EDF de la halte fluviale, j'ai allumé la chaine hifi pour que l'on puisse finir de diner sur l'air du Lac Des Cygnes de Tchaikosky.
Toujours bercé par la musique et par la pluie, j'ai trouvé qu'une petit sieste serait idéale et je me suis bien vite endormi sur le canapé :)

Il était plus de 15h lorsque j'ai émergé !!! Le temps de se préparer et nous sortions pour aller découvrir la ville. 
Non sans avoir rencontrer des voisins de quai qui voulaient savoir à quoi pouvait ressembler l'aménagement du narrowboat. Nous leur avons donc fait visiter les lieux et échange de bon procédé, nous avons également visité leur vedette qui est d'ailleurs de construction anglaise. 

Une petite anecdote en passant: en montant à leur bord, nous nous sommes déchaussés et nous avons laissé nos chaussures sur le bord de leur pont. Lorsque nous sommes sortis après la visite, mon matelot ne trouvait plus un de ses escarpins: leur chat avait joué avec et la chaussure était tombée à l'eau ! Heureusement, cela venait de se passer et comme elle flottait, nous avons réussi à la récupérer  avec une gaffe. Sa chaussure étant trempée, mon matelot est retourné à notre bord pour en changer.

C'est donc relativement tard que nous nous sommes mis en route !
Le soleil brillait et l'orage ne semblait qu'un souvenir, il faisait même déjà chaud et j'étais content d'avoir pris mon chapeau de paille.




Le centre ville n'est pas très loin de la halte fluviale, il suffit de traverser le pont qui enjambe le canal.

Un peu d'histoire


Sur le plan historique, Châtillon-Coligny s'appelait jusqu'en 1896 Chastillon-sur-Loing. Elle compte actuellement environ 2 000 habitants. 
La découverte de deux tombes princières à incinération, datant du V siècle avant JC laisse supposer que la ville était un oppidum celtique dès la première période de l'Age de Fer. Quand même ! :)
Au X siècle, une motte féodale existait déjà et en 1190, Etienne 1er de Champagne fit construire un solide donjon que l'on voit encore aujourd'hui qui fut la défense ultime d'un château-fort construit plus tard. En 1359, durant la guerre de Cent Ans, Châtillon fut assiégée et entièrement détruite par les troupes anglaises conduites par Robert Knolles. Louis de Melun fit reconstruire la ville dans la vallée qu'il fit canaliser. A partir de 1376, Nicolas Bracque la fortifia de belles murailles percées de trois portes et flanquées de cinq tours dont on voit encore les vestiges.
Châtillon entre dans la maison des Coligny par le mariage en 1437 de Catherine Lourdin de Saligny, arrière petite fille de Nicolas Bracque avec Guillaume II de Coligny, originaire de Bresse.
En 1464, Jean III de Coligny, fils ainé de Guillaume II s'établit à Châtillon et fit construire les grandes terrasses. Son fils, Gaspard 1er, maréchal de France pour sa conduite à Marignan, continua la fortification du château.

La ville vit naitre d'autres personnes illustres:
- Odet, fils de Gaspard 1er, qui fut cardinal à 16 ans;
- Gaspard II, fils également de Gaspard 1er, amiral de France;
- Elisabeth de Montorency-Bouteville, duchesse de Châtillon, veuve de Gaspard IV, fut une grande dame de la cour de Louis XIV;
- Charles Emmanuel Sigismond, descendant d'un neveu d'Elisabeth de Montmorency-Bouteville, fit construire le château actuel en 1854 tandis que le précédent château-fort était détruit vers 1800.

L'histoire de la ville fut récemment rehaussée avec notamment la découverte de la radioactivité naturelle en 1896 par Henri Becquerel, prix Nobel de physique en 1903.
Enfin, il est à noter que la ville a beaucoup souffert des guerres de religions (nuit de la St Barthélemy en 1572) et que l'Hôtel Dieu a été construit au XII siècle par les templiers !

La visite !


La visite s'est faite à pied par les petites rues du centre ville. En empruntant la rue Jean Jaurès, nous sommes tombés sur une toute petite ruelle (de la porte des Bourgeois) qui nous a conduit jusqu'à la rue de Cullion. 







Dans cette petite ruelle, il y a d'ailleurs la porte arrière d'un boulanger de la ville... en passant, nous avons vu quantités d'emballages de croissants à réchauffer dans sa poubelle. Ça nous a fait bien rire, nous regarderons ses croissants maison d'un autre oeil ! :)





Nous avons remonté cette rue jusqu'à l'église. Il y a une multitude de vieilles maisons, de portes anciennes, de vieilles pierres, quelques ponts enjambant le Loing, enfin plein de choses à photographier !









Un peu avant l'église St Pierre St Paul, nous nous sommes arrêtés devant le grenier à sel. 






Il date du XVI siècle et c'est là qu'était entreposé le sel sur lequel l'impôt royal était prélevé (la gabelle). La maison est maintenant la propriété d'un ferronnier et d'une couturière comme le précise un panneau. 




Elle ressemble un peu aux vieilles maisons alsaciennes, je trouve. En tout cas, elle a beaucoup de cachet ! Ses portes et ses fenêtres, ses pierres et ses ferronneries sont très jolies. 









Un panneau gravé apposé que la façade montre le cours de la gabelle et un autre reprend la légende de St Eloi, entre autre patron des ferronniers.









L'église


Non loin, au bout de la rue, se trouve l'église St Pierre-St Paul. 





Elle a une particularité visible de l'extérieur: le clocher n'est pas sur l'église mais sur une tour de défense qui se trouve à côté ! 











Là encore, de bien jolies pierres. L'église, dont la première partie (coté choeur), construite au XVI siècle par Gaspard 1er, était la chapelle Notre Dame.








En 1552, son fils, Gaspard II décida de transférer le chapitre collégiale et la paroisse situés dans l'église de son château vers cette chapelle. Au XVII siècle, elle fut agrandie par l'allongement de la nef et la construction des chapelles latérales. A notre grand bonheur, l'église était ouverte et nous avons pu la visiter. Nous avons d'ailleurs remarqué qu'il y a deux orgues: un au dessus de l'entrée et un autre latéral. 





Rien qu'en observant le sol, on constate facilement qu'il y a eu plusieurs constructions successives. Un panneau gravé est complètement illisible mais un autre porte quelques informations sur la chapelle Notre Dame.






Nous avons poursuivi notre promenade jusqu'au château qui se trouve à proximité. Hélas, en dehors des grilles, nous n'avons pas pu voir grand chose car il était fermé et il n'y a des visites d'organisées qu'à certaines dates. Dommage.











Continuant d'errer dans les petites rues de la ville, nous avons été étonné par le nombre de chats errants qu'il y a, c'est impressionnant ! Les gens leur laissent des croquettes en différents points. Certains sont plutôt mal en point, malades et faméliques...





Après une petite pause en terrasse dans le centre ville, nous sommes passés devant deux rues aux noms antagonistes:  la rue du Paradis qui est perpendiculaire à celle de l'enfer ! Il y a d'ailleurs deux maisons remarquables: l'une, le Paradis était le lieu de perception de la dîme (impôt du clergé) et des chanoines y donnaient des conférences tandis que l'autre, l'Enfer, était le siège de la prévôté et servait de lieu de prêche aux protestants avant la construction du temple en 1620.





Le Paradis





L'enfer







La promenade aurait dû se terminer par la visite du musée local, établi dans l'ancien hôpital-Dieu mais il ferme à 17h et nous n'avons pas fait attention à l'heure.

Sur le chemin du retour au port, nous avons fait une dernière halte à un dépôt vente qui se trouve près du pont nous menant au bateau. Un dépôt qui fait d'ailleurs plus antiquaire que dépôt-vente mais bon, il y avait de belles choses mais pas de cloche pour le bateau et les moulins à café manuels étaient hors de prix.


Entretien


Nous sommes donc rentrés à bord où m'attendaient deux tâches:
- le changement de la bouteille de gaz, facile car j'en ai une d'avance. Il faut juste être un peu équilibriste car les bouteilles sont situées dans le peak avant et il n'y a pas beaucoup de place pour les pieds et les bouteilles !
- le rechargement en graisse de la pompe d'arbre d'hélice qui était presque vide. Forcément, la cartouche de graisse que j'avais acheté n'allait pas dans la pompe, il a fallut que je la remplisse à la main. De la graisse marine: je ne risque pas d'avoir de gerçure aux mains ! :)



En résumé: horamètre debnav: 6667,3
                                     finav   : 6670,5
Soit 3,2h moteur pour 10 kilomètres et 6 écluses
Au total depuis notre départ: 46h moteur, 131 km et 45 écluses

1 commentaire:

  1. Ciao Ragazzi, ma la vostra più che una vacanza mi sembra un calvario, con i problemi che avete.. Batteria, gatto ecc...
    Ciao Antonino

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