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lundi 21 juillet 2014

Vacances: 6ème jour (toujours en visite à Montargis)


6ème jour de vacances...


Oui, c'est le sixième jour de nos vacances mais il n'y a pas eu de navigation encore aujourd'hui. Enchantés par notre découverte de la ville, nous avons décidé de prolonger notre relâche au port St Roch à Montargis (45). Nous avons encore des endroits à visiter et de toute façon, le canal de Briare sera encore là demain ! 


Du gasoil


Mais avant toutes choses, j'ai refait le plein de notre réservoir de gasoil avec le jerrican qu'il me restait. Je n'ai pas eu besoin d'en mettre plus de 14 ou 15 litres.
Pierre, un voisin de ponton, propriétaire d'un Vlet hollandais, le Windhoek, m'a gentiment proposé d'aller au grand centre commercial que nous avions trouvé fermé hier matin. Cela m'a permis de mettre 42 litres de gasoil dans les jerricans.
Le temps de remplir mes bidons, nous étions de retour au bateau et pour le remercier, je l'invitais à prendre l'apéritif ce midi. 
En attendant, je m'attaquais au défi de la journée: régler correctement la petite antenne parabole pour pouvoir capter la télévision exceptionnellement ce soir: il y a l'émission "L'amour est dans le pré". Ben oui, nous, on aime bien ! :D

Parabole, pas de bol !


Hélas, je n'ai pas de chance avec les paraboles, pas plus avec cette petite qu'avec la grande que j'ai installé au port Saint Jacques où nous sommes habituellement stationnés. Non, rien n'y fait! pas moyen de capter quelques choses. Pourtant l'application France Sat sur l'Ipad m'aide à trouver la bonne orientation, inclinaison, etc. J'ai en plus un petit gadget, un boitier branché sur la ligne entre la TV et la parabole et qui couine lorsque je m'approche du satellite mais non, ça ne suffit pas  et je n'ai pas réussi encore cette fois :(
Pierre arrivant pour l'apéritif et pour visiter le narrowboat, cela a mis fin à cette épreuve qui reste pourtant à règler !

Après l'apéritif, nous nous sommes attablés pour un déjeuner rapide afin de profiter de cette dernière après-midi de visite. Le ciel était bien sombre et nous avons mis un parapluie dans notre sac.


Et c'est parti !


Nous avons traversé le centre ville que nous commencons à connaitre et nous sommes montés vers le château. Les abords sont en travaux, la ville refaisant les trottoirs.

Trompés par un poteau indicateur mal orienté, nous sommes montés jusqu'au sommet de la colline par un chemin bitumé. Arrivés en haut, nous étions devant un établissement scolaire privé, sans doute lié au château mais ce n'était pas là que se trouvait  l'entrée de celui-ci. Sous la pluie, nous sommes alors descendus à notre point de départ pour nous appercevoir que l'entrée des visites du château se trouve cachée mais bien en bas de la colline, derrière une petite chapelle.


Le château de Montargis



Il s'agit d'un château royal qui fut édifié au XII siècle, en bois. La pierre remplacera le bois entre le XIII et le XV siècles, notamment sous Charles V (XIV siècle). Au XVI siècle, l'architecte Du Cerceau apporta d'importantes transformations pour Renée de France qui reçut le domaine en dot de son beau frère, François 1er. Ce château avait la plus grande salle de réception d'Europe !

D'une grande importance historique, il demeura longtemps une résidence des rois Charles V, Charles VII, François 1er et Henri IV pour l'attrait de la chasse dans la forêt. Démoli après la révolution par la "Bande Noire", il fut reconstruit en partie dans la deuxième moitié du XIX siècle. Il ne subsiste de cela que la tour nord-est, la crypte, le mur de batterie et la poterne du XIII siècle. Aujourd'hui, il abrite une école privée et un lycée hôtelier.

A l'accueil du château, nous apprenons qu'il y a une visite guidée toutes les 30 minutes. Nous sommes reçus par un jeune homme qui, une fois notre billet acheté, nous propose de commencer la visite immédiatement car entre la pluie et le peu de visiteurs, il y a peu de chance que quelqu'un d'autre arrive.


Les caves


La visite guidée commence donc par les caves de l'ancien château.





Construites au XII siècle, elles accueillaient les réserves en vivres de la garnison qui comptait deux cents hommes en armes, nombre important pour l'époque. Notre jeune guide nous a fait découvrir ce vaste garde-manger aux parois taillées dans la pierre, souvent sculptées et ouvragées, ce qui est un luxe innouï pour une cave mais nous sommes dans un château royal ! Les projecteurs mis en place mettent très bien en valeur les formes des voutes, joli !





Notre guide nous montre quelques entailles dans le roc, qui servait à caler des planches en bois dans le fond des galeries pour séparer les légumes des tonneaux de viandes salées. 

A quelques endroits, les parois abimées par des pics sont les vestiges des fouilles entreprises à une époque où courraient des rumeurs de trésors cachés dans cette cave. Le jeune homme nous montre également au plafond des restes d'une installation électrique sommaire datant de la seconde guerre mondiale lorsque cette cave a servi de refuge à la population contre les bombardements alliés.




Notre guide est un passionné de l'Histoire des lieux. Ses présentations fourmillent de détails intéressants, il ne se limite pas à réciter un exposé et c'est agréable. Il ne se destine pourtant pas à ce métier, il fait une école d'ingénieurs.


Une glacière


Après les caves, notre guide nous présente un grand rond de pierres, un peu comme les fondations d'une tour qui aurait été arasée. Comme il nous l'explique, il s'agit d'une glacière: un construction en pierres, entièrement recouverte de terre et où on entreposait la glace descendue des montagnes ou récoltée localement l'hiver. Ainsi, nos ancêtres avaient également de la glace en été !





Ensuite, nous montons au château proprement dit. 





Pourquoi ?


En passant sous la poterne datant du XIIIe siècle, notre guide nous demande pourquoi les murs d'enceinte ont cette forme caractéristique de beaucoup de murs de forteresses: un mur pentu plutôt que vertical. Je pensais qu'il s'agissait d'un moyen de renforcer les fondations du mur, de le rendre plus solide.




Et bien, pas du tout. Il s'agit en fait d'une arme de défense: l'angle du mur est calculé pour que les pierres ou boulets jetés à la verticale par les défenseurs de la bâtisse rebondissent et partent vers les rangs des assiégeants plutôt que de tomber tout droit sur la tête d'un seul homme... Quelle imagination !

De même, il nous explique la véritable utilisation de la herse du pont levis:




En fait, lorsque le château était assiégé, les défenseurs laissaient leurs agresseurs arriver jusqu'aux portes puis ils fermaient la herse, ce qui leur permettaient de massacrer tranquillement les attaquants ainsi bloqués, d'ouvrir de nouveau la herse pour en coincer une poignée de plus... Machiavélique !



En haut, devant le château qui n'est maintenant qu'une belle demeure, trônent deux gigantesques copies de tableaux anciens. 





Ils nous montrent ce qu'était le château royal dans ses années fastes puis le début de sa destruction à la révolution. Peu après, il fut d'ailleurs racheté par un particulier qui en fit une carrière de pierres qui servirent à la construction de beaucoup de maisons dans la ville.




Eglise basse


Sur ce sommet surplombant la ville, il reste les ruines d'une église basse dont nous visitons le sous-sol. 




Il n'en reste pas grand chose de cette église: le choeur avec ses trois fenêtres (en référence à la Trinité) qui donnaient sur la ville avant que les murailles construites ne les aveuglent.




Il y a là un tabernacle creusé directement dans la pierre, il n'est pas courant d'après notre guide, d'en rencontrer de tel. Il parait qu'il n'y en a que deux de connus.




Pour le reste, nous ne verrons pas grand chose du château, transformé en école hôtelière et interdite aux visites. 

Après quelques photos du point du panorama et quelques prises de ce qui reste du donjon, quelques pierres qui ont quasi disparu sous la végétation...




... nous nous rendons dans la petite chapelle dédiée aux soeurs de d'assistance, sans grand rapport avec le château en lui-même mais c'est compris dans la visite :)  






Cette chapelle possède quelques vitraux, de construction assez moderne certes, mais d'une précision impressionnante: j'ai admiré les détails et les ombres de la fourrure d'hermine d'un des personnages, impressionnant !



Mais la visite a une fin et après avoir remercié notre hôte d'un petit pourboire, nous sommes redescendus vers la ville où nous nous sommes arrêtés pour faire une pause et boire un café. Nous nous sommes arrêtés dans un café à proximité de notre prochain lieu de visite: l'église de la ville ! 

C'est un petit café banal mais il y avait un drôle de gus attablé au comptoir derrière son demi. Un mélange de macho marseillais et de rappeur de banlieue, drôle de personnage ! Il a du dire la même chose de nous avec nos appareils photos et mon chapeau de paille, de vrais touristes :-)


L'orgue de l'église Ste Madeleine


Après ce petit café, nous n'avons eu que quelques mètres à faire pour arriver à l'église de Ste Madeleine, située au coeur de Montargis. 




En entrant, il y avait un organiste qui jouait de l'orgue, des mélodies assez peu habituelles même pour moi qui ne suis pas un pratiquant. Nous nous sommes donc assis sur un des bancs en bois pour écouter, religieusement :-)




Au bout de quelques minutes, peut-être sentait-il notre présence, toujours est-il que l'organiste s'est penché du haut de la plate-forme pour nous regarder et nous demander si nous voulions visiter les lieux ! Eh! bien, dame oui !

Il est descendu de son perchoir pour venir nous ouvrir la porte d'un petit escalier situé sur le côté des grandes portes battantes.







Il s'est présenté comme étant Anthony, un jeune étudiant l'orgue. Nous l'avons suivi dans le tout petit escalier en colimaçon qui montait vers l'orgue que nous avons découvert sur sa plate-forme. 




Ici, tout n'est que bois (ancien) et tubes de métal. Passionné par cet instrument de musique, Anthony nous a présenté et décrit en détail le mécanisme de l'orgue, nous expliquant tout le fonctionnement, faisant de multiples essais et nous faisons même jouer un petit air. 

Je suis impressionné par la puissance qui se dégage de certaines notes basses, on entend toute l'église s'emplir et vibrer sur certaines hauteurs de son. Les airs dramatiques, où les basses sont nombreuses, doivent quasiment effrayer les auditeurs en bas tant la pression que l'orgue dégage est fantastique. Anthony est d'ailleurs obligé de faire attention et de ne pas jouer trop fort car l'église est en cours de restauration et il doit préserver les oreilles des ouvriers.




Notre guide, qui étudie cet instrument depuis un an, semble à l'aise avec les différents claviers superposés, avec ces multitudes de tirettes et de pédales. Il y en a même parterre, sur le sol: de longues pédales en poids qui l'obligent à jouer en chaussettes car en chaussures, il aurait les pieds trop larges et aurait dû mal à sélectionner la bonne note !

Anthony prépare avec son groupe de musique, un concert à base de cors de chasse et d'orgue. Nous avons pris ses coordonnées et nous nous tiendrons au courant car je me demande ce que peut donner ce mélange de cors et d'orgue.

La visite de l'église


Heureusement que Anthony nous a fait découvrir l'orgue de la paroisse car l'église en elle-même est en réfection et avec les travaux, la plupart des vitraux est inaccessible. 























Nous avons pu admirer quelques belles têtes sculptées sur les colonnes et les plafonds mais il faudra revenir lorsque le chantier sera terminé car nous avons manqué des vitraux comme l'un des seuls vitraux représentant la conversion de japonais... Ne me demandez pas pourquoi il existe là, ce n'est pas précisé. Il y a bien des chinois à Montargis depuis le XIX siècle alors pourquoi pas des japonais ! :-)







Magasin de bricolage


En quittant l'église, nous nous sommes rendus à la sortie de la ville, à l'opposé du port, pour trouver un magasin de bricolage. A la base, je cherchais des bandes d'aimants, un genre de ruban magnétique, pour maintenir en place les mousquetaires sur les fenêtres du bateau. Bon, évidement, à part de petits aimants, nous n'avons pas trouvé notre bonheur. En parlant de bonheur (il sera dans le prés ce soir!), nous sommes passés dans le rayon des antennes TNT et du coup, j'ai craqué pour un modèle d'extérieur, de petit format et de fabrication française. Passive, elle ne nécessite aucun branchement électrique ce qui est idéal pour le bateau même si elle sera surement moins performante que ses cousines alimentées et surdosées en db.

Le passage en caisse se passera moins bien que la visite du magasin puisque suite à une erreur d'étiquetage ou de rangement dans les rayons, cette antenne que nous avions cru à 37 euros en valait 10 de plus. Mais mon matelot est un fin négociateur et le prix affiché étant le prix affiché, nous sommes repartis avec l'antenne au prix le plus bas :)


Michelle, l'éclusière 


Après cet achat, nous sommes retournés vers le bateau, en passant par l'écluse de la Marolle où nous avons discuté un bon moment avec une éclusière très sympa. Michelle est une provençale installée sur son bateau stationné non loin d'ici après avoir été à Paris, l'Occitana. Vive et plein d'humour, elle est pleine d'énergie et notre discussion s'est perdue dans différents sujets si bien qu'il était tard lorsque nous sommes arrivés au port.


La priorité était l'installation de l'antenne TNT ! 


Il m'a fallut quasiment démonter le support de l'écran plat fixé à la paroi droite du bateau pour pouvoir brancher le banal cable TV derrière ! Côté antenne, je n'ai pas fait grand chose si ce n'est consulté sur Internet un site pour trouver l'orientation de l'antenne TNT (35° ici à Montargis) et j'ai juste posé l'antenne sur une des bois sur le toit, c'est tout.
Et après quelques tatonnements et réglages, dus en grande partie à la prise moulée défectueuse de mon vieux câble d'antenne que j'avais en soute, ça fonctionne du feu de dieu.
Etonnant petit boitier, juste posé sur une bouée de sauvetage qui se trouve sur le toit du narrowbat. Chapeau !


Visite du Windhoek

Oui, les choses s'accélèrent car il est tard, l'antenne est posée, la pizza maison de mon matelot est dans le four et Pierre, notre voisin est venu nous inviter à visiter son bateau. Ce que nous avons fait avec plaisir mais nous n'avons pas pu rester longtemps à son bord. D'autant que la minuterie qu'avait emmener mon chef-cuistot s'est mise à sonner: la pizza était cuite !

Je suis resté encore quelques avec Pierre, notamment pour parler de l'entretien de ses boiseries qui sont superbes. Il utilise un produit que je connaissais déjà mais dont je n'avais jamais vu le résultat une fois appliqué: le vernis Le Tonkinois? C'est avec ce produit que je ferai nos bordures de fenêtres et les bords des éviers et lavabos en rentrant. Pour en revenir à la vedette de Pierre, un Vlet je crois, c'est une belle vedette avec une belle surface et un terrasse arrière très utile et pratique, elle est recouverte d'un toit et d'un auvent qui s'ouvre à volonté.

Pizza et télé


Dans la soirée, alors que nous étions installés pour la première fois des vacances devant la TV, une pizza maison dans nos assiettes,  il est tombé encore quelques averses d'orage, espérons que le ciel épuisera son énergie cette nuit et qu'il fera beau demain. 
Sans faire trop chaud pour autant car malgré mes précautions et le port d'une casquette, j'ai le bas du visage qui ressemble à du cuir (aussi sec!) et la lèvre inférieure qui est franchement abimée... C'est dure la navigation ! :)

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