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mercredi 30 juillet 2014

Vacances: 15ème jour (de Montargis à Bagneaux sur Loing)


Adieu Saint Roch !


Aujourd'hui, nous quittions le Port Saint Roch de Montargis pour remonter vers le Loing.
La journée promettait d'être belle: le ciel était sans nuage et le soleil brillait déjà lorsque que je me suis levé à 7h30. Seule, la température était un peu fraiche et il y avait un fort vent de nord.

Après le plein d'eau, les différentes niveaux et le petit déjeuner, j'ai mis le moteur en route juste un peu avant 9h pour éviter de réveiller nos voisins de quai qui eux, ne partaient pas.

L'écluse de la Marolle


La sortie du stationnement s'est fait assez facilement bien que nous étions entre deux bateaux plutôt larges. J'avais un peu peur de galèrer mais avec le vent, le bateau s'est décalé  très vite du quai et je n'ai pas été obligé de faire un tas de manoeuvres. Par contre, l'écluse de la Marolle (n°33), à quelques dizaines de mètres, n'était pas encore prête et du coup, j'ai du attendre une dizaine de minutes en stationnaire avec ce vent qui me poussait de travers sur la rive droite... pas top !  






Mais bon, l'entrée dans l'écluse à 9h10 s'est bien passée et malgré les 4,80m de dénivelé, l'éclusage s'est passé en douceur. 

Montargis, côté canal





L'écluse de la Reinette (n°34), juste après, est automatique et à détection de passage. 





Nous l'avons passé rapidement si bien qu'à 9h30, nous avions déjà fait ces deux écluses et que nous naviguions dans le canal qui serpente dans le vieux Montargis. Il est joli d'ailleurs, ce petit parcours: on y voit de belles maisons et quelques ponts sympathiques. 






Montargis, côté industries


Il n'y a qu'à la sortie nord de la ville que cela devient plus industrialisé. 
Déjà le port de Montargis entre les PK 53 et 54 longe une voie de chemin de fer et un grand silo. Plusieurs Freycinets, d'habitation, y étaient stationnées. Un bateau de commerce, seul, était au pied du silo et attendait peut-être sa cargaison.




Le Silure Canaola


Après quelques ponts, nous arrivons à l'écluse n°35, celle de Langlée. Nous y sommes arrivés à 10h05 mais nous avons dû patienter devant un bon quart d'heure car il y avait déjà un plaisancier montant qui éclusait. 




Lorsque le bateau est sorti, j'ai reconnu le Canaola, un beau Silure qui est habituellement stationné au sud de Montereau Fault-Yonne (77). 




A 10h20, après quelques difficultés à rester en stationnaire avec ce vent, nous avons pu entrer dans l'écluse, tenue par le même jeune éclusier qu'à l'aller.    

Ce dernier m'annonçait déjà qu'il avait un problème avec l'automatisme de la prochaine écluse, la n°36. C'est l'écluse qui marque la séparation entre le canal du Briare et celui du Loing. Elle aurait "planté" avec un bateau montant qui aurait eu du mal à entrer dans le sas. 
Du coup, l'informatique a compté trois bateaux et comme il n'y en a qu'un qui est sorti, l'écluse s'est bloquée. Ballot !

Nous sommes donc sortis de la n°35 à 10h30 et notre éclusier fonçait avec son vélo vers la prochaine pour la débloquer avant notre arrivée.

L'écluse de Buges






Je n'aime pas l'écluse de Buges, la n°36: pour les avalants, son angle d'approche est mal fait et entre le canal d'Orléans qui s'en va vers l'ouest et le déversoir de la grande retenue d'eau à l'est, ça remue pas mal et le narrowboat est sensible à ce remue-ménage sous l'eau ! Alors avec le vent d'aujourd'hui par dessus le marché...

Comme l'écluse était toujours illuminée par ses deux feux rouges, nous nous sommes mis en position d'attente sur la rive droite, là où il y a un beau ponton réservé au traine-couillons de Châlette-sur-Loing. 

Peu de temps après, une dizaine de minutes, l'éclusier avait relancé le système de commande de l'écluse: le feu est passé au vert et nous avons pu nous y glisser doucement, sans encombre. 



Un coup sur la tirette magique et l'éclusage se faisait tout seul. A 11h00, nous étions sortis de cette série de deux écluses et nous naviguions maintenant sur le canal du Loing !






Cépoy


A environ 1600 tr/mn, je m'approchais assez rapidement de la première écluse du Loing, celle de Cépoy que nous avons atteint à 11h15. 





En dix minutes, les 1,52m de dénivelée étaient franchis et nous remontions un petit bief de 3km.





Le loing


J'aime beaucoup le Loing, il me semble moins large que le Briare ou c'est peut-être les arbres qui sont sur ses berges qui donnent cette impression plus intime. 





C'est vrai, il y a plein d'arbres et la palette des verts est infinie !  Il y a quelques fois une touche d'orange, signe qu'un arbre meurt ou que ses feuilles tombent déjà.

Rouille


Par contre, je trouve que les VNF auraient pu trouver mieux que les cabines d'éclusiers dans le style rouille "Art Moderne"... 



Ça ne va pas du tout avec les petites maisons d'éclusiers qui sont en général juste derrière. Elles sont pour la plupart construites avant 1890. Quel mélange de style !
Mais cela n'est que mon humble avis :)

Déjeuner à l'ombre


Comme la pause de midi approchait, nous nous sommes posés à l'ombre d'un rideau d'arbres, rive droite, un peu avant le PK5 et l'écluse n°2 des Vallées.







J'ai profité de cette halte pour faire prendre l'air au chat du bord, avec son petit harnais. Il en a profité un bon quart d'heure et a même mangé de l'herbe !!! Attention à la moquette ! :-(






Le déjeuner a été avalé rapidement mais je n'ai pas eu le temps de faire la sieste ! Il était déjà 13h et il fallait s'y remettre. Le temps de remettre le moteur en marche et de faire quelques centaines de mètres, nous étions à l'écluse n°2 à 13h15. 

Elle était tenue par un jeune éclusier que nous avions déjà vu à l'aller, celui qui était en maillot de bain :)
Pour lui, c'était le dernier jour de ce travail saisonnier: après un mois de labeur, il part en vacances et retrouvera ses études (BTS) à la rentrée.




A 13h25, nous étions hors de l'écluse et nous arrivions quelques minutes plus tard à la n°3 qui était distante d'un petit kilomètre. Une dizaine de minutes plus tard, nous étions de nouveau libres de naviguer sur le petit bief de 3 km. 

Une série de 3


Il vient ensuite une série de trois écluses, les n° 4, 5 et 6. Elles ne sont séparées que par un petit kilomètre les unes des autres. Nous les commençons à 14h05 et nous sortons de la dernière à 15h. Nous n'avons guère eu qu'une petite attente d'une dizaine de minutes devant la n°4 car il y avait un plaisancier montant dans le sas.

La suivante, la n°7, celle de Néronville est atteinte à 15h45. 

Superbe !


Le parcours en amont est superbe: quelques virages, de grands arbres et des berges accueillantes sur la rive gauche. D'ailleurs, il y en a qui ne s'y sont pas trompés: un bateau au pavillon britannique y est stationné et en passant, nous voyons la dame du bord qui fait quelques brasses derrière le bateau, dans le Loing :)




L'écluse de Néronville est en travaux: l'automatisation la guette ! 
Les services techniques sont en train de monter les derniers mécanismes, elle sera opérationnelle d'ici quelques heures !



A 15h55, nous quittons Néronville. L'après-midi est déjà bien avancé mais j'aimerai faire encore quelques kilomètres, histoire de nous rapprocher de Nemours.

La plus petite !


A 16h05, nous arrivons à l'écluse d'Egreville, la n°8 au PK15. C'est sans doute l'écluse avec le plus petit dénivelé du parcours: 48cm ! :)

C'est également là que l'on nous remet la télécommande pour les autres écluses du Loing: la plupart seront maintenant automatiques, même si des éclusiers y vont et viennent pour s'assurer que tout va bien.



Souppes-sur-Loing


Après Egreville, c'est un bief de 5km de long qui nous attend. Nous passons là devant le port aux pierres de Souppes-sur-Loing (77) où l'on m'avait proposé une place à l'année. 

En y passant, une fois de plus, je ne regrette pas de l'avoir refusé: la raffinerie de sucre crache toujours sa fumée malodorante et le quai est tout juste aménagé le long du parking de la société où le va-et-vient de camions est impressionnant.

Seules les premières places de la halte fluviale disposent de bornes modernes et d'un bout de gazon accueillant. 

Le port aux pierres était pourtant plein lorsque nous sommes passés, il y avait même des bateaux britanniques à couple.

Mais nous ne nous y sommes pas arrêtés, ce n'était pas notre objectif. J'aimerai arriver jusqu'à Bagneaux-sur-Loing (77), quelques kilomètres au sud de Nemours.

L'écluse de Beaumoulin, la n°9, est atteinte à 16h55 et c'est vrai, elle est automatique :) 





Efficace !


Je trouve d'ailleurs que la télécommande est efficace. L'éclusier nous avait dit 100 ou 150m de distance mais en écartant un peu le bras de la masse du narrowboat, la télécommande fonctionne à une distance bien supérieure. En plus, la petite lumière orange qui clignote sous le feu rouge pour nous annoncer qu'elle a bien reçu notre demande, se voit de loin. Rien à dire de ce côté-là.

Bon, en voulant chipoter, je dirai que les tirettes automatiques sont mal conçues car le câble rouge (arrêt d'urgence) est suprasensible: la moindre défense ou amarre qui le frôle et il parait que ça bloque tout... Les VNF seraient en train de réfléchir à la mise en place de 
protection pour éviter les sollicitations intempestives de ces tirettes rouges qui ne sont finalement qu'un simple câble d'acier qui se tend.
Enfin, cette écluse n°9 a été quittée à 17h05. 

Après cette écluse, le canal du Loing s'élargit à tel point que j'ai eu l'impression d'être sur la Seine ! Il y a de la place, c'est certain même pour faire demi tour :)

Bagneaux-sur-Loing




Nous voulions stationner pour la nuit à Bagneaux, hélas, je n'ai pas trouvé les abords très accessibles. L'eau, certes très claire, laissait apparaitre de grosses pierres et beaucoup d'herbes aquatiques sur la rive gauche. Nous avons donc été jusqu'à l'écluse n°10, celle de Bagneaux. 

Nous y sommes entrés à 17h50. Elle est également automatique. Nous en sommes sortis à 18h00 et juste après l'écluse, nous avons trouvé une belle berge sur la rive gauche. Il n'y avait cependant pas beaucoup de places pour planter des piquets mais en poursuivant à pied sur quelques centaines de mètres tandis que mon matelot tenait le bateau en laisse, j'ai découvert une zone avec quelques bollards qui seront très bien pour la nuit !

Ma bonne action


Avant d'aller prendre cette place qui nous attendait, je suis revenu vers l'écluse à pied avec une gaffe car il y avait un trio de gamins qui essayaient d'attraper leur ballon de foot tombé dans le canal. Grâce à la gaffe et en me penchant un peu, j'ai réussi à attendre cette balle et à leur rendre. C'était ma B.A du jour ! :)

Reconditionnement


Une fois amarré, il était 18h15 et j'ai eu juste le temps de faire le plein avec le jerrican de 30l qu'il me restait en soute. J'ai reconditionné le bateau pour la nuit tandis que mon matelot préparait le diner. J'ai, de mon côté, ouvert la trappe au dessus de l'hélice pour enlever toutes les herbes aquatiques qui s'étaient enroulées autour de son axe. Une vraie galère, ces herbes. 







Pourtant, comme me l'a appris Paul, l'ancien propriétaire du narrowboat, à la sortie des écluses, je mets toujours un coup de marche arrière pour essayer d'éliminer une partie de ce que l'hélice a pu ramasser dans le fond de l'écluse. Quand ce ne sont pas des herbes, ce sont de vieux sacs plastiques ou de la ficelle. Heureusement que j'ai ce genre de trappe, tous les bateaux n'en sont pas équipés, loin de là.

Après une matinée radieuse et un après-midi plutôt nuageux, il a fallu que nous stationnions sur une berge sans aucun arbre pour que le soleil fasse sa réapparition ! Du coup, il a fallu fermer tout le côté gauche du bateau pour éviter un surcroit de chaleur.

De la glace en trop !


Mon matelot s'est aperçu que le frigo contenait dans le fond une quantité importante de glace et elle a procédé à un dégivrage en règle. Est-ce que ce ne serait pas ça qui vidait nos batteries ces derniers jours ? A suivre !




En résumé: horamètre debnav: 6679,0
                                     finav   : 6687,3
Soit 8,3h moteur pour 31 kilomètres et 14 écluses
Au total depuis notre départ: 62,8h moteur, 185 km et 67 écluses
Et un complément de 30l de gazole.

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