Départ: La Seine, PK45 à la halte fluviale de Chatou
Arrivée: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Parcourus: 55km, 1 écluse
DebNav Horamètre à 6589,4
FinNav: Horamètre à 6598,9
13ème jour ?!? Ah! ah!, le chiffre 13 !
Réveil habituel ce matin, à 7h, puis un petit tour dans le compartiment moteur pour faire les niveaux. Je me suis aperçu qu'il y avait un peu trop d'huile dans le carter moteur. L'avantage du moteur Beta Marine, c'est qu'il a une pompe pour faire la vidange, c'est bien également pour enlever le trop plein d'huile !
Après le moteur, la toilette et le déjeuner, nous étions prêts pour cette étape décisive: la traversée de Paris !
A 8h20, moteur chaud, nous avons largué nos amarres et commencé doucement à glisser vers la capitale. Le début de la matinée a été marqué par la pluie, le vent et une absence notable de grosses unités: il n'y avait pas de bateau de commerce, tout au moins dans la première heure car une fois que nous avons retrouvé le cours normal de la Seine, nous avons eu droit à quelques dépassements plutôt chahutés ! On se serait cru en pleine mer, dans une tempête tant il y avait des vagues et de l'écume !
Notre première étape était l'entrée du canal de St Denis, à une quinzaine de kilomètres de notre départ. Arrivés en vue de cette écluse, vers 10h50, nous avons tourné un moment, cherchant un quai d'attente, tout en essayant de la contacter en VHF mais pas moyen. Il y avait un double feux rouge, ce qui signifie que l'écluse est fermée ou hors service...
Dommage pour les canaux parisiens !
Suresne
Du coup, vers 11h, non sans avoir fait un beau tour sur nous-même, bien involontairement, nous avons poursuivi notre chemin sur la Seine.
Plusieurs fois, la température du moteur a frôlé les 100°C, j'ai donc du baisser un peu le régime moteur. Déjà que nous n'avancions pas très vite !
Notre seule et unique écluse de la journée a été abordée vers 13h, il s'agissait de l'écluse de Suresne. Une grande écluse puisqu'il n'y a pas moins de trois sas !
Nous avons eu droit à celle du milieu... Peu pratique cette écluse car il n'y avait pas grand chose pour amarrer le bateau, cela a dû exister mais cela n'est plus.
En plus, l'éclusier nous a laissé un bon moment dans le sas: il s'est occupé d'un pousseur qui était arrivé après nous dans un autre sas et qui du coup, est parti bien avant nous...
La défense
Les boucles de la Seine se sont enchainées, pas très jolies d'ailleurs car il s'agit essentiellement de zones industrielles ou portuaires.
Après la Défense, les bords sont entièrement occupés par des bateaux-logements, il y en a des magnifiques et des complètement défraichis, à la limite de l'épave.
Emile m'avait conseillé de trouver une place pour la nuit du côté de Boulogne-Billancourt mais en dehors d'une pauvre halte devant un bâtiment d'une fédération sportive, je n'ai rien vu qui tenait la route. En plus, c'était le début de l'après-midi et je trouvais dommage de ne pas avancer davantage.
Mon matelot avait téléphoné au port de l'Arsenal, à Paris Bastille et il y avait une place pour la nuit. Alors, pourquoi ne pas tenter de rejoindre ce port.
Après la Défense, les bords sont entièrement occupés par des bateaux-logements, il y en a des magnifiques et des complètement défraichis, à la limite de l'épave.
Emile m'avait conseillé de trouver une place pour la nuit du côté de Boulogne-Billancourt mais en dehors d'une pauvre halte devant un bâtiment d'une fédération sportive, je n'ai rien vu qui tenait la route. En plus, c'était le début de l'après-midi et je trouvais dommage de ne pas avancer davantage.
Paris, la traversée
Mon matelot avait téléphoné au port de l'Arsenal, à Paris Bastille et il y avait une place pour la nuit. Alors, pourquoi ne pas tenter de rejoindre ce port.
Bien sûr, cela nous ferait traverser Paris en plein après-midi... Grande aventure !
Le courant, le vent ont fait que nous n'avancions pas très vite. Bientôt les commerces, bateaux mouches et Batobus se sont mêlés à la scène et là, c'était difficile de lutter contre les remous, les vagues immenses qui nous projettent d'un côté, de l'autre et l'angoisse qui se diffuse lorsque cela arrive prés des piles d'un pont ! Il y a des moments, en passant sous les ponts, nous avons l'impression que le bateau s'arrête, voir recule, tant les courants sont forts.
Néanmoins, nous avons réussi à slalomer entre les uns et les autres, discutant de temps en temps à la VHF avec les plus pressés et les laissant passer... de toute façon, nous n'avons pas bien le choix !
Je crois bien que le pire a été le passage dans le bras de la Monnaie, prés de l'île de la Cité ! Le chenal est très étroit, le courant est très fort et j'avais vraiment l'impression de faire du sur-place, suivi de près par des batobus qui font comme si je n'existais pas !
Pendant que je me battais avec ma barre franche, mon matelot s'en donnait à coeur joie avec son appareil photo et je pense que si j'avais été moins inquiet, j'aurai sans doute profité également du panorama.
Entre deux clichés, mon matelot a appelé le port pour qu'il nous prépare l'écluse pour y entrer. L'entrée est exactement à l'endroit où les bateaux-mouches font demi-tour !
Il y a de la place heureusement, la Seine est large à cet endroit. Orientée vers les bateaux avalants, l'entrée me semblait étroite et j'ai dû m'y reprendre à trois fois avant de pouvoir entrer le bateau dans l'écluse, ce fut du sport ! Le courant était terrible et me gênait beaucoup dans mes manoeuvres mais j'ai fini pas y arriver sans rien abimer.
Le Port de l'Arsenal
Entre deux clichés, mon matelot a appelé le port pour qu'il nous prépare l'écluse pour y entrer. L'entrée est exactement à l'endroit où les bateaux-mouches font demi-tour !
Il y a de la place heureusement, la Seine est large à cet endroit. Orientée vers les bateaux avalants, l'entrée me semblait étroite et j'ai dû m'y reprendre à trois fois avant de pouvoir entrer le bateau dans l'écluse, ce fut du sport ! Le courant était terrible et me gênait beaucoup dans mes manoeuvres mais j'ai fini pas y arriver sans rien abimer.
Même cette petite écluse, qui n'a l'air de rien, nous a secoué dans tous les sens... Quelle fin d'après-midi !
Une fois dans le port, le capitaine de l'Arsenal nous a assigné une place, à couple en troisième position. J'ai déjà commencé par faire un demi-tour pour être prêt à ressortir demain matin.
Il n'y a pas beaucoup d'espace dans cette partie du port mais j'ai tout de même réussi à ne pas casser d'autres bateaux !
Une fois dans le port, le capitaine de l'Arsenal nous a assigné une place, à couple en troisième position. J'ai déjà commencé par faire un demi-tour pour être prêt à ressortir demain matin.
Il n'y a pas beaucoup d'espace dans cette partie du port mais j'ai tout de même réussi à ne pas casser d'autres bateaux !
Le stationnement n'a pas été non plus une partie de plaisir mais au moins, nous sommes à l'abri et bien amarré pour cette nuit que la météo a placé sous le signe de la tempête.
Une fois amarré, je suis allé régler les formalités à la capitainerie. Le coût de l'escale pour la nuit est de presque 40 euros.
Ensuite, j'ai branché la ligne électrique et basculé tous les systèmes du bateau. C'est la première fois que nous sommes reliés à une prise électrique depuis que nous avons le bateau.
Ensuite, j'ai branché la ligne électrique et basculé tous les systèmes du bateau. C'est la première fois que nous sommes reliés à une prise électrique depuis que nous avons le bateau.
Pour le plein d'eau, c'est dommage mais nous sommes trop loin de la borne et je n'avais pas le courage de reculer le bateau.
Bricolage
Il était 17h20 lorsque nous sommes rentrés dans le port mais la nuit est vite tombée et il me fallait trouver de quoi réparer le petit mât avant qui n'a pas résisté à une bourrasque de vent: son embase en plastique a cassé et le mât ne tient plus.
Ce ne serait pas très grave en soi s'il ne portait pas le phare avant ! et il me faut un phare en état pour naviguer...
Je me suis mis à la recherche d'un magasin de bricolage que j'ai trouvé sur l'avenue Ledru-Rollin. Le temps d'acheter deux pattes en métal et un sachet de vis en laiton, je revenais au bateau avec également du pain frais et quelques douceurs. J'ai finalement enlevé complètement le mât qui ne sert plus à grand chose et j'ai fixé le phare directement sur la poutre avant. C'est là qu'il devait être fixé auparavant car je n'ai pas eu à faire des trous pour mes vis: ils y étaient déjà !
Ce ne serait pas très grave en soi s'il ne portait pas le phare avant ! et il me faut un phare en état pour naviguer...
Je me suis mis à la recherche d'un magasin de bricolage que j'ai trouvé sur l'avenue Ledru-Rollin. Le temps d'acheter deux pattes en métal et un sachet de vis en laiton, je revenais au bateau avec également du pain frais et quelques douceurs. J'ai finalement enlevé complètement le mât qui ne sert plus à grand chose et j'ai fixé le phare directement sur la poutre avant. C'est là qu'il devait être fixé auparavant car je n'ai pas eu à faire des trous pour mes vis: ils y étaient déjà !
Après la séance bricolage, nous avons été prendre une douche à la capitainerie ! Séquence décrassage car mine de rien, ça nous manquait ! Bien sûr, il y a une douche à bord, une baignoire même, mais le problème en naviguant, c'est le rationnement de l'eau.
Nous avons fini avec un petit diner préparé par mon petit matelot et une pause bien méritée sur le canapé avec nos ordinateur et tablette.
Demain sera un autre jour, la météo annonce de grosses rafales de vent !
Mais je suis déjà bien content d'avoir traversé Paris et je ne suis pas certain que je le referai... tout au moins, dans ces conditions.
Debnav: 8h20
Tentative pour entrée dans le canal de St Denis de 10h50 à 11h
Ecluse de Suresne de 13h à 13h20
Arrivée à l'Arsenal et finnav à 17h20
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