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samedi 28 décembre 2013

18ème jour: Arrivée au port St Jacques



Départ: La Seine, PK125, club nautique de St Fargeau-Ponthierry
Arrivée: La Seine, PK112, Port St Jacques à Boissette
Parcourus: 13km, 1 écluse
DebNav Horamètre à 6614,8
FinNav:  Horamètre à 6619,6

Mauvais temps


Il est encore tombé des trombes d'eau cette nuit et cela nous a réveillé plusieurs fois même si nous étions à l'abri.



A 7h, le réveil a sonné et pour la dernière fois de cette expédition, je suis passé dans le compartiment moteur pour y vérifier les niveaux d'eau et d'huile. Un petit déjeuner et une toilette plus tard et nous étions prêt à partir.
La pluie est tombée toute la nuit et elle a gonflé la Seine. Du coup, le courant était encore très fort et malgré le calme matinal, les premières heures de navigation montraient que les quelques kilomètres à parcourir allaient être longs.




Joliiiii !


Cela dit, après les courbes industrielles de la Seine, il faut bien avouer que ce coin est plus joli. Il y a de magnifiques maisons en bord de Seine, avec de petits pontons privés au bout de grandes pelouses... et la plupart ont l'air d'être des résidences secondaires.




Plusieurs bateaux de commerce m'ont doublé ou croisé ce matin, et hasard, il a fallut que l'une arrive derrière nous alors que nous arrivions devant la dernière écluse de notre périple, celle des Vives Eaux, prés de St Fargeaux-Ponthierry. 

Du coup, il a fallut maintenir le bateau un bon quart d'heure dans les remous devant l'écluse. Puis, notre tour est venu et nous avons pu entrer dans le sas. C'est la seule écluse que nous avons rencontré sur la Seine qui soit à peu prés adaptée aux bateaux de plaisance: mur lisse et quelques anneaux pour s'accrocher. Cela nous change !



On approche !


C'est vers 11h25 que nous avons quitté cette dernière écluse. En amont de cette écluse, la Seine était plus calme, le courant moins fort. Même en se maintenant en dessous des 1800 tours, la température du moteur frôlait dangereusement sa limite des 100°C. Néanmoins, nous avancions plutôt bien dans les dernières courbes avant Melun et nous sommes arrivés au niveau du port St Jacques assez rapidement.

L'entrée du port est très étroite et perpendiculaire à la Seine. Ce qui, en plus du courant, en fait une entrée difficile pour le novice que je suis ! 
Après deux essais avortés, je me suis remis face au courant et tandis que mon matelot, aidée d'un des habitants du port et du gardien, protégeait l'avant du bateau pour éviter qu'il ne cogne contre la bordure en pierre, j'ai réussi à le glisser progressivement dans le port.
De même, une fois dans le port, j'ai avancé la pointe avant vers l'endroit où on voulait le stationner et tandis que mon matelot avait passé une amarre pour maintenir l'avant, je parvenais à plaquer l'arrière du bateau contre le quai, sans toucher aucun des bateaux qui étaient autour de nous !

Une fois le bateau amarré et le moteur coupé, nous avons proposé à nos nouveaux voisins de partager un petit apéritif pour les remercier de leur accueil et pour fêter notre arrivée au port. 

Après le départ de nos hôtes, mon matelot nous a préparé un déjeuner tandis que je débarrassais le bateau de ses équipements inutiles au port et qui pourraient disparaitre: bouées, amarres, etc. Il va d'ailleurs falloir investir dans des cadenas dignes de ce nom car ce sont eux qui verrouillent l'entrée du bateau et ses coffres.

Retour à la civilisation ?


Le déjeuner englouti, il était temps de préparer nos bagages et d'abandonner notre bateau dans son port pour le moment car en plus du travail à reprendre, il nous faut maintenant nous occuper de la restitution de notre logement actuel à son propriétaire.  

La remontée vers la gare de Le Mée s'est bien évidement fait sous la pluie battante ! Nous avons pris le RER et là, c'est le brutal retour à la réalité parisienne: bruits, odeurs, promiscuité, incivilités, etc.
C'est à nous faire regretter les haltes fluviales isolées que nous avons occupées ces dernières semaines !

Debnav: à 8h20
Ecluse des Vives Eaux: arrivée devant à 11h et attente jusqu'à 11h15. Sortie à 11h25.
Arrivée au port St Jacques de Boissette à 13h
Finnav : à 13h





vendredi 27 décembre 2013

17ème jour: Draveil & Corbeil



Départ: La Seine, PK150, écluse d'Ablon-Vigneux
Arrivée: La Seine, PK125, club nautique de St Fargeau-Ponthierry
Parcourus: 25 km, 2 écluses
DebNav Horamètre à 6606,3
FinNav:  Horamètre à 6614,8

Pluie, vent et courant


Réveillé de bonne heure ce matin, par la pluie qui tombait drue et par un goutte-à-goutte dont je n'ai jamais trouvé l'origine malgré mes recherches. Le stationnement de la nuit était bien: nous n'avons pas été secoués ni par les bateaux de commerce, ni par la Seine et nous n'avons pas été gênés par des voisins !

A 7h, réveil officiel, un coup d'oeil aux niveaux dans le compartiment moteur et toilette puis petit déjeuner. Un coup d'oeil également à la météo qui annonçait pluie, vent venant du sud et des rafales à 76km/h. La surface de la Seine était effectivement très ridée, cela annonçait des moments difficiles...

A 8h20, le jour se levant doucement, nous avons largué nos amarres et démarré doucement vers le sud. Le courant était effectivement très fort et le vent n'aidait pas les choses. 
La température ambiante n'était pas très fraiche, pourtant, avec l'humidité ambiante, le ressenti était pire que les matins passés sur le canal du Nord...

Arrivant difficilement à dépasser les 1600 tours, le bateau remontait tant bien que mal le courant. La température du moteur grimpait rapidement et se maintenait une grande partie de la journée juste en dessous des 100°C.


Des lieux connus


Nous avons longé des villes qui ne nous sont pas inconnues: Draveil, où j'ai passé mon permis bateau, Ris-Orangis, Soisy-sur-Seine, Evry, Corbeil-Essonnes, etc.

Quelques ponts enjambant la Seine m'ont encore posé quelques problèmes, notamment à Corbeil où j'avais vraiment l'impression de reculer !

Comme la météo avait prévu de la pluie, je n'avais pas complètement replié la timonerie. Elle m'abrite de la pluie, c'est vrai mais je me suis aperçu que lorsque le vent est de face, c'est le palais des courants d'air là-dedans ! et je suis mieux à l'arrière, hors de la timonerie dont la toile me protège du vent !


Les écluses de la Seine


A 11h, nous sommes arrivés en vue de l'écluse d'Evry. Un commerce était arrivé peu de temps avant nous et nous avons dû attendre devant l'écluse qu'il passe. 

Avec le courant qu'il y avait, j'ai eu peu de mal à attendre devant l'écluse: même avec une marche avant faible, le bateau restait sur place. De toute façon, je n'avais pas trop le choix et je devais rester devant l'écluse à faire du sur-place car il n'y avait pas de quai d'attente ou alors, ils ont été submergés par les eaux des crues. 

Une demie heure après, le feu passait au vert et nous pouvions entrer dans l'écluse. Il n'y a pas à dire, je n'aime pas les écluses de la Seine: celle-ci est encore une fois complément inadaptée aux bateaux de plaisance ! Alors que les écluses du canal du Nord ou de l'Oise sont en général bien équipées, que leurs bajoyers sont en pierre ou en béton lisse, celles de la Seine sont sans doute très bien pour les gros bateaux de commerce mais pour nous, plaisanciers, leurs bajoyers sont des pièges pour nos coques et nos pare-battages qui sont inefficaces... 
Dans cette écluse, il nous a fallut maintenir à distance le bateau du bord du quai dont un décrochement menaçait la coque à hauteur des fenêtres ! Une mauvaise vague et le quai pouvait faire voler en éclat une de nos vitres !

Heureusement, nous n'y sommes pas restés longtemps et à 11h45, nous reprenions notre lent cheminement sur la Seine.
Peu de temps après, mon matelot nous avait préparé une petite soupe avec des pâtes, très appréciée ! Elle m'a réchauffé les mains et le fond de l'estomac !






Bof...


Comme l'Oise avant de rejoindre Cergy, cette partie de la Seine n'est pas très jolie à voir: les berges ne présentent pas beaucoup d'intérêts, elles oscillent entre friches industrielles et campagnes sans grâce. 
De temps à autre, il y a une belle maison avec son jardin descendant jusqu'au fleuve mais elles étaient rares.



Ecluse du Coudray, quelle aventure !


A 15h05, nous étions devant l'écluse du Coudray. 
Là, un immense bateau est arrivé en même temps que nous puis une Freycinet. Après une prise de contact avec l'éclusier à la VHF, je laisse la place aux professionnels et je reste en attente assez loin devant l'écluse, la Freycinet occupant la plus grande partie du quai d'attente. 

Le courant était tel, non loin du barrage, que le bateau s'est mis à reculer et je ne parvenais pas à lui faire reprendre de la vitesse. Enfin, la Freycinet s'est avancée et mon matelot nous a pu nous amarrer à l'extrémité du quai d'attente, non sans mal car la berge était quasiment sous l'eau. 

Finalement, l'éclusier nous a rappelé à la VHF pour dire que nous pouvions profiter de cette bassinée alors le temps de défaire l'amarre et de reprendre de la vitesse, nous sommes repartis vers le sas qui était déjà bien occupé par les deux premiers bateaux de commerce. 
Nous avions commencé à nous amarrer lorsqu'un employé de l'écluse est venu nous demander d'avancer davantage pour laisser l'arrière de l'écluse à un troisième bateau de commerce qui arrivait. 
Entre temps, le capitaine du premier bateau a "fait part de son mécontentement" à mon matelot dû au fait qu'il nous avait fallu douze minutes pour quitter le quai d'attente, venir jusqu'à l'écluse et s'amarrer. Moi, vues les circonstances, je trouvais cela plutôt bien et le mariner a bien fait de s'adresser à mon matelot car j'aurai été beaucoup moins poli qu'elle !

Prévenant, l'employé de l'écluse nous a pris nos amarres pour les passer autour des bites d'amarrage en haut du quai. Une chance finalement car d'en bas, nous ne pouvions pas les atteindre !
Un immense bateau, le Caliméro, est arrivé et c'est placé juste derrière nous. Impressionnant ! Quatre bateaux dans l'écluse et la Freycinet qui mesure tout de même 38m de long avait l'air petite à côté des deux autres !

L'éclusage a été long... d'autant plus qu'une fois de plus, l'écluse n'est pas faite pour nous: les murs sont fait de rails verticaux entre lesquelles nos défenses viennent se coincer, devenant complètement inutiles à protéger le bateau, voir même dangereuse car si l'une restait coincée, cela pourrait faire pencher le bateau qui embarquerait alors l'eau de l'écluse...

Enfin, à 15h50, nous pouvions sortir de l'écluse, les derniers bien sûr, les autres étant tellement pressés que le Caliméro a même manoeuvré dans l'écluse pour nous y doubler, nous ballottant comme un fétu de paille. Nous avons attendu quelques instants que tous les remous se calment puis nous avons repris notre route.

Tant de retards accumulés et une vitesse bien faible aujourd'hui ont fait que je commençais déjà à essayer de nous trouver une place pour la nuit.


Où dormir ?


Hélas, si le paysage est sans doute le plus joli que nous ayons vu de la journée (beaucoup de belles maisons avec des quais privés, de grands jardins et de beaux escaliers), nous ne trouvions rien pour nous. 



Nous avons poursuivi notre route alors que le jour déclinait, dépassant Morsang-sur-Orge et le Coudray-Montceaux. Nous sommes arrivés jusqu'au Port en Seine indiqué sur ma carte mais il n'était fait que pour des bateaux de 4 ou 5 mètres et nous n'avons pas pu y stationner.




Bien évidement, c'est ce moment que la température a choisi pour passer à 100°C et l'alarme s'est déclenchée. Comme il n'y avait rien pour s'arrêter, j'ai diminué encore notre vitesse et en changeant de rive, nous avons aperçu une petite base nautique, celle de St Fargeau-Ponthierry. 
Bien évidement, notre bateau est trop grand pour entrer dans la base mais nous avons pu le stationner sur le quai extérieur en slalomant un peu entre une échelle et une avancée en béton. 

Finalement, la nuit tombant, nous avons pu nous amarrer efficacement sur les taquets des pontons. Nous sommes un peu exposés sur le bord de la Seine mais nous espérons qu'il n'y aura pas trop de navigation nocturne ce soir.

Il était alors 17h. Le temps de donner un petit tour de vis à la pompe à graisse, de nettoyer un peu les flancs du bateau au seau d'eau pour lui enlever les traces de la saleté récoltée dans les eaux bouillonnantes des écluses et nous nous retrouvions sous le jet d'une bonne douche chaude pour nous réchauffer et nous détendre.

Nous dormirons ce soir à quelques treize kilomètres de notre futur port d'attache !




jeudi 26 décembre 2013

16ème jour: la Seine amont



Départ: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Arrivée: La Seine, PK150, écluse d'Ablon-Vigneux
Parcourus: 18 km, 3 écluses
DebNav Horamètre à 6598,9
FinNav: Horamètre à 6606,3


Le départ ?


L'eau du bassin du port de l'Arsenal n'avait pas une ride ce matin lorsque j'ai jeté un premier coup d'oeil par la fenêtre de la chambre. J'ai trouvé cela plutôt bon signe après les bourrasques de ces derniers jours.
Comme le ballon d'eau chaude n'a pas fonctionné à bord - il doit manquer un interrupteur à basculer lorsque l'on est sur une prise de quai - j'ai profité une dernière fois des installations de la capitainerie pour aller me raser.

La préparation du bateau fut un peu plus long qu'habitude car il y avait le plein d'eau à faire, le tuyau d'eau à enrouler ainsi le câble qui nous reliait à l'électricité du port.

L'écluse fut prête à 9h comme cela m'avait été dit. C'est à cette heure-là que nous avons détaché nos amarres et que nous nous sommes glissés doucement dans le sas. L'éclusage a d'ailleurs été très calme et la matinée semblait bien commencer.


La Seine et ses ponts


A la sortie du port, nous avons fait bien attention de ne pas couper la route à un gros commerce qui nous aurait coupé en deux mais la Seine était encore vide.

Tout de suite à la sortie du port, j'ai vivement ressenti le courant de la Seine. C'est l'avantage de la barre franche, on sait tout de suite s'il faut de la force ou non pour la tenir.

Le courant était tel que nous avions vraiment l'impression de faire du surplace ! Et une heure après notre départ, nous étions encore en vue de l'entrée du port !!!

Bien évidement, la Seine n'est pas restée longtemps vide et bientôt, de grands bateaux ont commencé à nous doubler ou à nous croiser. 

Ma hantise était d'en croiser un sous un pont car ses vagues cassent littéralement ma vitesse et le courant semble toujours vous pousser vers une des piles du pont. 
Certaines fois, le courant et les remous sont si forts sous les ponts que nous ne parvenons à en sortir qu'avec une lenteur infinie, nous avons presque l'impression que le bateau est arrêté, voire recule.


Un joggeur


Arrivé au niveau du palais Omnisport de Bercy, j'ai entendu quelqu'un siffler mais j'ai eu du mal à savoir d'où cela provenait. 

En fait, c'était Pascal qui nous avait aperçu en faisant son jogging matinal le long des quais de Seine. Il nous a suivi pendant un petit moment puis il a disparu. Non, nous ne l'avons pas distancé, c'est lui qui l'a fait :)







Alarme !


A force de pousser le moteur, même sans monter au dessus des 2000 tours, la sonde de température s'est emballée et bientôt son voyant est passé au rouge tandis que retentissait une alarme. 

Le problème, c'est que l'on ne s'arrête pas aussi facilement sur un fleuve que sur une route ! Il a fallut que je sorte de sous un pont et que je m'approche de la rive gauche pour me mettre à couple d'un pousseur qui était stationné là. 
On s'est amarré comme nous avons pu et une fois le moteur coupé et les trappes ouverts, nous avons attendu que la température diminue. 
Une vingtaine de minutes plus tard, je redémarrais le moteur et nous reprenons le cours normal de notre trajet, enfin normal, c'est beaucoup dire car en fait, nous nous trainions littéralement face à ce courant.

Ce n'est qu'à midi que nous avons atteint le point de jonction entre la Seine et la Marne, au PK163,5. Prés de trois heures pour faire les 4 km qui nous séparaient du port de l'Arsenal !  
Je m'étais dit qu'après cette séparation des eaux, la Seine serait peut-être moins tumultueuse. Eh! bien non. Nous n'avons pas pu reprendre une vitesse normale tant le courant continuait à être fort.




Port à l'Anglais


Un peu après midi, nous sommes arrivés à l'écluse du Port à l'Anglais. Un appel à la VHF m'apprend que l'éclusier prenait sa pause déjeuner. Il nous a donné rendez-vous à l'écluse de la rive gauche pour 13h30. 

J'ai donc cherché à me mettre en position d'attente du côté de cette rive mais, peine perdue, la crue masquait le bord des quais et il y avait des panneaux indiquant qu'il fallait se tenir à plus de 15m du bord. 
Du coup, j'ai tenté d'aller trouver refuge sur l'autre rive mais il n'y avait rien pour les petits bateaux comme le nôtre.  Il a fallut que l'on s'accroche à des ducs d'albe fait pour de grands bateaux et complètement inadaptés aux dimensions du "Dream On" ! 
Nous nous sommes amarrés comme nous avons pu et mon matelot nous a alors préparé un déjeuner tandis que je coupais le moteur, histoire de profiter de cette pause inattendue pour le laisser refroidir et que je maintenais tant bien que mal notre narrowboat contre les ducs.

A 13h30, nous avons repris la route, enfin la Seine. Le moteur a effectivement refroidi mais sa température remonte au bout de quelques minutes et l'aiguille a frôlé tout l'après-midi les 100°C.

Une fois l'écluse du port à l'Anglais dépassée, nous avons continué à avancer doucement alors que les heures, elles, passaient bien trop vite ! La température extérieure était très douce pour un mois de décembre et il faisait un splendide ciel bleu mais le courant et la crue sont toujours là et ils freinent considérablement notre avancée.


La chance


A 16h50, nous arrivions à l'écluse d'Ablon-Vigneux tandis que le soleil se couchait et que la luminosité baissait dangereusement. 




Le temps de l'éclusage et nous tentions de stationner le bateau sur les positions d'attente après l'écluse mais les quais sont haut et inadaptés au gabarit de notre narrowboat alors nous avons poursuivi un peu, anxieux face à la nuit qui tombait rapidement. 

Coup de chance: au bout des quais d'attente, nous avons trouvé un tout petit ponton pour les bateaux de plaisance ! A peine de la longueur de notre bateau mais il fera bien notre affaire pour cette nuit.
Le temps de nous amarrer, de mettre un tour de vis à la pompe à graisse, de remonter la timonerie, de vider un jerrican de gasoil dans le réservoir du bateau et de m'occuper d'un des réservoirs des WC chimiques, la nuit était complément tombée.
Après une toilette de chat, un whisky gallois et un bon dîner préparé par mon matelot, je somnolais à moitié en méditant les leçons de cette journée.

Et dire qu'il a fait beau aujourd'hui ! Demain, on recommence avec la pluie et le vent en sus. Dire qu'il ne nous reste que 38 kilomètres et qu'il nous faudra peut-être deux jours pour les parcourir !


Debnav: 9h00
Ecluse de l'Arsenal: de 9h à 9h20
Alarme température et pause du côté de Bercy : de 10h38 à 11h05
Arrivée devant l'écluse du Port à l'Anglais à 12h45
Ecluse du Port à l'Anglais de 13h40 à 13h50
Ecluse d'Ablon-Vigneux de 16h50 à 17h
Finnav: 17h05


L'écluse d'Ablon-Vigneux à la tombée de la nuit





mercredi 25 décembre 2013

15ème jour: Noël à la Bastille


Départ: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Arrivée:
Parcourus: 0
Horamètre à 6598,9


Une histoire de bip !


C'est notre deuxième jour bloqués au port de l'Arsenal.

Rentrés tard dans la nuit, nous espérions un peu faire une bonne grasse matinée mais c'était sans compter la technique !

En effet, à 5h38, j'étais réveillé par un double bip dans le bateau. Bizarre ces bips...
Sur le moment, je ne m'inquiétais pas vraiment plus que cela mais au bout de quelques minutes, ce double bip a retenti de nouveau et cela s'est répété ainsi plusieurs fois au même intervalle de temps... 

Je me suis donc levé pour aller consulter les tableaux d'affichage technique à l'arrière du bateau, mais rien ne semblait anormal et les voyants allumés étaient tous au vert.

J'ai donc sorti la documentation technique du bateau, je pensais que cela pouvait venir du chargeur de batterie mais je ne découvrais rien de concret dans la doc et aucun double bip n'était censé m'avertir de quoique ce soit.

C'est au bout d'une heure que je me suis aperçu que cela ne venait pas de l'arrière du bateau mais du salon et après un peu de patience, j'ai pu me rendre compte que c'était le téléphone portable de mon matelot qui, en panne de batterie, bippait pour alerter sa propriétaire !

Après une heure gâchée, mais soulagé, je me recouchais et je ne tardais pas à m'endormir de nouveau.


Une écluse en panne


Une fois levé, la matinée est passée très vite: je m'occupais d'aller régler la facture des nuits supplémentaires passées au port et j'apprenais en discutant avec l'employé de la capitainerie que l'écluse pour sortir du port avait des gros problèmes et qu'étant de permanence, il était revenu cette nuit à 3h pour aider le passage d'un bateau coincé pendant le sassement. Il espère que nous pourrons sortir du port demain matin... nous aussi !


De la visite à bord !


De retour au bateau, je tentais sans succès de faire fonctionner l'antenne satellite et la petit télévision que les anciens propriétaires nous ont laissé pendant que mon matelot préparait le déjeuner de ce midi. Mon fils aîné, invité, s'est joint à nous vers 12h non sans arracher les systèmes de blocage des portes battantes de la timonerie en montant à bord !

Après le déjeuner, c'est un couple d'amis, Pascal et Michelle, qui nous ont rejoint pour visiter notre bateau et après avoir dégustés une buche aux marrons, nous avons été boire une bière de Noël du côté de Bastille. C'est cocasse de jouer les touristes dans Paris après y avoir habités tant d'années :)




mardi 24 décembre 2013

14ème jour: la tempête Dirk



Départ: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Arrivée:
Parcourus: 0
Horamètre à 6598,9

Une tempête nommée Dirk 


Beaucoup de vent et de pluie dans la nuit, la France était sous le coup d'une alerte météo, une tempête nommée Dirk qui a surtout sévi sur les côtes de l'ouest mais dont les effets se sont fait sentir en Ile de France également, même si nous étions bien à l'abri dans le port. Inquiet par ces conditions, j'étais réveillé bien avant que la sonnerie du réveil ne le fasse.


Une fois levé, les niveaux moteurs effectués et un thé avalé, je me suis penché sur la météo. Elle annonçait des bourrasques de 90 à 100km/h venant du sud...


Renseignements pris


Par acquis de conscience, j'ai téléphoné à une des écluses sur la route que nous avions prévu de prendre et l'employé m'a confirmé que les conditions étaient très mauvaises : même les bateaux de commerce arrivaient à se mettre de travers en entrant dans les écluses...

Du coup, nous prenions la décision de prolonger notre séjour au port de l'Arsenal, tant pis, cela fait des frais mais je ne tenais pas à prendre de risques. 

Cela fait d'autant plus de frais que demain, le 25, les écluses seront fermées en ce jour férié, il nous faudra attendre jeudi pour pouvoir naviguer  :(

Vers 10h, j'allais à la capitainerie pour demander s'il était possible de rester plus longtemps. L'accueil est sympathique et l'équipe se met en quatre pour nous aider. Mon matelot, de son côté, prenait le RER pour aller chercher son courrier.
Je passais le reste de la matinée à aller faire quelques provisions pour le réveillon. Un ami, Henri, nous avait invité à fêter Noël mais comme nous étions en retard sur notre planning, nous avions tout d'abord refusé. Bloqués à Bastille, les choses n'étaient plus les mêmes et Henri confirmait son invitation. J'ai donc couru les magasins pour acheter des huitres et du champagne afin de ne pas venir les mains vides.

Une fois de retour au bateau, je m'efforçais d'utiliser le tuyau du bord pour refaire le plein d'eau. En vain, car les embouts n'étaient pas compatibles avec le système existant sur les bornes du quai. 
Il a fallut que je retourne à la Capitainerie pour que l'on me prête un adaptateur et d'ailleurs, en l'installant, je n'ai pas retiré le bon clip ! Résultat: j'ai pris au moins dix litres d'eau sur le pantalon et la parka. Quel maladroit !

Mon matelot est rentrée dans l'après-midi et nous avons donc réveillonné chez nos amis, non sans avoir été bloqué un bon quart d'heure dans une rame de métro de la ligne n°1 ! C'est vraiment le retour à Paris !



lundi 23 décembre 2013

13ème jour: Paris !



Départ: La Seine, PK45 à la halte fluviale de Chatou
Arrivée: La Seine, PK0 ou 168, Port de l'Arsenal à Paris
Parcourus: 55km, 1 écluse
DebNav Horamètre à 6589,4
FinNav: Horamètre à 6598,9

13ème jour ?!? Ah! ah!, le chiffre 13 !


Réveil habituel ce matin, à 7h, puis un petit tour dans le compartiment moteur pour faire les niveaux. Je me suis aperçu qu'il y avait un peu trop d'huile dans le carter moteur. L'avantage du moteur Beta Marine, c'est qu'il a une pompe pour faire la vidange, c'est bien également pour enlever le trop plein d'huile !

Après le moteur, la toilette et le déjeuner, nous étions prêts pour cette étape décisive: la traversée de Paris !

A 8h20, moteur chaud, nous avons largué nos amarres et commencé doucement à glisser vers la capitale. Le début de la matinée a été marqué par la pluie, le vent et une absence notable de grosses unités: il n'y avait pas de bateau de commerce, tout au moins dans la première heure car une fois que nous avons retrouvé le cours normal de la Seine, nous avons eu droit à quelques dépassements plutôt chahutés ! On se serait cru en pleine mer, dans une tempête tant il y avait des vagues et de l'écume !

Notre première étape était l'entrée du canal de St Denis, à une quinzaine de kilomètres de notre départ. Arrivés en vue de cette écluse, vers 10h50, nous avons tourné un moment, cherchant un quai d'attente, tout en essayant de la contacter en VHF mais pas moyen. Il y avait un double feux rouge, ce qui signifie que l'écluse est fermée ou hors service...
Dommage pour les canaux parisiens !


Suresne


Du coup, vers 11h, non sans avoir fait un beau tour sur nous-même, bien involontairement, nous avons poursuivi notre chemin sur la Seine.
Plusieurs fois, la température du moteur a frôlé les 100°C, j'ai donc du baisser un peu le régime moteur. Déjà que nous n'avancions pas très vite !
Notre seule et unique écluse de la journée a été abordée vers 13h, il s'agissait de l'écluse de Suresne. Une grande écluse puisqu'il n'y a pas moins de trois sas !
Nous avons eu droit à celle du milieu... Peu pratique cette écluse car il n'y avait pas grand chose pour amarrer le bateau, cela a dû exister mais cela n'est plus.
En plus, l'éclusier nous a laissé un bon moment dans le sas: il s'est occupé d'un pousseur qui était arrivé après nous dans un autre sas et qui du coup, est parti bien avant nous...


La défense


Les boucles de la Seine se sont enchainées, pas très jolies d'ailleurs car il s'agit essentiellement de zones industrielles ou portuaires. 







Après la Défense, les bords sont entièrement occupés par des bateaux-logements, il y en a des magnifiques et des complètement défraichis, à la limite de l'épave. 






Emile m'avait conseillé de trouver une place pour la nuit du côté de Boulogne-Billancourt mais en dehors d'une pauvre halte devant un bâtiment d'une fédération sportive, je n'ai rien vu qui tenait la route. En plus, c'était le début de l'après-midi et je trouvais dommage de ne pas avancer davantage. 


Paris, la traversée


Mon matelot avait téléphoné au port de l'Arsenal, à Paris Bastille et il y avait une place pour la nuit. Alors, pourquoi ne pas tenter de rejoindre ce port.

Bien sûr, cela nous ferait traverser Paris en plein après-midi... Grande aventure !

Le courant, le vent ont fait que nous n'avancions pas très vite. Bientôt les commerces, bateaux mouches et Batobus se sont mêlés à la scène et là, c'était difficile de lutter contre les remous, les vagues immenses qui nous projettent d'un côté, de l'autre et l'angoisse qui se diffuse lorsque cela arrive prés des piles d'un pont ! Il y a des moments, en passant sous les ponts, nous avons l'impression que le bateau s'arrête, voir recule, tant les courants sont forts.



Néanmoins, nous avons réussi à slalomer entre les uns et les autres, discutant de temps en temps à la VHF avec les plus pressés et les laissant passer... de toute façon, nous n'avons pas bien le choix !

Je crois bien que le pire a été le passage dans le bras de la Monnaie, prés de l'île de la Cité ! Le chenal est très étroit, le courant est très fort et j'avais vraiment l'impression de faire du sur-place, suivi de près par des batobus qui font comme si je n'existais pas !

Pendant que je me battais avec ma barre franche, mon matelot s'en donnait à coeur joie avec son appareil photo et je pense que si j'avais été moins inquiet, j'aurai sans doute profité également du panorama.  





























Le Port de l'Arsenal


Entre deux clichés, mon matelot a appelé le port pour qu'il nous prépare l'écluse pour y entrer. L'entrée est exactement à l'endroit où les bateaux-mouches font demi-tour !




Il y a de la place heureusement, la Seine est large à cet endroit. Orientée vers les bateaux avalants, l'entrée me semblait étroite et j'ai dû m'y reprendre à trois fois avant de pouvoir entrer le bateau dans l'écluse, ce fut du sport ! Le courant était terrible et me gênait beaucoup dans mes manoeuvres mais j'ai fini pas y arriver sans rien abimer.
Même cette petite écluse, qui n'a l'air de rien, nous a secoué dans tous les sens... Quelle fin d'après-midi ! 

Une fois dans le port, le capitaine de l'Arsenal nous a assigné une place, à couple en troisième position. J'ai déjà commencé par faire un demi-tour pour être prêt à ressortir demain matin. 
Il n'y a pas beaucoup d'espace dans cette partie du port mais j'ai tout de même réussi à ne pas casser d'autres bateaux !

Le stationnement n'a pas été non plus une partie de plaisir mais au moins, nous sommes à l'abri et bien amarré pour cette nuit que la météo a placé sous le signe de la tempête.

Une fois amarré, je suis allé régler les formalités à la capitainerie. Le coût de l'escale pour la nuit est de presque 40 euros. 
Ensuite, j'ai branché la ligne électrique et basculé tous les systèmes du bateau. C'est la première fois que nous sommes reliés à une prise électrique depuis que nous avons le bateau.

Pour le plein d'eau, c'est dommage mais nous sommes trop loin de la borne et je n'avais pas le courage de reculer le bateau.


Bricolage


Il était 17h20 lorsque nous sommes rentrés dans le port mais la nuit est vite tombée et il me fallait trouver de quoi réparer le petit mât avant qui n'a pas résisté à une bourrasque de vent: son embase en plastique a cassé et le mât ne tient plus.

Ce ne serait pas très grave en soi s'il ne portait pas le phare avant ! et il me faut un phare en état pour naviguer...

Je me suis mis à la recherche d'un magasin de bricolage que j'ai trouvé sur l'avenue Ledru-Rollin. Le temps d'acheter deux pattes en métal et un sachet de vis en laiton, je revenais au bateau avec également du pain frais et quelques douceurs. J'ai finalement enlevé complètement le mât qui ne sert plus à grand chose et j'ai fixé le phare directement sur la poutre avant. C'est là qu'il devait être fixé auparavant car je n'ai pas eu à faire des trous pour mes vis: ils y étaient déjà !

Après la séance bricolage, nous avons été prendre une douche à la capitainerie ! Séquence décrassage car mine de rien, ça nous manquait ! Bien sûr, il y a une douche à bord, une baignoire même, mais le problème en naviguant, c'est le rationnement de l'eau.

Nous avons fini avec un petit diner préparé par mon petit matelot et une pause bien méritée sur le canapé avec nos ordinateur et tablette.
Demain sera un autre jour, la météo annonce de grosses rafales de vent !
Mais je suis déjà bien content d'avoir traversé Paris et je ne suis pas certain que je le referai... tout au moins, dans ces conditions.



Debnav: 8h20
Tentative pour entrée dans le canal de St Denis de 10h50 à 11h
Ecluse de Suresne de 13h à 13h20
Arrivée à l'Arsenal et finnav à 17h20

dimanche 22 décembre 2013

12ème jour: Chatou


Départ: La Seine, PK70 à la halte fluviale de Conflans St Honorine
Arrivée: La Seine, PK45 à la halte fluviale de Chatou
Parcourus: 25km, 1 écluse
DebNav Horamètre à 6584,1
FinNav: Horamètre à 6589,4

Une leçon


Un réveil bien avant 6h ce matin qui me servira de leçon: j'ai stationné le bateau en marche arrière hier soir pour réussir à le faire rentrer dans la petite halte fluviale de Conflans.

Le vent s'est levé cette nuit, il repoussait le bateau contre le bord du port et c'est le gouvernail tapant contre ce bord qui m'a réveillé ! Un peu plus, c'est l'hélice qui tapait également ! 
Heureusement qu'elle se trouve un peu en retrait. 
Du coup, je me suis levé pour mettre un pare-battage entre l'arrière du bateau et le quai puis j'ai essayé de modifier les points d'attaches des amarres mais vu que le ponton est tout petit, ça n'a pas été sans mal. 
J'ai été très content de retrouver mon duvet pour l'heure qu'il restait avant mon deuxième réveil !


Départ sous la pluie


A 7h donc, second réveil ! j'ai sauté dans ma cotte et je suis allé faire les niveaux du moteur. Il faisait encore noir bien sûr mais le petit crachin qui tombait n'augurait rien de bon pour la journée...

Le temps d'avaler le petit déjeuner préparé par mon matelot, nous étions déjà en train de revêtir nos gilets de sauvetage, une première ! Mais il parait que c'est obligatoire pour la traversée de Paris, alors on commence déjà à s'habituer. 
La préparation du bateau à pris un peu moins de temps ce matin parce que vu la météo, je n'ai pas replié la timonerie ! Autant garder un petit abri même si la conduite est beaucoup moins facile: la visibilité est moindre et même la manoeuvre du levier de vitesse est compliqué car elle est gênée par la bâche... 
Et puis, ce serait dommage de tremper la belle carte fluviale achetée à prix d'or !

Il est à peine 8h30 lorsque nous sommes sortis de la halte fluviale. La Seine était encore calme, il n'y avait pas encore trop de vent mais cela n'a pas tardé à changer. 
La pluie n'a pas duré mais le vent a forci et nous a accompagné une bonne partie de la journée.

La matinée s'est donc passée à avancer contre le courant et à lutter contre le vent qui change souvent de direction, ou plutôt c'est nous qui changeons car nous suivons les virages de la Seine à l'ouest de Paris. 

Heureusement, il y a eu peu de bateaux et que des commerces: aucun en première partie de la matinée et quelques uns vers la fin. 
Lorsqu'ils nous doublent, nous sommes bien secoués et il est difficile de garder le bon cap ! C'est pire lorsqu'ils passent avant un pont : ils créent des remous et j'ai l'impression que nous allons être précipités contre les piles des ponts ! Je n'en reviens pas de la taille des monstres qui nous doublent, on se sent vraiment petit sur notre bateau.

Comme c'est dimanche, il y a plus petit que nous: il y a en effet beaucoup d'avirons sur la Seine, surtout entre Carrière-sous-Bois et le Vésinet. Ces petits bateaux allaient bien plus vite que nous et je n'ai jamais réussi à les rattraper :)
Mon matelot s'amusait également à regarder les piétons et les joggeurs qui  allaient le long des berges, le bateau n'arrivait pas à les doubler !

Mais bon, j'avais calé le compte-tours à 1800 et nous avancions tant bien que mal, les kilomètres s'étiraient mais finissaient par passer les uns après les autres.


Une écluse


A midi, nous arrivions sur la seule écluse de notre parcours d'aujourd'hui: celle de Bougival, encore une dont son accès est malaisée, je trouve. On voit très mal sa configuration en arrivant, même en utilisant ma carte. 
En plus, il y avait déjà un bateau avalant dans le sas, nous avons donc dû patienter en faisant du sur-place un peu avant l'écluse. Un exercice délicat avec la force du courant et le vent. Enfin, cela s'est tout de même bien passé même si nous avons eu la surprise de constater qu'il n'y avait des clameaux pour s'amarrer que du côté droit. 
A 12h25, nous en étions sortis et nous avons continué sur ce petit bras de la Seine. 

Nous avons fait une première pause à la halte fluviale de Bougival à 12h35. La halte était très bien et c'était notre objectif de la journée car hier soir, j'avais préféré être modeste lorsque j'ai préparé notre itinéraire face au courant de la Seine. Mais maintenant, arrivé si tôt, il était dommage de s'arrêter. 


Je m'arrête ou je continue ?


Le problème est que s'il était tôt pour s'arrêter, les quelques heures qu'il restait ne pouvaient pas nous permettre d'atteindre une autre halte, j'ai fouillé désespérément les cartes et le guide fluvial, rien ne me permettrait de me mettre à l'abri pour la nuit en dehors de deux haltes du côté de Rueil, haltes qui ne sont pas très éloignées. Enfin, ce sera déjà ça de gagné !

Nous relarguons donc nos amarres sous la pluie pour poursuivre notre route de quelques kilomètres et c'est au PK45 que nous avons décidé de stopper définitivement pour aujourd'hui. 


On stoppe !


Il était 13h25. Un peu tôt, c'est vrai mais je ne tenais pas à partir à l'aventure sans savoir où nous pourrions nous poser ce soir. En plus, la météo annonce du vent pour la nuit, autant être sérieusement amarré à défaut d'être complètement à l'abri. La nuit le long du quai en béton prés du silo a laissé des traces sur la coque du bateau et dans mon esprit !

Nous avons donc profité du temps de libre qu'il nous restait avant le jour ne diminue: mon matelot donnait à manger à ses nouveaux amis: tous les cygnes, les oies bernaches, les mouettes et les canards du coin!

Nous étions amarrés à la halte fluviale de Chatou, prés d'un grand pont qui sépare Rueil de Chatou. Après m'être occupé du bateau et avoir mis quelques seaux d'eau sur le flancs pour enlever toutes les traces du à la navigation, j'ai été faire quelques photos du haut du pont !







Ensuite, mon matelot s'est transformé en chef cuisiner et nous a préparé un déjeuner. Après, nous avons fait une petite sieste réparatrice sur le canapé, bercé par la musique du cirque Bouglione qui était installé non loin de nous. Puis, ce fut le Tea Time.

Le reste de la soirée s'est passé tranquillement, moi à essayer de définir une route pour demain et mon matelot à trier et publier sur son profil Facebook les photos du jour.

Avant d'aller au lit, j'ai fait un ultime tour à l'extérieur et j'ai bien fait de sortir car un des taquets du quai était cassé et le bateau n'était plus amarré à l'avant :( 

Debnav: à 8h28
Ecluse de Bougival: de 12h à 12h25
Halte de Bougival: de 12h35 à 12h55
Arrivée à la halte de Chatou à 13h25
Finnav: 13h25