4ème jour, fin de montée des eaux ?
Le pic de la montée des eaux autour de Melun a eu lieu ce matin à l'aube. Depuis, le niveau s'est stabilisé et les plus optimistes voient une légère diminution, de quelques centimètres en fin d'après-midi... Les choses sont loin d'être terminées mais cela n'empire pas, c'est déjà ça.
La nuit a été plus calme, même si je me suis levé tout de même à 4h pour desserrer les amarres côté babord. L'une d'entre elles était tellement tendue à l'avant que le narrowboat avait pris un peu de gite ! Comme j'arrivais au bout de l'amarre, je ne pouvais plus l'attacher au taquet, il a fallut que je la rallonge avec la dernière qu'il me restait.
Après une grasse matinée jusqu'à 8h et un tour en canoë dans le port pour voir si tout allait bien, j'ai été prendre le café sur le bateau de Stéphane. La matinée s'est passée tranquillement, à faire quelques photos et à constater les dégâts...
Les quais et le terrain ne sont plus qu'une vaste étendue d'eau. Dangereuse car on ne distingue plus l'eau qui recouvre les quais et l'eau de la Seine ou du port, ce qui fait tout de même des différences de profondeur de l'ordre de 4 à 5m ! Ce n'est pas le moment d'aller se promener à pied :(
Ma pauvre tonnelle et le jardin sous les eaux !
Bon, ça ne se voit pas sur la photo mais le bateau ci-dessous est sur cales !
L'abri de jardin :
L'allée qui mène au narrowboat et au bout du port :
Le quai et la pelouse sur la berge opposée au narrowboat :
L'entrée et le parking du port :
Le déjeuner englouti et la vérification des amarres effectuée, je me suis aperçu que pour la première fois depuis quelques jours, le narrowboat avait retrouvé sa flottaison habituelle : le niveau de l'eau ayant un peu baissé, la tension était moins forte sur les amarres et le bateau flottait sans contrainte... Il est redevenu "vivant", on le sent bouger sous les pieds. Quel plaisir ! :)
Là, normalement on devrait voir le salon de jardin et la tonnelle :
Vue inédite du côté babord du bateau car habituellement, on ne voit que la partie haute du narrowboat, le reste n'étant pas visible puisqu'en contrebas du quai :
Ben, le cygne, est venu à la fenêtre après le déjeuner. Le pauvre a été se mettre dans une flaque d'huile ou d'hydrocarbure : il avait une couche noirâtre sur le bas du corps et sur le cou... Notre pauvre bête se retrouve mazouté :(
En début d'après-midi, le voisin sauvé des eaux hier est venu nous rendre visite et nous amener du pain frais :)
Stéphane a été le chercher en barque et après un moment passé avec nous, nous l'avons re-déposé au pied d'un petit chemin, au sec. J'en ai profité pour sortir le canoë de l'eau et vider l'eau qu'il a accumulé dans sa double coque, ce qui l'alourdissait considérablement.
Beurk ! L'eau et le courant charrient des choses peu ragoûtantes :
Au moment de repartir, notre attention a été attirée par deux voisins qui hésitaient au bord de l'eau. C'est vrai que depuis quelques jours, il n'y a plus un bruit autour de nous, exceptés les bruits de la nature. Et avec ces espaces inondés, le moindre bruit se propage et nous entendons des voix à plusieurs centaines de mètres.
Ces voisins voulaient aller voir leurs propriétés, sous l'eau. Nous les avons donc emmené avec la barque et le canoë. Pendant qu'ils faisaient le tour des lieux inondés, j'ai donné à manger à un lapin qui est resté dans sa cage, à l'abri de l'eau certes, mais affamé et assoiffé.
Son maître avait laissé un sac de granulés pour le nourrir, par contre, lui trouver de l'eau potable a été beaucoup plus compliqué, un paradoxe alors que tout est sous l'eau !
Bon, la situation est à peu prés stabilisée pour le moment. Nous attendons la décrue avec son lot de surprises et des risques. Le tout sera de bien surveiller les amarres pour les resserrer au fur et à mesure que l'eau descend et ainsi éviter que le bateau ne reste sur le quai bétonné...
Un autre risque nous guette également : un arbre sur la berge en face du bateau s'est écroulé dans l'eau en début d'après-midi.
Ce n'est pas vraiment une surprise dans la mesure où il était dans un triste état. Mais il représente un gros risque pour le bateau car s'il dérive avec le courant, il va venir heurter le flanc du narrowboat et augmenter considérablement la traction sur les amarres, ou carrément s'empêtrer dans ces dernières et les arracher ! :(
Ah! pas simple la vie de plaisancier tout de même !
Enfin, il y a aussi ses petits plaisirs comme une petite poule qui a mijoté doucement sur le poêle toute la journée :)
Et privé d'électricité, j'ai ressorti ma vieille radio à piles !
En fin d'après-midi, j'ai aussi eu le plaisir de retrouver Attila, le plus hardi des trois bébés ragondins qu'il reste de la portée 2016.
Bravant le courant de la Seine, il est arrivé dans le port, enfin sur ce qui est habituellement ma pelouse ! Il est venu jusqu'à la fenêtre du bateau comme d'habitude mais il y a tellement de nappes d'hydrocarbures qui passent que j'ai eu peur qu'il ne s'empoisonne. Aussi, j'ai été lui déposer quelques morceaux de pain au fond du "jardin" pour qu'il puisse les manger sans s'intoxiquer avec du gasoil :(
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'a pas pied, Attila, il est juché sur une sangle qui est sous l'eau et qui relie les deux supports de cales :)
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