De la fumée blanche...
C'est le second hiver passé à bord du narrowboat, aussi le chauffage du bord a accumulé les heures de fonctionnement. D'autant que je ne sais pas quand a été effectuée sa dernière révision: les anciens propriétaires du bateau ne m'ont pas laissé d'informations à ce sujet et j'avoue que sur le moment, je n'avais pas songé à leur demander.
C'est dans la nuit de mardi à mercredi que les premiers symptômes sont apparus: l'Eberpacher s'est arrêté à 5h30 du matin et il n'a pas réussi à redémarrer malgré ses 2 ou 3 tentatives...
Le soir même, en rentrant du travail, après avoir vérifier l'alimentation en gasoil, la prise d'air et l'arrivée électrique, j'ai tenté de le redémarrer, sans succès...
Ou plutôt, il démarre : la pompe à gasoil et le bruleur se mettent bien en marche... Je les entends distinctement mais au bout de quelques minutes, après de grands nuages de fumée blanche, le bruleur s'arrête puis peu après, c'est l'appareil qui stoppe.
Fumée blanche... cela signifie que le gasoil arrive bien dans la chambre de combustion mais qu'il ne brûle pas, il se s'évapore sur le bruleur... Pas bon, c'est même franchement dangereux car si les sécurités ne jouaient pas leur rôle, il pourrait y avoir une explosion :(
C'est le type même de symptôme que m'avait cité un commercial d'Eberspacher-France lorsque l'on avait discuté de l'entretien de ce genre de chauffage.
Ses conseils avaient d'ailleurs été simples:
- faire fonctionner ce chauffage régulièrement, même pendant les beaux jours, une fois par mois à minima ;
- changer la bougie lorsqu'il ne démarre qu'après plusieurs tentatives ;
- l'envoyer en révision lorsqu'il se coupe et ne redémarre plus tout en faisant de la fumée blanche.
Il semble donc que nous en sommes bien à ce dernier symptôme.
Un symptôme...
C'est le type même de symptôme que m'avait cité un commercial d'Eberspacher-France lorsque l'on avait discuté de l'entretien de ce genre de chauffage.
Ses conseils avaient d'ailleurs été simples:
- faire fonctionner ce chauffage régulièrement, même pendant les beaux jours, une fois par mois à minima ;
- changer la bougie lorsqu'il ne démarre qu'après plusieurs tentatives ;
- l'envoyer en révision lorsqu'il se coupe et ne redémarre plus tout en faisant de la fumée blanche.
Il semble donc que nous en sommes bien à ce dernier symptôme.
Sans chauffage ?
Le hic, c'est que bien que nous sommes maintenant au printemps, la météo n'a pas l'air de le savoir et le chauffage est encore nécessaire à bord.
L'année passée, il avait fonctionné pour la dernière fois le 23/3/2014 mais cette année, les nuits et soirées sont encore trop fraiches pour s'en passer.
Heureusement, Paul, l'ancien propriétaire du narrowboat était prévoyant : il avait acquis une deuxième centrale de chauffage Eberspacher ! pour le cas où...
L'achat d'une deuxième centrale semble un luxe prohibitif au niveau du coût mais noyé dans le prix total du bateau, cela n'avait pas dû lui sembler exorbitant.
L'achat d'une deuxième centrale semble un luxe prohibitif au niveau du coût mais noyé dans le prix total du bateau, cela n'avait pas dû lui sembler exorbitant.
Eberspecher Hydronic D5WSC, ma deuxième centrale |
Comme on ne semble guère pouvoir prévoir quand le chauffage nécessitera une révision, il serait dommage de rester sans chauffage en hiver pendant que la centrale se trouve chez le fabriquant pour être révisée, ce qui peut durer plusieurs semaines...
Il avait donc bien raison, Paul, car une fois démonté et envoyé en révision, le narrowboat se retrouverait sans chauffage mais grâce à cette seconde centrale, ce ne sera pas le cas !
Après quelques photos pour bien repérer le montage des différents câbles et tuyaux, j'ai démonté la centrale qui était en place.
Rien de vraiment difficile d'ailleurs puisqu'il n'y a que:
- une grosse prise électrique qui se désemboite toute seule;
- un petit tuyau pour l'arrivée d'air, juste emboité aussi;
- un plus gros pour la sortie des gaz d'échappement, fixé par un collier de gros diamètre ;
- un flexible en caoutchouc pour l'arrivée d'eau, fixé également par un collier;
- et un second flexible, du même type, pour la sortie de l'eau chaude, lui aussi fixé avec un collier.
Une fois ces accessoires enlevés, il ne me restait plus qu'à détacher la centrale de l'étrier que la maintient contre la paroi du compartiment moteur. Là, facile, il n'y a qu'un long écrou de 10 !
Bon, je fais le malin maintenant mais cela ne s'est pas aussi bien passé que cela peut le sembler.
Pour une bonne raison: c'est un chauffage central, donc à EAU !
Et si j'avais bien prévu un seau en fond de cale pour y récupérer de l'eau qui pourrait couler des flexibles en caoutchouc une fois que je les aurais détaché, je n'avais pas pensé que l'ensemble était sous pression et qu'à la déconnexion du premier flexible, je me retrouverais aspergé d'une dizaine de litres de liquide de refroidissement...
Il y a peut-être des vannes d'arrêt entre le chauffage et les radiateurs, sans doute, mais sur le moment, je n'y ai pas pensé !
Enfin, en dehors de cet épisode humide et humiliant, le démontage s'est bien passé et je récupérais parmi mes pièces de rechange, la seconde centrale qui avait été soigneusement empaquetée.
Comme il s'agit exactement du même modèle, je n'ai eu aucun soucis pour la rebrancher tant sur le plan électrique que sur le plan des tuyaux et flexibles.
J'ai attaché une grande attention tout de même à la fixation du tuyau d'échappement car les gaz de combustion pourraient s'accumuler dans le compartiment moteur et pénétrer à la longue dans la zone vie, ce qui serait mortel !
Une fois que tout a été rebranché, j'ai procédé à un petit nettoyage du compartiment moteur pour ôter l'eau qui s'était échappée du circuit.
Du coup, effectivement, il me manquait du liquide de refroidissement puisqu'une bonne partie stagnait maintenant dans le bon du compartiment moteur.
J'ai donc du prendre la voiture pour aller acheter deux bidons de liquide.
Du vert, non pas par caprice mais simplement pour pouvoir le distinguer du liquide de refroidissement du moteur qui est jaune fluo. En cas de fuite d'eau, même légère, je sais ainsi rapidement s'il me faut chercher son origine du côté du chauffage ou du moteur.
Une fois le recomplètement du liquide de refroidissement effectué, j'ai démarré la nouvelle centrale.
Hélas les premières tentatives n'ont pas été couronnées de succès: un bruit anormal, comme une hélice qui frotte quelque part, se faisait entendre et la pompe à gasoil ne se déclenchait pas. Son clac-clac est suffisamment caractéristique pour ne pas se tromper et là, je ne l'entendais pas.
J'ai tout arrêté, vérifié et relancé. Finalement, j'ai dévissé une petite vis sur le haut de la centrale. C'est une vis de purge: de l'air s'en est échappé et je l'ai revissé lorsque du liquide de refroidissement a commencé à perler.
Le bruit d'hélice coincée s'est arrêté et la pompe à gasoil s'est déclenchée. Peu après, le bruleur se mettait en marche également et tout semblait fonctionner normalement.
Un coup d'oeil à l'extérieur du bateau me confirmait que l'échappement était normal: plus de fumée blanche. Une dernière vérification dans le compartiment moteur me permettait de constater l'absence de fuite d'eau et de gasoil.
Oui, pas de fuite mais par contre, une légère fumée m'inquiétait quelque peu. Elle provenait de la sortie d'échappement... Pas bon...
Aussi, j'arrêtais le chauffage pour démonter et remonter le tuyau d'échappement sans trouver où se situait le problème.
Quelques minutes après la mise en marche du chauffage, la fumée apparaissait de nouveau... Embêtant ! :(
Bientôt, je m'apercevais que cette fumée provenait de l'évaporation du liquide de refroidissement qui s'était écoulé lors du démontage de la centrale. Une partie du liquide s'était répandu dans la gaine et l'isolant protégeant le tuyau d'échappement. Avec la chaleur des gaz circulant dans le tuyau, l'eau s'évaporait... Pfff!
Par acquis de conscience, j'ai laissé le compartiment moteur ouvert pour que cette fumée puisse s'échapper librement et au bout d'une dizaine de minutes, le liquide s'étant évaporé, il n'y avait plus de fumée.
La deuxième centrale Eberspacher fonctionne donc normalement et nous permettra donc de vivre confortablement en attendant les beaux jours.
Il ne me reste plus qu'à faire réviser la première centrale et de la stocker jusqu'à sa prochaine utilisation que j'espère lointaine :)
Il avait donc bien raison, Paul, car une fois démonté et envoyé en révision, le narrowboat se retrouverait sans chauffage mais grâce à cette seconde centrale, ce ne sera pas le cas !
Le démontage de l'ancienne centrale...
Après quelques photos pour bien repérer le montage des différents câbles et tuyaux, j'ai démonté la centrale qui était en place.Rien de vraiment difficile d'ailleurs puisqu'il n'y a que:
- une grosse prise électrique qui se désemboite toute seule;
- un petit tuyau pour l'arrivée d'air, juste emboité aussi;
- un plus gros pour la sortie des gaz d'échappement, fixé par un collier de gros diamètre ;
- un flexible en caoutchouc pour l'arrivée d'eau, fixé également par un collier;
- et un second flexible, du même type, pour la sortie de l'eau chaude, lui aussi fixé avec un collier.
Une fois ces accessoires enlevés, il ne me restait plus qu'à détacher la centrale de l'étrier que la maintient contre la paroi du compartiment moteur. Là, facile, il n'y a qu'un long écrou de 10 !
Un chauffage à eau !
Bon, je fais le malin maintenant mais cela ne s'est pas aussi bien passé que cela peut le sembler.
Pour une bonne raison: c'est un chauffage central, donc à EAU !
Et si j'avais bien prévu un seau en fond de cale pour y récupérer de l'eau qui pourrait couler des flexibles en caoutchouc une fois que je les aurais détaché, je n'avais pas pensé que l'ensemble était sous pression et qu'à la déconnexion du premier flexible, je me retrouverais aspergé d'une dizaine de litres de liquide de refroidissement...
Il y a peut-être des vannes d'arrêt entre le chauffage et les radiateurs, sans doute, mais sur le moment, je n'y ai pas pensé !
Enfin, en dehors de cet épisode humide et humiliant, le démontage s'est bien passé et je récupérais parmi mes pièces de rechange, la seconde centrale qui avait été soigneusement empaquetée.
Le montage de la seconde centrale...
Comme il s'agit exactement du même modèle, je n'ai eu aucun soucis pour la rebrancher tant sur le plan électrique que sur le plan des tuyaux et flexibles.
J'ai attaché une grande attention tout de même à la fixation du tuyau d'échappement car les gaz de combustion pourraient s'accumuler dans le compartiment moteur et pénétrer à la longue dans la zone vie, ce qui serait mortel !
Une fois que tout a été rebranché, j'ai procédé à un petit nettoyage du compartiment moteur pour ôter l'eau qui s'était échappée du circuit.
Ah! oui... l'eau...
Du coup, effectivement, il me manquait du liquide de refroidissement puisqu'une bonne partie stagnait maintenant dans le bon du compartiment moteur.
J'ai donc du prendre la voiture pour aller acheter deux bidons de liquide.
Du vert, non pas par caprice mais simplement pour pouvoir le distinguer du liquide de refroidissement du moteur qui est jaune fluo. En cas de fuite d'eau, même légère, je sais ainsi rapidement s'il me faut chercher son origine du côté du chauffage ou du moteur.
Une fois le recomplètement du liquide de refroidissement effectué, j'ai démarré la nouvelle centrale.
Ça coince...
Hélas les premières tentatives n'ont pas été couronnées de succès: un bruit anormal, comme une hélice qui frotte quelque part, se faisait entendre et la pompe à gasoil ne se déclenchait pas. Son clac-clac est suffisamment caractéristique pour ne pas se tromper et là, je ne l'entendais pas.
J'ai tout arrêté, vérifié et relancé. Finalement, j'ai dévissé une petite vis sur le haut de la centrale. C'est une vis de purge: de l'air s'en est échappé et je l'ai revissé lorsque du liquide de refroidissement a commencé à perler.
La vis de purge du chauffage Eberspecher D5WSC |
Le bruit d'hélice coincée s'est arrêté et la pompe à gasoil s'est déclenchée. Peu après, le bruleur se mettait en marche également et tout semblait fonctionner normalement.
Un coup d'oeil à l'extérieur du bateau me confirmait que l'échappement était normal: plus de fumée blanche. Une dernière vérification dans le compartiment moteur me permettait de constater l'absence de fuite d'eau et de gasoil.
Encore de la fumée ?!?!
Oui, pas de fuite mais par contre, une légère fumée m'inquiétait quelque peu. Elle provenait de la sortie d'échappement... Pas bon...
Aussi, j'arrêtais le chauffage pour démonter et remonter le tuyau d'échappement sans trouver où se situait le problème.
Quelques minutes après la mise en marche du chauffage, la fumée apparaissait de nouveau... Embêtant ! :(
Bientôt, je m'apercevais que cette fumée provenait de l'évaporation du liquide de refroidissement qui s'était écoulé lors du démontage de la centrale. Une partie du liquide s'était répandu dans la gaine et l'isolant protégeant le tuyau d'échappement. Avec la chaleur des gaz circulant dans le tuyau, l'eau s'évaporait... Pfff!
Par acquis de conscience, j'ai laissé le compartiment moteur ouvert pour que cette fumée puisse s'échapper librement et au bout d'une dizaine de minutes, le liquide s'étant évaporé, il n'y avait plus de fumée.
La deuxième centrale Eberspacher fonctionne donc normalement et nous permettra donc de vivre confortablement en attendant les beaux jours.
Il ne me reste plus qu'à faire réviser la première centrale et de la stocker jusqu'à sa prochaine utilisation que j'espère lointaine :)
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