Libellés

Affiche (6) Alerte (5) Aménagement (26) Animaux (128) Annonce (48) Astuces (20) Bateaux (293) Blog (9) Bricolage (44) CPA (28) Démarches (14) Fêtes (6) Gourmandises (4) Histoire (195) Humour (8) invention (8) Journal (49) Livre (2) Météo (103) Navigation (45) Pêche (7) Personnage (2) Photos (197) Photos anciennes (173) Pourquoi (16) Recherches (5) Rencontre (22) Sortie (15) Sport (9) Traditions (65) Travaux (26) Vidéo (29) Vie à bord (218) Visite (24)

dimanche 27 juillet 2014

Vacances: 12ème jour (de Chatillon Coligny à Montcresson)



Un monde fou !


Ce matin, en ouvrant un oeil à 7h30, j'entendais plein de bruits autour de la halte fluviale de Châtillon-Coligny (45). En fait, la ville accueillait aujourd'hui un gigantesque vide-grenier dans toutes les rues, si bien que des parkings avaient été crées dans les champs aux alentours et que nous en avions un de l'autre côté du canal. Il y avait déjà des dizaines de voitures garées sur l'herbe. La journée promettait  d'être agitée à Châtillon !
Pour notre part, après la toilette, le petit déjeuner et les niveaux du moteur, nous avons préparé le narrowboat pour un petit saut de puce qui devait nous amener à une douzaine de kilomètres plus au nord, à Moncresson (45).



Changement d'amarres


Pour l'occasion, j'ai changé les amarres avant et arrière pour de plus longues. En effet, aujourd'hui, nous allions passé deux des plus hautes écluses de notre périple: celle de Lépinoy qui mesure 4,94m et celle de Montbouy qui culmine à 5,12m ! Ainsi, en mettant des amarres de 15m, nous étions tranquilles.


Retard


Le départ aurait dû avoir lieu à 9h, après le plein d'eau et le rangement du câble électrique. Victime du succès du narrowboat, nous avons fait la connaissance de deux couples, dont un originaire de Courcelles dans le Calvados (des normands !), qui admiraient le bateau et qui n'en avaient jamais visité. Le temps de la visite n'a pas duré très longtemps mais nous sommes partis avec un petit quart d'heure de retard. 

Les deux vedettes qui étaient stationnées à couple devant nous étaient déjà parties, ce qui nous a évité des manoeuvres compliquées pour sortir de notre emplacement.



Pierre, le retour (bis!)


Nous avons donc quitté Châtillon-Coligny tranquillement. Une fois atteint la sortie de la ville, notre attention a été attiré par des cris... 

Il s'agissait de Pierre, du Windhoek, qui nous appelait d'un pont ! Amateur d'antiquités, il est certainement venu de Briare pour ce vide-grenier géant. Nous lui avons fait signe de loin mais nous étions déjà bien lancés.


Les hautes écluses


A 9h45, nous arrivions en vue de la première écluse de la journée, la n°25, celle de Lépinoy au PK32. Le feu était rouge et nous avons patienté devant une petite dizaines de minutes. 




Sur ce chemin de retour, nous retrouvons certains des éclusiers que nous avions rencontré à l'aller. On discute un peu le temps de l'éclusage et on se dit à l'année prochaine !
C'est ce que j'ai fait ici mais le jeune éclusier m'a dit qu'il ne serait plus là l'année prochaine: il a trouvé du travail en usine. Ce ne sera sans doute pas aussi agréable que la nature dans laquelle il évoluait ici mais cela paiera peut-être mieux. Souhaitons-lui bonne chance ;)






A 10h05, nous étions sortis de la n°25 et nous nous dirigions vers la n°26, celle de Montbouy que nous avons atteint à 10h25. Là également, nous avons patienté une dizaine de minutes devant l'écluse et nous en sommes sortis à 10h45. 





Ces grandes écluses sont moins impressionnantes dans ce sens ! Il n'y a guère que le radier ou la pierre de chute dont je me méfie: il s'agit d'une grosse marche en pierre, juste avant les portes amont et qui, lorsque le niveau de l'eau descend dans l'écluse, apparait progressivement. Le danger ? C'est d'en être trop près et que l'arrière du bateau s'y pose lorsque le niveau de l'eau descend. 
Cela pourrait bien endommager la barre ou l'hélice. D'ailleurs, il y a des traces et des rainures impressionnantes qui marquent la surface de ce radier, signe que cela a dû arriver plus d'une fois.

Enfin, du PK34 au PK 40, nous naviguons sur le bief à environ 1500tr/mn. Le soleil commence à chauffer sévèrement et les quelques nuages de ce matin ne l'empêche plus de briller.







Le port de Montcresson


A midi, nous arrivons devant le "port" de Montcresson qui n'est en fait qu'un quai bétonné avec quelques bolards. 




Cela nous suffira bien pour y passer la journée. Seul hic: le rideau d'arbres est en arrière de la berge et le bateau sera au soleil tout l'après-midi.

Le temps d'amarrer correctement le bateau et je suis déjà dans l'herbe où j'apporte le barbecue. Il ne me faut pas longtemps pour l'allumer et pendant que les braises prennent formes, je reconditionne le bateau pour la halte.




Mon matelot, pendant ce temps-là, installe les tables et chaises sous les arbres, à l'ombre et nous attendons tranquillement que les travers de cochon grillent.





Dans l'eau, prés du bateau, il y a un petit banc de petits poissons chats qui est resté au même endroit tout l'après-midi.





Un australien


C'est d'ailleurs à ce moment-là qu'un plaisancier, à pied, vient nous trouver. Il est australien et son bateau est en panne après le pont en aval. Il me demande si je peux le dépanner de 4 ou 5 litres d'huile moteur et comme j'ai un bidon presque plein, je le laisse repartir avec. Plus tard, il amènera à mon matelot une bouteille de Sancerre et nous le verrons passer dans l'après-midi avec son bateau, le Burabilla.


Chaud, chaud

Entre temps, nous avons dévoré nos ribs de porc et après avoir rangé le matériel, nous nous installons sous la frondaison des arbres sur un grand plaid. 




Le chat du bord n'a pas été long à nous rejoindre et après un petit tour dans la nature, il est revenu se coucher avec nous à l'ombre. 











L'après-midi, très chaud, s'est ainsi passé tranquillement, entre sieste et lecture, ponctué par les cyclistes qui se promenaient le long du chemin de halage et quelques bateaux qui ont attiré l'attention du chat.





La visite du village


En fin d'après-midi, alors que quelques nuages s'amoncelaient à l'horizon mais qu'il continuait à faire chaud, nous avons enfilé nos chaussures de randonnée pour aller voir à quoi ressembler le village de Montcresson. 




Un lavoir


Il se trouve juste de l'autre côté du pont, sur la rive gauche. Là, au nord se trouve un ancien lavoir, presque sous le pont. Il était grand pour un lavoir et il avait deux côtés, couverts de tuiles où les lavandières pouvaient discuter face à face tout en nettoyant leur linge. 




Hélas, les portes étaient fermées et nous n'avons pu le contempler qu'à travers le grillage qui borde le canal. Dommage.

Bacchus


Au sud du pont se trouve un ensemble de bâtiments en vieilles pierres que nous avions déjà repéré depuis le bord du canal. Nous nous sommes engagés sur ce qui ressemblait bien à un chemin privé et nous nous sommes retrouvés au milieu d'une jolie propriété. 




D'un côté, il y avait deux maisons, une entièrement restaurée et une autre en cours de rénovation. 





De l'autre côté du terrain bien arboré, il y avait plusieurs petites constructions dont une tout en longueur, ouvert sur tout un côté et surmonté d'un clocher comme une petite chapelle: très jolie !





Un vieil homme est sorti de la maison principale et j'ai été au devant de lui pour me présenter et nous excuser d'être entrés sur son terrain. Je l'ai félicité pour ses constructions et il nous a alors expliqué ses rénovations.

En fait, ce monsieur est originaire de Toulon et il a acquis cet ensemble dont il pense qu'il appartenait à la société gérant le canal de Briare dans des temps plus reculés. Le long bâtiment est d'ailleurs une ancienne écurie où l'on faisait reposer les chevaux ou les animaux de trait qui tractaient les péniches sur le canal. Il nous a montré les anneaux qui étaient encore scellés dans la pierre. Artiste, il a disposé dans ce bâtiment qui sert de salon d'été plusieurs statues religieuses et il a ajouté des oeuvres qu'il a lui-même sculptées dont un magnifique Bacchus en terre.

Au fond du jardin trône un petit bungalow qui n'est autre que son petit bar personnel. Il l'ouvre lorsque sa famille lui rend visite et, en hommage à sa ville natale, il l'a appelé "le bar de la Marine". A l'intérieur, il y expose ses certificats et diplômes des confréries viticoles et bacchusiennes auxquelles il appartient.
Drôle de personnage :)

Après l'avoir remercié pour la visite et ses explications, nous reprenons la direction du centre du village, guidés de loin pour la flèche de l'église. 


L'église


Arrivés à cette dernière, nous prenons quelques clichés d'un de ses côtés: il y a une petite tour qui lui est accolée, percée de quelques meurtrières. Etrange sur une église...  





Une pierre plate est gravée d'une date "1661". 





C'est son seul charme car sa façade, très abimée, n'est pas très jolie et si son portail comportait quelques têtes sculptées, les détails ont été grignotés par le temps et il n'y a plus grand chose de visible.




Nous poursuivons dans le village. Beaucoup de maisons sont visiblement inhabitées, voire complètement abandonnées, laissées aux toiles d'araignées et aux hautes herbes.





Il y a pourtant de la vie dans ce village qui dispose d'un parc pour les enfants avec plein de jeux et même un parcours de mini-golf. La taille du parc est même disproportionnée par rapport au nombre d'habitants :)


Des commerces


Côté commerces, nous trouvons une boulangerie, une boucherie, un bar et une épicerie Cocci-Market. En dehors de cette dernière, tout est fermé en cette journée dominicale.




Nous croisons dans une rue une bande de jeunes, casquettes de baseball à l'envers et un gros lecteur MP3 à la main, crachant un rap de banlieue. En passant, ces rebelles nous disent bonjour, comme quoi, tout n'est pas perdu en France...

Le tour du village étant bouclé, nous retournons à bord.


Le reste de la soirée se passera calmement, entre un livre et le journal de bord. 
L'autonomie des batteries ayant brutalement chuté, il me faudra faire tourner le moteur une petite heure pour être certain que les batteries ne se déchargent pas trop.



En résumé: horamètre debnav: 6670,5
                                     finav   : 6673,8
Soit 3,3h moteur pour 11 kilomètres et 2 écluses
Au total depuis notre départ: 49,3h moteur, 142 km et 47 écluses
A ajouter 1, 2h moteur pour recharger les batteries (fin à 6675,0)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire