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jeudi 31 juillet 2014

Vacances: 16ème jour (de Bagneaux sur Loing à Fontainebleau)




Humide


Beaucoup d'humidité ce matin sur le canal du Loing. Un petit brouillard flottait au ras de l'eau, signe sans doute d'une journée chaude. 





Pour le moment par contre, la température matinale s'élevait guère à plus de 16°c. J'ai même du essuyer l'intérieur de la toile de la timonerie avec un chiffon avant de la replier, tellement il y avait de condensation.

Le reste des préparatifs fut conforme à notre routine en navigation: la toilette, les niveaux du moteur, le petit-déjeuner, un petit briefing avec l'équipage, la mise en route du moteur et hop! une fois les amarres détachées, c'est parti ! 


Et c'est parti


Et ce matin, nous sommes partis à 8h50 et nous avons quitté le PK26, prés de Bagneaux-sur-Loing. Direction : la première écluse, la n°11, celle de Chaintréauville, qui était à deux petits kilomètres.
En arrivant devant celle-ci, à 9h05, nous avons du patienter car il y avait déjà un plaisancier, britannique et montant, dans le sas. 

Plein de monde !


Au moment où ce bateau sort de l'écluse, je m'avance pour prendre sa place mais les portes de l'écluse se referment devant nous ! Il faudra attendre quelques minutes de plus que les portes s'ouvrent de nouveau sans que l'on sache pourquoi elles avaient été refermées...

En arrivant dans l'écluse, nous apercevons plein de monde autour de nous. En discutant avec l'éclusier, il me dit qu'il y a une réunion de chantier. Pfff! c'est impressionnant ce que ça déplace comme monde une réunion de chantier ! :)

Nemours


A 9h25, nous quittons cette écluse et nous entamons un bief d'un peu plus de trois kilomètres qui va nous faire traverser Nemours. 





Dans cette ville, le canal se fait plus étroit et serpente entre les quais. Les abords de la ville sont à la fois industriels et plutôt vide. 
Il y a de beaux alignements d'arbres sur la rive droite et des colonies entières de canards. 



Il y a quelques plaisanciers d'amarrés sur le quai en aval du PK30, prés de l'écluse n°12, celle des buttes que nous avons atteint à 9h55. 








En dix minutes, elle est passée tandis que le chat du bord vient voir à l'arrière ce qui se passe, discrètement. 

Puis à la sortie de cette écluse, nous braquons tout à gauche pour suivre le canal qui rejoint le Loing et qui part vraiment en perpendiculaire à l'axe de l'écluse.

A la sortie de Nemours, prés du PK31, il y a encore des silos et des Freycinets qui viennent y charger leurs cargaisons.




Là, le canal s'élargit énormément. On passe sous un pont d'autoroute, on se croirait déjà sur la Seine ! :)

Les portes de gardes


Au PK32, nous suivons le canal qui se sépare de la rivière du Loing, cette dernière n'étant pas navigable.




Un peu après se trouvent les "portes de gardes", l'écluse n°13, celle de Fromonville. Nous avons déjà rencontré cet ouvrage à l'aller et je pensais bêtement qu'il s'agissait d'une ancienne écluse qui ne sert plus. 
Que nenni ! Les portes de gardes sont un ouvrage spécifique qui est utilisé après une dérivation lorsqu'il y a par exemple une crue. Il suffit de les fermer et le canal n'est pas atteint par cette crue... En temps ordinaire, elles sont ouvertes et il suffit juste de ralentir un peu pour les passer. Il est vrai qu'elles sont un peu étroites, comme une écluse.




Automatique ?


L'écluse n°14, celle des Bordes au PK36 est atteinte à 11h05.




Il y a deux éclusiers car l'automatisme est en panne et il faut ouvrir les portes avec un genre de levier qui n'a pas l'air bien pratique. Nous avons beaucoup ri car à un moment, l'éclusier a laissé sa collègue oeuvrer avec le levier car il était en train de répondre au téléphone ! Quelle ruse ! :)




Un peu plus tard, tandis que deux employés de la maintenance étaient arrivé sur le site, nous avons aperçu nos deux éclusiers au téléphone, tous les deux, tandis que les deux employés s'acharnaient sur les leviers pour ouvrir les portes ! Des rusés, ces éclusiers ! :-)


Télécommande, grrrr !


Malgré ces déboires de levier, nous sommes sortis de cette écluse à 11h20. L'heure du déjeuner approchant, nous cherchions un endroit à l'ombre pour arrêter le narrowboat mais ne trouvant pas, nous avons poursuivi notre route jusqu'à l'écluse n°15, dite de Berville, que nous avons atteint à 11h45. 

En nous approchant jusqu'au ponton d'attente, nous n'avons pas réussi à faire fonctionner la télécommande. Nous avons donc amarré le bateau sur le ponton et je suis parti à pied vers l'écluse. 




Quelques dizaines de mètres parcourus à pied ont été suffisants pour que le récepteur de l'écluse reçoive le signal de ma télécommande. Je suis donc revenu sur le bateau et le temps de larguer les amarres, nous entrions dans le sas, il était 11h55. En dix minutes, nous franchissions l'écluse et c'est à quelques centaines de mètres après l'écluse, au PK39 que nous avons trouvé une berge ombragée sur la rive droite.




Pause déjeuner, à l'ombre


Une fois le bateau amarré à trois pieux enfoncés à la masse, mon matelot a fait prendre l'air au chat du bord !

Pendant ce temps, une vedette allemande, montante, est venue se mettre sur le ponton d'attente en attendant 13h, l'heure de réouverture des écluses. Bouffés par les moustiques qui se planquaient à l'ombre, nous sommes remontés à bord avec le chat.




La matinée, après les premières fraicheurs, a été chaude et l'après-midi promet d'être caniculaire même si des nuages sont annoncés en début de soirée. La navigation sur le canal du Loing est toujours aussi sympathique: il y a tout de même un peu d'ombre et les berges sont plaisantes à suivre. S'il n'y a pas de cygne, nous avons de temps en temps un héron que nous dérangeons au passage et qui s'obstine à décoller et à se poser une cinquantaine de mètres plus loin pour s'envoler de nouveau lorsque nous arriverons à sa hauteur. De temps en temps, il y en a que nous précédons longtemps comme ça ! Bizarre, ces hérons ! :-)



On redémarre


Le déjeuner engloutit, nous démarrons le moteur à 13h05 et nous partons quelques minutes après. 

L'écluse n°16, celle d'Episy au PK41, est atteinte à 13h30 mais là encore, la télécommande ne semble pas être captée par le récepteur de l'écluse. Nous sommes pourtant après le ponton, si bien qu'il me faut reculer pour que nous puissions nous y amarrer. Là encore, je fais quelques dizaines de mètres à pied et le récepteur capte enfin le signal de la télécommande.

La télécommande, Grrr (bis!)


Autant en montant, cela avait bien fonctionné et le récepteur semblait capter le signal de loin. Autant là, en avalant, c'est une vraie galère: il faut quasiment arriver devant les portes de l'écluse pour que le signal soit pris en compte. Le problème est que s'il y a un bateau déjà engagé dans le sas, en sens inverse, nous sommes bon pour reculer et lui laisser la place pour sortir... Enfin à 13h50, nous sommes sortis de cette écluse. 






Après un petit bief de 3 kilomètres et avoir donné la télécommande à mon matelot à l'avant du narrowboat (après tout, nous gagnons presque 18m!), nous arrivons à l'écluse n°17, celle d'Ecuelles à 14h20. 

Là, miracle de la technologie, la télécommande fonctionne sans que j'ai besoin d'arriver au ras des portes fermées de l'écluse ! En à peine plus de cinq minutes, cette écluse est franchie. Impressionnant !

Hélas, ça ne va pas durer comme ça ! Mais pour le moment, à la sortie de l'écluse d'Ecuelles, je vois une Freycinet montante, transformée en bateau logement, qui arrive vers les portes de l'écluse. Je ne sais pas pourquoi, alors qu'il avait la place de passer, le pilote a été mettre ce bateau littéralement sur la rive gauche, ce qui l'a arrêté net même s'il y avait beaucoup plus de roseaux que de béton à cet endroit !



Plus que deux !


Sous un soleil écrasant, nous arrivons aux deux dernières écluses du Loing. A 14h55, j'arrive devant la n°18, celle de Bourgogne. Un 38m de commerce en sort et je m'avance pour profiter de la bassinée lorsque les portes se ferment devant moi ! Grrr !

Je n'ai d'autre solution que de m'amarrer au ponton d'attente et de prendre patience. Je vois le sas se vider puis un plaisancier commencer à apparaitre lorsque le niveau de l'eau remonte dans l'écluse, lentement, très lentement.

A 15h20, le plaisancier, un petit bateau avec deux vieilles dames, sort de l'écluse et l'éclusier me fait de grand signe pour que j'arrive ! Gentil, le garçon !

La bassinée dure un peu mais bientôt, nous pouvons sortir de cette écluse et nous diriger vers la dernière, la n°19, celle de Moret, que nous atteignons à 15h40. Là, pareil, une dizaine de minutes à faire du stationnaire devant l'écluse car il semble que l'éclusier ne nous ait pas vu arriver ! Décidément, ils se sont donnés le mot !




Mais bon, l'éclusier est sympa et nous discutons un peu. Il me parle des travaux sur son écluse qui dure, d'un revêtement posé devant l'écluse ce matin qui est déjà à refaire et la galère de son écluse qui, comme la n°18, n'est équipée que d'une seule trappe si bien qu'elles sont très longues à se vider. Il est vrai que nous attendons un bon quart d'heure avant que les portes ne s'ouvrent enfin.




Il est 16h et nous sortons de cette écluse. 




Nous longeons la halte fluviale de Moret sur Loing, sur la rive gauche tandis que nous poursuivons en direction de la Seine tout en admirant quelques beaux bateaux amarrés de part et d'autre avant St Mammès.




L'un d'eux, notamment, a eu une excellent idée pour faire des rideaux protégeant du soleil à l'extérieur des fenêtres !




La Seine


A 16h20, nous atteignons l'embranchement entre le Loing et la Seine. Les berges semblent s'écarter et après une quinzaine de jours sur les canaux, la Seine nous semble énorme ! :)






Même les gigantesques bateaux de commerce que l'on y a croisé nous ont semblé petits. Nous sommes toujours avalants, si bien que nous maintenons un bon petit rythme dans les courbes de la Seine.




L'écluse de Champagne


Un quart d'heure après, je prends contact par la VHF avec l'écluse de Champagne, la n°2, pour me signaler. L'éclusière m'apprend qu'il y a déjà un bateau de plaisance, avalant, dans le sas et qu'elle m'attend. Je monte un peu plus dans les tours pour ne pas les faire trop attendre, d'autant qu'il y a déjà un bateau de commerce, montant, qui attend son éclusage. 

En approchant de cette écluse, on se perd un peu tant les dimensions sont immenses ! De loin, je vois le plaisancier qui est déjà amarré dans l'écluse, c'est un bateau d'une trentaine de mètres et il a l'air tout petit ! 

Il est 16h40. En entrant, je me place derrière lui et l'on pourrait en mettre encore deux comme moi !






Une fois amarré, l'éclusage commence. Rapide, puissant. Il y a quelques remous importants mais je pense que c'est parce que, ayant voulu imiter le plaisancier devant nous, je me suis amarré de son côté alors qu'il aurait fallu se mettre du côté du poste de commande, je pense, pour éviter les remous.

En dix minutes, l'affaire est faite. Le plaisancier devant nous démarre un peu trop vite, son arrière part de travers et il tape le bajoyer plutôt violemment ! Pourtant, on ne peut pas dire qu'il y ait des remous. Dans le doute, je sors prudemment tandis que le bateau de commerce montant m'attend et se précipite dans l'écluse dés que je suis passé.

Où cette nuit ?


Les heures ont passé et l'après-midi touche doucement à sa fin. Je commence à regarder les amarres possibles pour la nuit. Il y a celle en amont de Thomery mais nous l'avons très vite dépassé et cela m'embêtait de m'arrêter si vite. J'aimerai plutôt aller voir du côté d'Avon-Fontainebleau ou de Samois.

A 17h50, nous arrivons au niveau du port Stéphane Mallarmé, celui d'Avon-Fontainebleau, au PK90. Il y a encore un petit bout de quai disponible. Je dépasse légèrement le port pour faire un demi-tour et pouvoir y revenir dans le sens inverse au courant. Je ne dois pas trainer car il y a deux commerces, montant, qui arrivent et il faut que je me place le long du quai sans emboutir pour autant le voilier britannique qui est amarré devant nous ! Les deux occupants du voilier sont sortis pour nous aider à saisir nos amarres, sympa :)

Et nous avons juste le temps de nous amarrer avant que n'arrivent les deux commerces ! J'avais oublié comment ces pontons d'Avon pouvaient bouger lorsque les bateaux passent sur la Seine !

En plus, le voilier n'étant pas tellement avancé sur le quai, j'ai un bon mètre à l'arrière qui dépasse du ponton... Enfin, nous sommes amarrés, c'est le principal.

Tandis que je reconditionne le bateau pour la nuit, une jeune femme m'appelle d'un bateau voisin. Elle s'occupe de la gestion du port et me demande de passer la voir pour régler la nuit.
Une fois les dernières défenses déplacées et réglées pour bien protéger les flancs du bateau, je vais la trouver et ensembles, nous allons à la capitainerie. Je m'acquitte des 10 euros demandés pour la nuit et elle me prête une rallonge électrique car en bout de quai, je suis vraiment très éloigné de la bord EDF.

Une fois l'électricité branchée, mon matelot prend une petit douche et nous accueillons ensuite les britanniques du voilier aux quels mon matelot a proposé de visiter le narrowboat. En fait, ils sont écossais et impressionnés par la place dont nous disposons finalement à l'intérieur de notre petite coque d'acier. Dans la foulée, je propose à la jeune femme du port et à son conjoint de venir également voir le Dream On, ce qu'ils font avec joie. Ils habitent une ancienne vedette de sauvetage de la Royal Navy, tout en bois, de 1943. Jolie :)

Ensuite, ce fut mon tour de prendre une douche et comme nous ne sommes pas loin d'une petite zone commerciale, j'emmenais mon matelot partager un petit repas en ville, ce que nous n'avions pas fat depuis longtemps !





En résumé: horamètre debnav: 6687,3
                                     finav   : 6695,6
Soit 8,3h moteur pour 33 kilomètres et 9 écluses
Au total depuis notre départ: 71,1h moteur, 218 km et 76 écluses



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