Toujours du bruit
Oui, nuit calme puisque nous sommes en pleine nature mais un peu stressante car je n'arrêtais pas d'entendre le chargeur de batterie se déclencher et s'éteindre, sans que je ne sache pourquoi. :(
Une bonne nouvelle toutefois, le chat du bord n'a pas cherché à sortir et à son heure habituelle, il n'a même pas miaulé pour montrer son mécontentement d'être enfermé à bord.
Comme nous partions à 9h, je ne voulais pas prendre le risque de le laisser sortir.
C'est d'ailleurs à cette heure que nous sommes partis après le petit déjeuner, la toilette et les niveaux du narrowboat.
L'écluse la plus haut du canal
L'écluse n°26, celle de Montbouy, nous attendait déjà ouverte à quelques centaines de mètres de notre point de départ.
C'est l'écluse avec la plus grande dénivelée du canal de Briare: 5m12 !
Nos amarres étaient limite-limite côté longueur et la mienne à l'arrière était même trop courte car il n'y avait pas de bollard à proximité de l'arrière du bateau et l'éclusier n'a pas pu l'enrouler autour d'un autre, trop éloigné pour moi.
Nos amarres étaient limite-limite côté longueur et la mienne à l'arrière était même trop courte car il n'y avait pas de bollard à proximité de l'arrière du bateau et l'éclusier n'a pas pu l'enrouler autour d'un autre, trop éloigné pour moi.
C'est une grande écluse mais l'éclusier a ouvert doucement les vantelles si bien que le sassement s'est passé en douceur. Finalement, ce n'est vraiment pas dans les plus hautes écluses que l'on est secoué le plus: tout dépend de la dextérité de l'éclusier :)
Il était 9h25 lorsque nous avons repris notre chemin vers l'écluse n°25, celle de Lépinoy au PK32 que nos avons rejoint à 9h50. Moins haute que la première, elle mesure tout de même 4m94. Elle s'est aussi bien passée que la précédente et nous en étions sortis à 10h00.
Des nuages
Le ciel est un peu tourmenté aujourd'hui, il y a beaucoup de gros nuages et le soleil n'est pas toujours visible en ce début de matinée. La navigation n'en est que plus agréable d'autant qu'il n'y a pas forcément beaucoup d'ombres sur les rives. Les paysages sont assez sauvages, nous traversons peu de villages et encore moins de villes ! Seuls quelques canards sont sur notre chemin et nous croisons aussi quelques bateaux avalants, la plupart sont britanniques. Nous croisons tout de même un français, aussi rare ici que l'australien qui le suivait de quelques kilomètres.
Un des seuls villages traversés est Châtillon-Coligny (45) et il est plaisant. Le canal se rétrécie considérablement et il y a quelques virages mais les berges sont agréables.
A la sortie de la ville, la municipalité a développé une halte fluviale qui semble très bien, d'autant plus que le stationnement y est gratuit.
Certes, la halte en elle-même est faite pour des bateaux de 12 ou 14m, mais en aval, il y a un long ponton équipé où l'on peut amarrer un bateau d'une vingtaine de mètres.
A la sortie de la ville, la municipalité a développé une halte fluviale qui semble très bien, d'autant plus que le stationnement y est gratuit.
Certes, la halte en elle-même est faite pour des bateaux de 12 ou 14m, mais en aval, il y a un long ponton équipé où l'on peut amarrer un bateau d'une vingtaine de mètres.
Retrouvailles !
A 10h35, nous arrivons devant l'écluse n°24, celle de Châtillon mais il y a déjà un gros plaisancier, avalant, dans le sas et un bateau qui attend devant nous. Après quelques minutes d'attente, le bateau sort et nous nous approchons derrière celui qui est devant nous.
Pensant qu'il n'y aurait pas la place dans l'écluse pour nos deux bateaux, j'ai accosté la rive gauche pour y attendre mon tour mais l'éclusier m'a fait signe de rentrer, ce que j'ai fait à petite vitesse.
En entrant dans l'écluse, je me suis aperçu que la bateau devant nous était le Windhoek, le bateau de Pierre ! Il a sans doute passé la nuit à Châtillon et nous l'avons rattrapé ici.
Pour me permettre de faire entrer le narrowboat dans l'écluse, il a du mettre son bateau au plus prés de la porte amont mais finalement tout y est entré !
A 10h50, nous sortions du sas pour poursuivre cette succession de trois écluses (la 24, 23 et 22), le Dream On toujours derrière le Windhoek dans les écluses et nous avons franchi la dernière écluse de la série à 11h40.
Cette écluse, dite de Briquemault, possède d'ailleurs une passerelle qui se lève comme un pont levis ! et elle fonctionne très bien, l'éclusier la faisant basculer avec son propre poids.
Cette écluse, dite de Briquemault, possède d'ailleurs une passerelle qui se lève comme un pont levis ! et elle fonctionne très bien, l'éclusier la faisant basculer avec son propre poids.
Une autre série d'écluses nous attendait un peu plus loin, au PK25 mais l'heure du déjeuner approchant, nous avions prévenu l'éclusier de la n°22 que nous ferions notre pause déjeuner devant la n°21 en attendant l'ouverture de celle-ci à 13h.
Comme au PK25, il y a une petite aire de picnic, nous avons amarré les deux bateaux. Christiane, la femme de Pierre, n'ayant pas encore visité le narrowboat, nous lui avons proposé de le faire et cela s'est finalement transformé en apéritif improvisé. Il faisait déjà très chaud et nous nous sommes contentés de citronnade et d'une goutte d'anisette dans un grand verre d'eau glacé.
Après une pause déjeuner courte, l'écluse n°21, celle du Moulin Brûlé, ouvrait ses portes et nous y sommes rentrés derrière Pierre à 13h10. Proche d'environ 500m les unes des autres, la n°20 et la 19 ont été passées dans la foulée, après une dizaine de minutes de sassement à chaque fois.
A noter : l'écluse n°20, dite de la Picardie était une des plus fleuries que nous avons rencontré.
A 14h, nous quittions la dernière écluse où il y avait un troupeau d'oies sur la rive droite. Pas facile les oies ! :)
A noter : l'écluse n°20, dite de la Picardie était une des plus fleuries que nous avons rencontré.
A 14h, nous quittions la dernière écluse où il y avait un troupeau d'oies sur la rive droite. Pas facile les oies ! :)
Et c'est en sortant de la dernière écluse que nous avons salué Pierre et son épouse car ils continuent leur route vers Gazonne, au PK12, alors que nous nous arrêterons à Rogny-les-sept-écluses (45) que nous ne connaissons pas encore.
Après un bief de 4 à 5 kilomètres, nous sommes arrivés à Rogny et nous avons pu nous stationner au début de la halte fluviale, juste après le voilier d'un couple de britannique, Steve et Barbara, originaires de l'Île de Wright. Ils nous ont gentiment aidé à accoster en saisissant nos amarres et j'ai pu tout de suite reconditionner le bateau pour passer la soirée ici. Il était 14h45.
Ceci fait, j'ai pris mon sac pour aller à la capitainerie de la ville afin de régler notre stationnement pour la nuit. Guidé par une bonne âme qui ne connait pas bien la ville, j'y suis arrivé par le chemin le plus long mais bon, ce n'était pas la peine de m'en faire car une fois arrivé, l'employé m'a dit qu'une dame allait passer au bateau entre 19h et 19h30 pour faire procéder au règlement. Ok, c'est dommage que cela ne soit pas indiqué sur les panneaux de la halte !
Cela m'a tout de même permis de constater que je n'aurai jamais pu trouver de place, ni même évoluer, dans le petit bras d'eau où se trouve le port des plaisanciers et la société de location de bateaux du coin.
Alarme !!!
De retour au narrowboat, mon matelot me faisait de grands signes de loin. En m'approchant, j'ai compris qu'il y avait un soucis avec l'alarme du chargeur de batterie... Grrr !
Le panneau de contrôle de cet engin m'apprenait qu'il s'agissait d'une température excessive des batteries. Certes, il faut chaud et la chaleur dans le compartiment moteur, sans aération, doit être élevée. Ce sera d'ailleurs un des progrès à faire cet hiver: installer un système d'aération dans ce compartiment beaucoup trop hermétique à mon goût.
Pour l'instant, je me cantonais à couper l'alarme sonore et à déplaquer le moteur pour faire redescendre la température intérieure. Quelques minutes après, passant sous la barre des 50°c, le chargeur reprenait une activité normale... enfin, si je puis dire car je ne comprends pas ce qu'il se passe avec l'électricité du bord en ce moment :(
Le temps de laisser refroidir le compartiment moteur, nous prenons une petite douche pour refroidir notre machine à nous :) et nous prenons notre appareil photo pour aller découvrir les sept écluses dont la ville tire son nom. Nous avons cependant du attendre un peu car une superbe averse d'orage s'est abattue et ce n'est qu'après que nous avons pu nous rendre sur les lieux de ce monument.
Le monument des 7 écluses
Les 6 premières écluses sont dues à l'ingéniosité de Hugues Cosnier et elles permettent de franchir les collines de Rogny. La septième écluse a été construite au XVIII et XIX siècles par la Compagnie des Seigneurs du Canal.
C'est en septembre 1609, à titre expérimental, que le premier bateau descendit ce grand escalier d'eau en direction de la rivière le Loing, le canal n'étant pas achevé. Cet ouvrage fonctionna pendant plus de deux siècles.
En 1882, la mise en place du gabarit Freycinet (écluse de 39m de long et de 5,20m de large) rend trop complexe une transformation des 7 écluses et un canal de contournement est construit, comptant 6 écluses séparées.
Et le canal de Briare
Pour en revenir au canal, sa construction débutée en 1604 nécessite 12 000 ouvriers. Ils sont payés en jeton (appelés méreaux) qui leur permettent d'acheter leur nourriture ! Les travaux s'effectuant sous la menace des grands propriétaires terriens expulsés de leurs terres, il fallut ajouter 6 000 hommes de troupes pour protéger les ouvriers et les travaux !
Suite aux difficultés financières et à l'assassinat d'Henri IV, les travaux sont interrompus pendant 25 ans malgré une tentative de reprise par le Marquis Ruzé d'Effiat en 1628.
En 1638, la Compagnie des Seigneurs du Canal se charge de terminer les travaux et de faire payer à chaque utilisateur un droit de péage. Le Cardinal de Richelieu fut le premier passager illustre sur le canal de Briare en septembre 1642, date de son ouverture.
Ces quelques éléments sont tirés des panneaux d'informations présents sur le site.
Sur ces derniers, j'ai d'ailleurs retrouvé quelques illustrations de Charles Berg, entre autre historien des rivières et canaux, auteur d'une mine d'or sur tout ce qui touche au fluvial et heureux capitaine d'un des derniers Berrichons: le MS Blueberry.
Sur ces derniers, j'ai d'ailleurs retrouvé quelques illustrations de Charles Berg, entre autre historien des rivières et canaux, auteur d'une mine d'or sur tout ce qui touche au fluvial et heureux capitaine d'un des derniers Berrichons: le MS Blueberry.
De retour en ville, nous avons fait une pause à la boulangerie où nous avons choisi une moitié d'un monstrueux pain rustique :)
Que nous avons d'ailleurs commencé à déguster en nous asseyant à la terrasse d'un petit bar non loin du narrowboat.
Mais nous n'avons pas trop trainé car il y avait la dame qui devait passer au bateau à 19h pour encaisser le coût du stationnement et je me devais de vérifier les batteries pour voir si je pouvais trouver quelque chose qui n'allait pas.
Je me suis donc mis le nez dans le compartiment moteur pendant deux bonnes heures, le temps de couper toute alimentation électrique puis de démonter les fixations de chaque cosses des quatre batteries domestiques. Nettoyage, test (elles sont toutes à 12,9 volt) puis remontage. Bon, certes un peu de sulfate sur l'une des cosses, une autre desserrée mais est-ce cela qui a provoqué le problème d'alarme... je n'en sais rien.
Décision !
En tous cas, les problèmes de batteries deviennent sérieux et nous décidons de prendre la route du retour à compter de demain. Quitte à tomber en panne, autant que ce soit le moins loin de chez nous !
En résumé: horamètre debnav: 6662,2
finav : 6667,3
Soit 5,1h moteur pour 16 kilomètres et 8 écluses
Au total depuis notre départ: 42,8h moteur, 121 km et 39 écluses
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