6ème jour: le sauvetage !

Les chantiers fermés…

Le week-end est terminé et la semaine débutant, il devrait y avoir une certaine reprise d’activités dans les différents chantiers que j’avais contacté vendredi dernier pour venir nous dépanner. Hélas, comme je devais m’en rendre compte rapidement, les chantiers en question ne sont pas plus actifs le lundi que le vendredi… Mais j’ai bon espoir : ils vont me rappeler !!! 

Un peu découragé, je poste sur mon forum préféré (www.aquanomade.fr) un message dans lequel je demande si quelqu’un peut me fournir une bonne adresse : un chantier qui aurait envie de me dépanner.

Un bon samaritain !

Après quelques heures, un message privé arrive sur le forum. Une bonne âme me donne son numéro de téléphone et me propose de le rappeler, ce que je fais aussitôt. 

Il s’appelle Emile et si je ne le connais pas personnellement, j’ai déjà lu avec beaucoup d’intérêts les contributions qu’il a déjà publiées sur notre forum. Il a construit lui-même trois bateaux et sait de quoi il parle quand il évoque la mécanique.

Lorsque je lui résume le problème de la fuite d'huile et les difficultés que nous rencontrons pour nous faire dépanner, il me propose instantanément de venir voir sur place ce qu’il pourrait faire pour nous aider. J’accepte immédiatement et c’est ainsi que notre bon samaritain prend ses outils et la route pour venir à Moislains. C’est d’autant plus gentil de sa part qu’il a 1h ou 1h30 à parcourir pour nous rejoindre !

Démontage !

Une fois qu’il est arrivé, nous faisons brièvement connaissance et je lui présente mon matelot avant que nous ne nous consacrions au moteur. Le temps de regarder minutieusement l’intérieur du compartiment et il me confirme sa première idée : une fuite au niveau du réducteur. Avec la chaleur, le joint s’est rétracté et il a quitté son logement. 

Il s’agit d’un réducteur hydraulique et si Emile pense pouvoir le démonter pour changer le joint, il ne peut le faire en quelques jours, ce serait beaucoup trop long. Alors, il me propose de placer sur le réducteur une pièce qui maintiendrait le joint dans son logement, limitant ainsi la fuite d’huile. Ce travail ne lui prendrait que deux ou trois jours. J’accepte de nouveau sa proposition et il attaque alors le démontage du réducteur.

Avec une clé, il désaccouple l’arbre de l’hélice et le réducteur, puis le réducteur est détaché du bloc moteur. Je l’aide comme je le peux en maintenant le réducteur avec une corde. C’est avec cette dernière que nous allons hisser le réducteur hors du compartiment moteur jusqu’à la berge où il sera chargé dans la camionnette d’Emile.

Le temps de faire une petite collation, de faire plus ample connaissance et notre Emile reprend déjà la route en nous promettant de revenir dans deux jours, le temps de fabriquer la pièce qui maintiendra en place le joint et de la fixer sur le réducteur.

Et nous voici de nouveau tout seuls, le moteur en partie démontée et ne pouvant plus compter que sur le parc de batteries du bateau pour assurer l’électricité du bord en attendant le retour d’Emile.

Ce dernier m’a laissé une mission : tenter de retirer l’huile qui s’est répandue dans le fond du compartiment moteur.