Toujours à quai...
Canal du Nord, écluse n°8 de Moislains (80), PK37
Nous nous sommes réveillés de bonne heure ce matin. Il n'avait sans doute pas gelé dehors mais il faisait froid, d'autant que nos batteries étant déchargées, nous n'avons pas pu allumer le chauffage.
Un petit déjeuner et une toilette me secouent un peu et nous sommes allés au village pour faire quelques achats, notamment des sacs poubelles pour que je puisse commencer à nettoyer le compartiment moteur de l'huile accumulée et de la litière pour chat que Paul avait déversé pour absorber les résidus.
Une bonne nouvelle
Mais le téléphone sonne, c'est Emile qui me demande si j'ai avancé dans mon nettoyage car ayant travaillé tard hier soir, il était maintenant prêt à venir reposer le réducteur sur lequel il a fait une réparation de fortune, certes, mais de belle facture. Il a ainsi réalisé deux plaques en aluminium qu'il a fixé pour qu'elles compriment le joint dans son logement.
Le temps de m'avertir, il prenait déjà la route tandis que j'enfilais une cotte pour me glisser dans le compartiment moteur afin d'en sortir litière et résidu d'huile avec comme seul matériel une bouteille d'eau découpée pour faire une écope, des sacs plastiques et des rouleaux de papier toilette.
Pendant ce temps, mon matelot prenait la route du village, à pied, pour se charger des courses.
Bien évidement, il a fallut que je fasse le maladroit et les chaussures pleines d'huile m'ont valu une belle chute dans le moteur. Mon bras droit porte une belle estafilade sanglante !
Mais bon, lorsque Emile est arrivé, le compartiment était à peu près propre et presque dégraissé ! mais il y avait quelques sacs poubelles en plus devant le bateau.
ça fonctionne !
Le temps de boire un café et il se mettait au travail tandis que je l'aidais comme je le pouvais. Le temps a passé et c'est vers 14h30 que le réducteur a été entièrement remonté et que les niveaux étaient complétés. Un court démarrage du moteur montrait que tout semblait aller: cela fonctionne normalement. C'est en navigant quelques heures que nous devrions constater si le joint tient ou pas.
Il était largement l'heure de déjeuner, aussi mon matelot nous a mitonné un petit plat que nous avons avalé goulument tout en discutant. Emile, qui navigue sur les fleuves depuis 1982, est un vrai puit de sciences :)
Après lui avoir offert un petit quelque chose pour le dédommager du temps passé et des dépenses effectuées pour venir nous dépanner, il prenait le chemin du retour, non sans nous débarrasser de notre lot de sacs poubelles qui commençait à encombrer la timonerie.
Une fois qu'il est parti, j'ai relancé le moteur pour recharger les batteries et pouvoir démarrer le chauffage. Une fois qu'il était chaud, je me suis inquiété du fait que le régime moteur ne redescende pas en dessous de 1000 tours mais malgré mes vérifications dans le compartiment moteur, je ne m'explique pas qu'il reste à 1500 tours...
Un coup de téléphone à Emile ne m'éclairait pas davantage car il n'a pas touché au câble d'accélérateur. Bizarre... En plus, cela ne va pas être pratique d'avoir autant de puissance au ralenti pour faire des manoeuvres mais bon, on verra bien !
Une reconnaissance
Comme il était tout de même 16h et qu'il ne nous restait guère qu'une petite heure de luminosité, nous avons décidé de passer une dernière nuit ici.
Nous sommes allés jusqu'à l'écluse pour avertir que nous pourrions reprendre la route demain matin. Mon matelot en a profité pour jeter un oeil à l'intérieur d'une écluse et pour repérer les clameaux auxquels elle doit nous amarrer à partir de demain lorsque nous traverserons des écluses.
En revenant au bateau, je lui ai montré les deux cordes qui nous servent dans les écluses et voilà, il n'y a plus qu'à...
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